Kinshasa, le 13 octobre 2011. L’Observatoire
de la Liberté de la Presse en Afrique - Olpa -, réseau africain d’experts
juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la
liberté de la presse, condamne fermement les mauvais traitements infligés à
Junior Diatezua Kannah, Onésime Mukandila et Christine Mubiala, respectivement
photographe à l’Agence France Presse - Afp
-, journalistes à la Radio Okapi et à la Radio télévision catholique
Elikya - Rtce -, toutes émettant à Kinshasa, capitale de la République
démocratique du Congo.
Junior Diatezua Kannah a été interpellé, le 13
octobre 2011, au centre-ville de Kinshasa, par un groupe de policiers qui l’a
frappé, après avoir confisqué son matériel de travail. La police l’accusait
d’avoir pris des images sur la répression brutale d’un rassemblement interdit
du principal parti d’opposition - Udps - Union pour la Démocratie et le Progrès
Social -. Il a été embarqué dans une jeep de la police et conduit à côté du
siège de la Commission nationale électorale indépendante - Céni -. Il a été
relâché quelques minutes plus tard et son matériel restitué.
Onésime Mukandila et Christine Mubiala, journalistes
à la Radio Okapi et à la Radio télévision catholique Elikya ont été aussi
molestés, le même jour, par d’autres éléments de la Police devant le bâtiment
de la Grande Poste de Kinshasa, alors qu’ils effectuaient un reportage sur le
même rassemblement.
Onésime Mukandila a reçu des coups de matraques et
il éprouve d’intenses douleurs au niveau de l’épaule droit et du poignet, alors
que Christine Mubiala ressent des douleurs à l’épaule gauche après qu’un
policier l’eut assené un coup de poing.
Eu égard à ce qui précède, l’Observatoire de la
Liberté de la Presse en Afrique condamne cette attitude des agents de la Police
nationale congolaise qui empêchent les professionnels de la presse de faire
leur travail. Il s’agit d’une violation grave de la liberté de la presse
garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques
internationaux relatifs aux droits de l’homme.
En conséquence, Olpa exige des mesures
disciplinaires à l’encontre de ces agents qui se détournent leur mission pour
perpétrer des actes attentatoires aux libertés fondamentales. Enfin, Olpa demande
aux autorités congolaises de favoriser l’exercice de la liberté de presse sur
toute l’étendue du pays.
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