Montréal, 21 octobre 2011. L’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires -
Amarc - et l’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec - Arcq -
sont heureux de partager la déclaration sur les radios communautaires et
l’économie sociale et solidaire, résultat du séminaire sur la radio
communautaire et les politiques publiques, qui a lieu lundi le 17 octobre dans
le cadre du Forum international de l’économie sociale et solidaire - Fiess - se
déroulant à Montréal. Cette déclaration, qui vise à suggérer des
recommandations aux pouvoirs publics du Canada et d’ailleurs dans le monde afin
de favoriser la pérennisation de la radio communautaire, a été lue par la
présidente de l’Amarc, Maria Pia Matta, lors de la plénière du Fiess sur les
organisations et institutions internationales du 19 octobre.
Voici
la version intégrale de cette déclaration :
Déclaration
de Montréal sur les radios communautaires et l’économie sociale et solidaire.
Nous, représentant(e)s et allié(e)s des radios communautaires du Québec, du Canada et du monde entier, réunis à Montréal le 17 octobre 2011 à l’occasion du Forum international de l’économie sociale et solidaire - Fiess -, considérons que :
1. Les radios communautaires sont partie intégrante du secteur de l’économie sociale et solidaire - ESS -. Elles se reconnaissent dans cet autre modèle de développement économique axé sur la participation citoyenne, un service à but non lucratif et une finalité centrée sur le bien commun et non pas les intérêts des investisseurs. De par sa propriété collective et son caractère local, la radio communautaire garantit un service de radio local, une diversité culturelle et une liberté d’expression pour les communautés desservies. De par ce fait, elle constitue un rempart devant la concentration des médias, qui a pour effet de diminuer la diversité de voix et des opinions ainsi que de centraliser l’information.
2. L’Ess est reconnue par plusieurs États et organisations internationales, dont l’Organisation internationale du travail - Oit - pour son rôle dans la création d’emplois et la dynamisation de l’économie.
Nous, représentant(e)s et allié(e)s des radios communautaires du Québec, du Canada et du monde entier, réunis à Montréal le 17 octobre 2011 à l’occasion du Forum international de l’économie sociale et solidaire - Fiess -, considérons que :
1. Les radios communautaires sont partie intégrante du secteur de l’économie sociale et solidaire - ESS -. Elles se reconnaissent dans cet autre modèle de développement économique axé sur la participation citoyenne, un service à but non lucratif et une finalité centrée sur le bien commun et non pas les intérêts des investisseurs. De par sa propriété collective et son caractère local, la radio communautaire garantit un service de radio local, une diversité culturelle et une liberté d’expression pour les communautés desservies. De par ce fait, elle constitue un rempart devant la concentration des médias, qui a pour effet de diminuer la diversité de voix et des opinions ainsi que de centraliser l’information.
2. L’Ess est reconnue par plusieurs États et organisations internationales, dont l’Organisation internationale du travail - Oit - pour son rôle dans la création d’emplois et la dynamisation de l’économie.
3.
Au cours des quarante dernières années, les radios communautaires sont
devenues un mouvement mondial du tiers secteur de la communication dans plus de
130 pays, distinct des médias publics et commerciaux. Elles représentent à cet
égard une réalité de l’économie sociale et solidaire dans la communication.
4. Le secteur de la radiophonie communautaire a obtenu plusieurs reconnaissances d’organisations internationales, dont l’Unesco et la Fao, pour son rôle dans la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la marginalisation, particulièrement celle des femmes, et dans l’atteinte des objectifs de développement du millénaire - Odm -. Les rapporteurs sur la liberté d’expression de l’Onu reconnaissent que l’accès à la radio communautaire est une composante essentielle de la liberté d’expression et du droit à la communication.
5. Les États peuvent jouer un rôle essentiel par l’adoption de mesures et politiques publiques qui créent un environnement favorable à la mise sur pied et la pérennisation des radios communautaires. En favorisant l’indépendance de leurs structures de gouvernance, de leur choix de contenus et de leur financement, les États peuvent contribuer à actualiser leur potentiel de démocratisation des sociétés, de développement humain durable et de promotion de la diversité culturelle.
4. Le secteur de la radiophonie communautaire a obtenu plusieurs reconnaissances d’organisations internationales, dont l’Unesco et la Fao, pour son rôle dans la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la marginalisation, particulièrement celle des femmes, et dans l’atteinte des objectifs de développement du millénaire - Odm -. Les rapporteurs sur la liberté d’expression de l’Onu reconnaissent que l’accès à la radio communautaire est une composante essentielle de la liberté d’expression et du droit à la communication.
5. Les États peuvent jouer un rôle essentiel par l’adoption de mesures et politiques publiques qui créent un environnement favorable à la mise sur pied et la pérennisation des radios communautaires. En favorisant l’indépendance de leurs structures de gouvernance, de leur choix de contenus et de leur financement, les États peuvent contribuer à actualiser leur potentiel de démocratisation des sociétés, de développement humain durable et de promotion de la diversité culturelle.
6.
Certains États ont déjà adopté des modèles de politiques publiques qui
contribuent à la pérennisation du secteur de la radio communautaire. Le Canada,
la France, l’Afrique du Sud, l’Uruguay, l’Argentine et l’Australie ont mis en
place des modèles de politiques publiques et des règlements qui peuvent servir
d’inspiration.
7. Le Fiess est un espace unique qui regroupe les divers acteurs de l’ESS dans un esprit d’échange et de partage allant au-delà des intérêts particuliers, permettant une vaste réflexion sur le renforcement du secteur de l’ESS et la définition de stratégies locales et internationales afin de positionner les organisations et les entreprises de l’économie sociale et solidaire comme des acteurs incontournables des sociétés démocratiques.
7. Le Fiess est un espace unique qui regroupe les divers acteurs de l’ESS dans un esprit d’échange et de partage allant au-delà des intérêts particuliers, permettant une vaste réflexion sur le renforcement du secteur de l’ESS et la définition de stratégies locales et internationales afin de positionner les organisations et les entreprises de l’économie sociale et solidaire comme des acteurs incontournables des sociétés démocratiques.
Nous
recommandons au Fiess d’inclure dans ses recommandations :
• D’exiger que les pouvoirs publics considèrent les radios communautaires comme faisant partie de l’économie sociale et solidaire;
• D’exiger que les pouvoirs publics considèrent les radios communautaires comme faisant partie de l’économie sociale et solidaire;
•
D’exiger des pouvoirs publics qu’ils adoptent des politiques adaptées aux
spécificités et aux besoins des radios communautaires;
•
D’en appeler aux entreprises et organisations de l’Ess à intégrer de
manière prioritaire les radios communautaires dans leurs stratégies de
communications;
• D’en appeler aux radios communautaires à contribuer au développement des réseaux de l’économie sociale et solidaire, en leur donnant de la visibilité et en faisant la promotion de ce secteur économique porteur d’avenir;
• De renforcer le Forum international de l’économie sociale et solidaire en tant qu’espace de mise en commun des approches, des stratégies et de mécanismes de promotion de l’économie sociale et solidaire auprès des gouvernements et des institutions internationales;
• D’en appeler aux radios communautaires à contribuer au développement des réseaux de l’économie sociale et solidaire, en leur donnant de la visibilité et en faisant la promotion de ce secteur économique porteur d’avenir;
• De renforcer le Forum international de l’économie sociale et solidaire en tant qu’espace de mise en commun des approches, des stratégies et de mécanismes de promotion de l’économie sociale et solidaire auprès des gouvernements et des institutions internationales;
•
D’exiger des pouvoirs publics au Québec, au Canada et ailleurs dans le
monde de développer, maintenir et renforcer des politiques visant à appuyer la
radio communautaire en tant qu’organisation de l’économie sociale et solidaire
dans la promotion du droit à la communication, le combat contre la pauvreté,
l’exclusion, la promotion de la justice sociale ainsi qu’un développement
humain durable, participatif et démocratique;
•
D’obtenir de l’Onu une reconnaissance du secteur économique représenté
par l’économie sociale et solidaire au niveau du Conseil économique et social.
La déclaration est disponible en ligne au lien suivant : http://www.amarc.org/fiess/documents/DeclarationRC_FIESS_fr.pdf Vous êtes cordialement invités à la diffuser largement dans vos réseaux.
À travers le service aux membres, le réseautage et l’implémentation de projets, l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires - Amarc - réunit plus de 4000 radios communautaires, fédérations et alliés des radios communautaires dans plus de 130 pays. Le principal impact de l’Amarc depuis sa fondation en 1983 a été d’accompagner et d’appuyer l’établissement d’un secteur mondial de la radio communautaire. L’Amarc plaide pour le droit à la communication au niveau international, national, local et de quartier, défend et promeut les intérêts du mouvement des radios communautaires à travers la solidarité, le réseautage et la coopération.
La déclaration est disponible en ligne au lien suivant : http://www.amarc.org/fiess/documents/DeclarationRC_FIESS_fr.pdf Vous êtes cordialement invités à la diffuser largement dans vos réseaux.
À travers le service aux membres, le réseautage et l’implémentation de projets, l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires - Amarc - réunit plus de 4000 radios communautaires, fédérations et alliés des radios communautaires dans plus de 130 pays. Le principal impact de l’Amarc depuis sa fondation en 1983 a été d’accompagner et d’appuyer l’établissement d’un secteur mondial de la radio communautaire. L’Amarc plaide pour le droit à la communication au niveau international, national, local et de quartier, défend et promeut les intérêts du mouvement des radios communautaires à travers la solidarité, le réseautage et la coopération.
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