La
guerre a repris de plus belle dans le Nord-Kivu entrainant les mouvements de
populations. Des voix s’élèvent pour une solution politique afin d’épargner des
vies humaines dans ces guerres interminables.
« Lorsque l’intégration s’est faite, après les
accords du 23 mars 2009, des éléments provenant des groupes armés, le Cndp y
compris et que le déploiement a été fait, que des opérations militaires de
traque contre les éléments des Fdlr ont été constitués, le Cndp était le plus
gâté que le reste des groupes armés. Les ex-groupes armés Maï-Maï ont été
fragilisés à travers ce programme », regrette Faustin Mulonda, un
ex-leader d’un groupe armé.
M. Rubens Mikindo de l'Udps Nord-Kivu |
Et
pourtant, aussi habile et tactile sur le terrain par rapport à ce qui était en
train de se faire, les ex-groupes armés avaient été mis à l’écart. « Aujourd’hui
le Cndp qui été gâté et qui avait toute l’opération, qui avait toutes les
fonctions … dans les opérations de traque qui ont changé de nom entre temps, c’est
le même Cndp qui vient de décevoir le gouvernement. Il rentre dans la forêt,
seulement pour lui constate Faustin Mulonda que le Cndp se trompe de l’époque.
« Nous
ne somme plus à cette époque où l’armée congolaise était trop faible. Il va se
faire prendre lui-même pratiquement par cette action militaire dans son propre
piège. Et donc, je ne crains pas par rapport à la guerre dans le Nord-Kivu ».
Il est d’avis que c’est une note qui est lancée envers le gouvernement
congolais. C’est pour lui dire que lorsque les accords ont été signés et qu’ils
sont trois, il faut respecter tous les accords et non pas seulement l’accord
Cndp - gouvernement et laissé les accords ex-groupes armés – gouvernement, voilà
on les a gâchés et on gâche tout…
Ce
qui doit être fait par le gouvernement c’est de réanimer le comité de suivi des
accords de Goma, tranche Félicien Miganda, coordonnateur politico-militaire des
ex-résistants Maï-Maï Mongols du Nord-Kivu. Ces accords se sont limités
seulement à la transformation des groupes armés en partis politiques. Mais ces
partis politiques qui ont été créés n’ont pas eu de députés aux élections de
novembre 2011. Il croit savoir que pour mettre fin à la situation trouble que
le pays connait, on peut encore convoquer le comité national de suivi des
accords de paix de Goma du 23 mars 2009 pour examiner et faire une évaluation
pour savoir ce qui ne va pas, ce qui a marché, ce qui n’a pas marché et ce
qu’on peut faire pour mettre un terme aux exactions dans la partie Est du pays.
Rubens
Mikindo, président fédéral de l’Udps Nord-Kivu a qualifié la déclaration du
gouvernement congolais fait samedi à juin à Goma à un marché de dupe entre la
Rdc et le Rwanda. Ce dernier joue un très grand rôle dans tout ce qui se passe
dans l’Est de la Rdc.
Le
problème de l’insécurité dans le Kivu, je crois que les responsables politiques
congolais ont du mal à dénoncer la situation sur le terrain. C’est plutôt la
faiblesse de l’armée congolaise qui est incapable de mater les mutins. Le Congo
cherche le bouc émissaire parce qu’en réalité il y a un problème qui se pose
sur les lignes de front. On parle d’une simple indiscipline des militaires et curieusement
que nous cheminons vers un affrontement sur tous les fronts, constate Rubens Mikindo.
M. Mikindo en séance de travail avec Mme Nedelcheva en nombre 2011 à Goma |
En
tant qu’opérateur politique évoluant à l’Est du pays, nous avions toujours
proposé une solution politique et négociée à la crise. Malheureusement, les
parties en conflit n’ont jamais été sincères dans les négociations. Que ça soit
du côté du gouvernement congolais que des groupes armés. Pour moi, la solution
serait politique dans le cas contraire l’ultime recours c’est la force, c’est-à-dire
faire la guerre et la gagner. Malheureusement, nous avons une armée qui montre
ses faiblesses sur les lignes de front. Le gouvernement congolais a négocié les
accords de paix de Goma suite à son incapacité de mater les différentes
rébellions qui sévissent à l’Est du pays. Aujourd’hui, nous sommes en train d’acheminer
dans la même logique. Je crois que la solution est plus que politique et alors
dans la sincérité ou encore l’ultime recours ce sont les armes qui doivent
parler, a conclu le président fédéral de l’Udps.
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