Selon des sources concordantes, 1.234 personnes de
nationalité centrafricaine (168 ménages) – dont 724 enfants et 284 femmes –,
ont traversé la frontière pour se réfugier dans les localités de Ngele et
Kedja, District du Nord-Ubangi, en Equateur. Ces personnes qui proviendraient
des villages de Gbasiki et Ngbatamba, en République Centrafricaine, affirment avoir
fui des attaques répétées des hommes armés. Les autorités provinciales
sollicitent l’appui des acteurs humanitaires pour répondre aux besoins de ces
personnes. Une réunion des partenaires a décidé l’envoi dans les prochains
jours d’une mission inter-agences pour évaluer la situation. En novembre
de l’année passée, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
(HCR) et la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) avaient enregistré
l’arrivée de 572 Centrafricains dans le village de Bakundu, situé au nord du
Territoire de Libenge. Ces personnes provenaient de Danga Bakundu en République
Centrafricaine, fuyant l’insécurité. Une assistance en biens non alimentaires
leur avait été apportée à la suite d’une mission conjointe composée du HCR, de
la CNR ainsi que des ONG Les Aiglons, AIDES et ADSSE.
Le PAM a besoin de plus de
financement pour poursuivre ses opérations d’urgence dans l’Est de la RDC.
Pour face aux besoins d’assistance croissants, le
Programme alimentaire mondial (PAM) a besoin de 43,2 millions de dollars
supplémentaires, uniquement pour les opérations d’urgence dans l’Est. En
attendant, l’agence onusienne continue ses opérations de distributions de
vivres. Ainsi, 5.500 personnes déplacées internes ont bénéficié le 18 juin
d’une distribution de biscuits énergétiques. Il s’agit personnes ayant fui les
combats dans le Territoire de Kalehe, au Sud-Kivu. Dans le Katanga, le PAM a
entamé le 19 juin des distributions dans différents sites autour de Manono,
Mitwaba et Pweto. Plus de 75.000 personnes déplacées reçoivent actuellement une
aide alimentaire dans cette zone. Ces déplacements se produisent alors que,
faute de financements suffisants pour 2012, le PAM a déjà dû réduire ses
activités, notamment diminuer les rations dans les cantines scolaires, les
rations de quelque 75.000 déplacés vivants en familles d'accueil et
limiter ses programmes "vivres contre travail" et "vivre pour la
formation".
60 % de la population de la
Province de l’Equateur sont en insécurité alimentaire.
Selon une enquête que le PAM vient d'achever dans
la Province de l’Equateur, 6 habitants sur 10 sont en insécurité alimentaire
modérée ou sévère. Ainsi, on estime à 900.000 le nombre de personnes en
insécurité alimentaire sévère et à plus de 2,8 millions en insécurité
alimentaire modérée. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, dont la
pauvreté qui limite les capacités des ménages à produire une nourriture
suffisante ou de générer des revenus suffisants pour satisfaire les besoins de
bases (alimentation, santé éducation). 70 % des ménages interrogés affirment ne
pas avoir accès aux semences améliorées, ni aux matériels agricoles adéquats.
La province souffre aussi de son enclavement et de la vétusté des
infrastructures. Les résultats de cette enquête seront présentés officiellement
courant juillet à Mbandaka. Des recommandations seront élaborées après
consultation avec les différentes autorités, les partenaires et les
communautés.
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