Journaliste en danger (JED) demande
vivement aux autorités congolaises de mener des recherches approfondies pour retrouver
le groupe d’individus qui ont opéré un enlèvement d’un journaliste en plein
centre ville de Lubumbashi, et l’ont séquestré pendant plusieurs heures, avant
de le jeter aux petits matins dans une commune périphérique.
Selon les premières informations
recueillies par JED, Franck Fuamba, directeur de Mining News,
un magazine spécialisé dans les questions minières et paraissant à Lubumbashi,
chef-lieu de la province du Katanga (Sud -Est de la RDC), a été enlevé,
mercredi 6 juin 2012 vers 18 heures locales au centre ville, par un groupe
d’hommes armés en tenue civile et roulant à bord d’une jeep sans plaque
d’immatriculation. Le journaliste a été trimballé toute la nuit dans la ville,
le visage cagoulé, avant d’être abandonné le lendemain vers 4 heures du matin
près d’une école de la commune de Katuba dans la périphérie de la ville de
Lubumbashi, dépouillé de tous ses biens.
Fuamba accompagné de l’un de ses
collègues revenait à pied de la rédaction pour un super marché où ils devraient
s’approvisionner. Arrivés à quelques encablures du super marché, il a été
intercepté par quatre hommes non autrement identifiés qui, après une brève
altercation, l’ont embarqué de force dans le véhicule puis cagoulé. Il a été
conduit nuitamment dans une maison de la commune de Katuba où il a été soumis à
un interrogatoire serré, notamment sur ses relations intimes, les hommes
politiques qu’il fréquente et sur les informations politiques qu’il publie dans
son magazine.
La même nuit, une autre journaliste
de Mining News, Sylvie Manda, qui tentait d’alerter tout le monde sur
cet enlèvement a reçu un appel téléphonique émis à partir du numéro 09
97 600 610 qui lui a proféré des menaces en lui promettant de la
retrouver le lendemain.
Contacté par JED, Fuamba a déclaré que
pendant qu’il était encore entre les mains de ses ravisseurs sa compagne
s’apprêtait à plier bagage pour quitter la maison pour des raisons inconnues. « Etant
suspecte, elle a été mise aux arrêts et auditionnée par la police. Au mois de
mars dernier, j’ai reçu plusieurs menaces anonymes au sujet de la publication
d’un article sur l’insuffisance énergétique au Katanga qui entrave le
fonctionnement des mines. Dans cet article j’avais mis la Société Nationale
d’Electricité (SNEL) au banc des accusés », a-t-il ajouté.
Pour JED, tant que ce groupe d’hommes
ne sera pas mis hors d’état de nuire, il constituera une menace sérieuse à la
sécurité d’autres journalistes de la ville.
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