Le nombre de cas de choléra en 2012 n’est plus qu’à quelque 2.500 cas du
total de 21.692 rapporté l’année dernière. Au 1 juin 2012, le ministère
congolais de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapportent
que 19.103 cas de choléra dont 399 décès ont été
enregistrés depuis le début de cette année, portant à 40.795 le nombre
de cas rapportés depuis janvier 2011. Ainsi, en cinq mois, le nombre total de
cas de choléra en 2012 avoisine 90 % des cas rapportés l’année passée. Depuis
janvier 2011, 983 personnes sont mortes suite à l’épidémie qui touche huit des
11 provinces du pays. La rapidité de la progression de l’épidémie cette année
met à rude épreuve les interventions humanitaires en cours essentiellement
financées grâce aux 9,1 millions de
dollars américains octroyés par le Fonds central d’intervention pour les
urgences des Nations Unies (CERF) au début de cette année. Des moyens
supplémentaires sont nécessaires pour venir à bout de l’épidémie au regard de
son expansion actuelle. L’accès très limité à l’eau potable, surtout en
milieu rural, et le problème d’hygiène et d’assainissement dans des milieux
urbains rendent difficile la lutte contre le choléra.
87 tonnes de vivres du PAM
distribuées à 20.000 déplacés internes dans le Territoire de Beni au Nord-Kivu
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a assuré le mardi 05 mai la
distribution de 287 tonnes de vivres, à plus de 20.000 personnes déplacées
internes à Eringeti, localité située à une heure de route au nord de la ville
de Beni. Cette distribution représente un mois de ration alimentaire pour les
bénéficiaires. Ces déplacés ont fui les exactions du groupe armé ougandais
ADF-NALU dans la partie nord du Nord-Kivu. Actuellement, le PAM apporte une assistance
alimentaire à plus de 240.000 personnes dans les deux provinces de Kivu, et à
55.000 autres personnes vulnérables dans la région de Mitwaba dans la Province
du Katanga.
Par ailleurs, la situation humanitaire au Nord-Kivu reste critique sur
fond des mouvements des populations suite à l’insécurité généralisée dans
plusieurs zones. Après quelques jours d’accalmie relative, des affrontements et
attaques armés ont repris dans les territoires de Masisi et Rusthuru. L’accès
humanitaire aux zones concernées reste très limité, ce qui rend difficile
l’évaluation réelle de la situation. Des ONG locales rapportent des dizaines de
milliers de nouveaux déplacements dans les Territoires de Masisi, Rutshuru,
Lubero et Walikale.
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