République Démocratique du Congo (RDC), Kinshasa, 18 juin
2012 – La semaine dernière plus de 80 gouvernements et de nombreux partenaires
du secteur privé, de la société civile et des organisations confessionnelles
ont répondu à l'Appel à l’Action concernant la Survie de l'Enfant - un forum de
haut niveau convoqué par les gouvernements de l'Éthiopie, de l'Inde et des
États-Unis, en collaboration avec l'UNICEF, l’OMS et l’USAID pour lancer un
effort global et soutenu afin de sauver des vies d’enfants.
Au cours des 40 dernières années, de nouveaux vaccins ont
amélioré la qualité des services médicaux. Les investissements dans l’éducation
et l’implication dévouée des gouvernements, de la société civile et d'autres
partenaires ont contribué à réduire de plus 50 pour cent le taux de mortalité
infantile.
Pourtant, des millions d'enfants – dont la plupart en Afrique
Subsaharienne et en Asie du Sud - meurent chaque année de causes largement
évitables avant d'atteindre leur cinquième anniversaire. En 2010, ceci se
traduisait par 57 cas de décès d’enfants pour 1000 naissances. En RDC, 92
enfants sur 1000 naissances meurent (29 décès par heure).
L'Appel à l’Action fixe au monde le défi de réduire la
mortalité infantile moins de 20 pour 1000 naissances dans chaque pays avant
2035. Atteindre cet objectif historique permettrait de sauver 45 millions de
vies supplémentaires avant 2035, rapprochant ainsi le monde de l’objectif
ultime de prévention de la mortalité infantile.
La modélisation montre que cet objectif peut être atteint par
un effort accru sur cinq axes clés, à savoir: (1) Redoubler les efforts dans
les 24 pays qui représentent a eux seuls 80% des décès qui surviennent chez les
moins de 5 ans ; (2) Renforcer les systèmes de santé avec pour objectif de
permettre l’accès des populations mal desservies aux interventions
essentielles, avec un accent particulier pour les communautés rurales à faible
revenu ; (3) Répondre aux cinq causes qui représentent presque 60% des décès
d'enfants, à savoir : la pneumonie, la diarrhée, le paludisme, les naissances
prématurées et intrapartum (au moment de l’accouchement) ; (4) Investir au-delà
des programmes de santé pour y inclure l’éducation des filles, l’autonomisation
des femmes et la promotion de la croissance économique inclusive ; (5) Se
réunir autour d’un objectif commun en utilisant des indicateurs partagés pour
suivre les progrès.
Avec l'Appel à l’Action, les gouvernements et les partenaires
sont invités à accorder leur soutien à une promesse renouvelée, à s’engager
pour travailler ensemble et affiner les plans nationaux en faveur de la survie
des enfants, améliorer le suivi des résultats et se concentrer davantage sur
les enfants les plus défavorisés et les plus vulnérables.
"Je tiens à vous rappeler la ferme détermination du
gouvernement congolais d'accélérer la réduction de la mortalité chez les
enfants de moins de 5 ans et pour assurer la bonne gouvernance dans la gestion
des affaires publiques", a déclaré le Dr Felix Kabange Numbi, Ministre de
la santé publique de la République Démocratique du Congo (RDC). Le gouvernement
de la RDC a pris l'engagement : (1) d’augmenter le budget de la santé dans le
budget national. Les dépenses publiques pour le secteur de la santé devrait
augmenter a plus de 5 pourcent, tandis que le décaissement doit être supérieure
à 80%, (2) de payer les contreparties du gouvernement dans les divers fonds,
(3) d'assurer la bonne gouvernance, avec une lutte vigoureuse contre les
antivaleurs telles que la corruption et l'impunité, (4) de poursuivre le
processus de réforme au niveau central et provincial, (5) de poursuivre les
efforts pour éradiquer la poliomyélite et le renversement de tous les
indicateurs de santé, (6) de suivre et d’évaluer toutes les activités par le
renforcement de la surveillance à la base et une meilleure coordination."
L’Administrateur de l'USAID, M. Rajiv Shah a déclaré: "Le
développement peut avoir plusieurs problèmes que nous avons peu de moyens de
résoudre. Aider un enfant à atteindre son 5ème anniversaire n'en fait pas
partie. Ce n'est pas une question de savoir si le monde peut prévenir les décès
d'enfants, il est question de savoir si nous allons le faire".
"La mortalité infantile en RDC n’est pas une fatalité,
car nous disposons aujourd’hui des moyens et des stratégies efficaces pour la
réduire considérablement. Il appartient au gouvernement, aux communautés et aux
partenaires au développement d’y accorder l’attention et les ressources nécessaires
et les progrès, en termes de vie d’enfants sauvées, seront rapidement au
rendez-vous", a déclaré le Dr Léodégal Bazira, Représentant de l’OMS en
RDC.
Mme Barbara Bentein, Représentante de l'UNICEF en RDC ajoute,
"Ce n'est pas un rêve d'imaginer que dans ce pays la mortalité
infanto-juvénile peut être ramenée au niveau de celle des pays plus riches.
L'engagement mondial est renouvelé, les partenaires sont mobilisés. Avec de la
créativité et surtout une volonté politique nationale forte tous les enfants,
même ceux des zones les plus reculées peuvent avoir accès aux interventions
permettant de vaincre les principales causes de mortalité."
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