L’Association Africaine de Défense des
Droits de l’Homme, Asadho, est vivement préoccupée par les
atteintes aux droits de l’Homme commises par les agents chargés de la sécurité
des personnes et de leurs biens dans la ville de Lubumbashi.
En effet, en date :
- du 6 juin 2012, vers
16 heures, à l’angle des avenues Tabora et du 30 juin, à côté des Etablissements Rocos,
3 cambistes ont été attaqués par deux hommes habillés en tenues Fardc. Ils ont
tiré plusieurs coups de balles en l’air avant d’emporter plus de 8.000 dollars américains que
détenaient les cambistes Jean-Paul Kapianga, Pitchou Mukunday et Willy ;
- du 6 juin 2012, à l’angle des avenues Sendwe et des Usines, à
12 heures 30, Mme Marie Ntumba, mère de six enfants, attrape une balle en pleine
poitrine tirée par les policiers envoyés par le Maire de la ville de Lubumbashi
pour traquer les vendeurs ambulants à travers le centre ville de
Lubumbashi. Internée à la Polyclinique Medicaire, cette femme est toujours
entre la vie et la mort.
L’Asadho estime que la voie efficace
pour lutter contre les vendeurs ambulants est de créer de l’emploi pour tous
ces jeunes qui sont frappés par le chaumage En République Démocratique du Congo,
sur plus de 60 millions de Congolais, seulement 4 % ont un emploi formel.
Vu tout ce qui précède, l’Asadho
recommande :
Au
Gouvernement Central
- d’assurer
la lutte contre les activités commerciales informelles en créant de l’emploi
pour les jeunes,
A la
Justice Militaire
- d’ouvrir des enquêtes et
poursuites judiciaires contre les militaires et policiers impliquées dans les
atteintes aux Droits de l’Homme indiqués dans ce communiqué de presse ;
Au Maire de la ville de Lubumbashi.
- de prendre en charge tous les frais relatifs à
l’hospitalisation de la femme qui est en soins à la Polyclinique Medicaire.
Fait à Kinshasa, le 7
juin 2012
ASADHO
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