République
Démocratique du Congo, Kinshasa, le 4 juin 2012 : Le gouvernement
congolais, représenté par M. Mondonga-O-Batobandelye, Secrétaire Général à la
Coopération, pour le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération
Internationale et Francophonie, M. Raymond Tshibanda, empêché, a procédé ce
jour, à la validation du programme de la coopération entre la République
Démocratique du Congo et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF),
pour le nouveau cycle 2013-2017, portant sur un montant de 664 millions dollars
américains.
Ce
programme de pays, dont l’objectif est d’assurer que chaque enfant en RDC naît
et grandit dans un environnement qui œuvre à la réalisation de ses droits,
définit le cadre stratégique d’intervention de l’UNICEF, ainsi que ses modalités
et moyens de mise en œuvre pour les cinq années à venir. Après la validation,
le document sera présenté en septembre au Conseil d’Administration de l’UNICEF
pour approbation. En amont de la validation de ce jour, une série de
consultations avec le Gouvernement, la société civile, les partenaires et
donateurs ont eu lieu.
En
continuation du programme en cours (2008-2012) les cinq composantes du prochain
cycle visent: la survie des enfants, l’accès à l’eau potable et
l’assainissement, l’éducation primaire de qualité pour tous, la gouvernance
pour la protection des enfants, l’environnement favorable pour les droits des
enfants et la préparation à l’urgence et la transition avec une attention
particulière aux enfants les plus vulnérables. Le budget global s’élève à plus
de 664 millions US$, dont 274 millions dollars américains sont disponibles,
sous réserve de l’attribution des contributions à des fins spécifiques. Le
reliquat reste à mobiliser auprès d’autres partenaires de développement.
« Plus de
la moitié des Congolais ont moins de 18 ans – ceci représente une immense
richesse, à condition de permettre à chaque enfant de développer son plein
potentiel », a souligné la Représentante de l’UNICEF en RDC, Mme Barbara
Bentein. « En appui au Gouvernement et aux autres acteurs congolais, l’UNICEF
veut œuvrer pour assurer que chaque enfant puisse avoir cette opportunité. »
Des progrès sont à noter. Entre 2000 et 2010 la mortalité des enfants ainsi que
la mortalité maternelle ont baissé, respectivement de 213 à 170 et de 770 à 540
pour cent mille pour mille naissances vivantes. La couverture vaccinale de
routine DTC3 [Diphtérie, Tétanos, Coqueluche] a augmenté de 30 % en 2001 à 63 %
en 2010 et la fréquentation scolaire au primaire a progressé de 61 % en 2007 à
75 % en 2010.
Cependant,
aucun Objectif du Millénaire pour le Développement ne sera atteint en 2015.
Presqu’un enfant sur deux continue à souffrir de malnutrition chronique, une
situation inchangée depuis 2001. La proportion de la population ayant accès à
l'eau potable ou à l’assainissement n’a pas progressé depuis 2001 et
l’enregistrement des naissances est en baisse, passant de 34 % en 2001 à 28 %
en 2010. Les principales causes de la mortalité infantile restent le paludisme,
la malnutrition, les infections respiratoires aiguës, et les maladies
diarrhéiques. Les violences sexuelles, le recrutement des enfants dans les
forces et groupes armés et l’exploitation économique assombrissent le tableau.
La volatilité de la situation de l’Est du pays place les actions de l’UNICEF et
ses partenaires dans un cycle quasi permanent d’urgences, transition et
développement.
A l’issue
de la cérémonie, se félicitant de l’excellent partenariat qui prévaut depuis
près de 50 ans entre le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
Internationale et l’UNICEF en RDC, M. Mondonga-O-Batobandelye, a tenu à relever
l’intérêt que le Gouvernement de la RDC porte aux interventions humanitaires
d’urgence et de développement afin de répondre au mieux aux besoins des enfants
et des femmes les plus vulnérables.
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