Un nouveau mouvement indépendantiste signalé au Katanga

Kinshasa, 21/12 (ACP) – Un nouveau mouvement indépendantiste dénommé « Union des forces pour la libération du Katanga » - Uflka - a été signalé le 16 décembre dernier à  Lubumbashi, chef-lieu de la province, où il a fait circuler des tracts appelant à l’indépendance de cette partie du Sud-Est de la Rdc, a indiqué mercredi à la presse le porte parole militaire de la mission onusienne Monusco, le lt-colonel Félix Prosper Basse.

Les tracts de ce mouvement ont été distribués alors que la Cour suprême de justice proclamait le même jour les résultats définitifs du scrutin présidentiel du 28 novembre 2011, constate-t-on.

A deux reprises cette année, peu avant les élections présidentielle et législatives, le chef-lieu de la province du Katanga avait été le théâtre d’incursions d’hommes armés se réclamant de mouvements indépendantistes différents qui avaient tenté, les premiers, de prendre le contrôle de l’aéroport et les autres, quelques mois plus tard, de se saisir d’un dépôt d’armes, sans succès grâce à la riposte des forces de sécurité, rappelle-t-on.

Le Katanga, province cuprifère de renommée mondiale mais également riche en d’autres minerais, a toujours fait l’objet de convoitises de lobbies internationaux souvent dénoncés pour leurs tentatives répétées de balkanisation de la République Démocratique du Congo, afin de s’assurer le contrôle de ses riches ressources du sol et du sous-sol en utilisant comme paravents des fils du pays, à travers des mouvements indépendantistes.

Dans les années 60 déjà, peu après son accession à l’indépendance, la Rdc avait fait l’objet d’un complot semblable qui avait conduit à une tentative de sécession de la province du Katanga, tandis que les années 1998-2003 ont failli une nouvelle fois livrer le pays à la balkanisation sous le couvert de rébellions, de « mouvements de libération » et de groupes armés au service d’intérêts extérieurs, avec la bénédiction des natifs du pays.

Ces tentatives se déroulent alors que le peuple congolais, dans sa diversité culturelle - plus de 400 tribus -, consacre « l’unité nationale » comme valeur primordiale à défendre à tout prix, contre vents et marées, mettant chaque fois en échec toute velléité de séparatisme.