Le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Charles Mwando Nsimba était à Kananga le 23 décembre 2011. Il s'y est rendu pour clôturer la 8ème session de formation d'officiers. Selon lui, l'Académie militaire de Kananga sera le passage obligé pour toute une personne aspirant accéder à la catégorie d'officier. Environs
66 élèves officiers ont été commissionnés au grade de Sous-lieutenant des
forces armées de la République Démocratique du Congo.
Discours du ministre de la Défense nationale prononcé à Kananga
Permettez-moi,
avant toute chose, de vous remercier pour avoir accepté de vous unir à nous en
ce jour dans ce beau cadre de l’Académie militaire de Kananga. Votre présence
en lieu témoigne en ce lieu témoigne de l’intérêt que vous ne cessez de
manifester et de l’importance que vous attachez à la marche résolue des forces
armées de la République Démocratique du Congo vers leurs professionnalisations
et modernisation.
En
outre, nous trouvant à quelques jours des fêtes de Noël de Nouvel an, Le
président de la République, chef de l’Etat, commandant suprême des forces
armées de la République Démocratique du Congo et au mine propre, mes vœux les
meilleurs pour vous-mêmes, pour vos membres de famille ainsi que pour tous ceux
qui vous sont chers.
Puisse
le Seigneur vous renouveler ses bienfaits, son assistance et sa grâce tout au
long de l’année nouvelle afin que vous réussissiez dans toutes vos entreprises.
Ainsi
que vous le saviez déjà, la cérémonie que j’ai l’honneur de présider en ce jour
au nom du président de la République, commandant suprême des Forces armées
concerne la clôture de la 8éme session spéciale que l’Académie militaire a
organisée en faveur des candidats officiers. Parmi ces candidats, il a été
compté des juristes, des médecins, des infirmiers et des aumôniers.
Puisque
Monsieur le Commandant de l’Académie militaire de Kananga vient de nous
communiquer tous les détails relatifs à cette session de formation pour ne pas
abuser de votre temps, je l’interdis d’y revenir. Cependant, je voudrais en
souligner quelques particularités que j’estime importantes.
De
prime à bord, j’ai relevé qu’au cours de cette session spéciale, l’Académie
militaire a accueilli des jeunes gens, détenteurs de titre académique de niveau
supérieur ou universitaire, qui viennent de bénéficier d’une formation
militaire de base adéquate. Cette formation militaire de base permettra à ces
jeunes praticiens de droit, au moment d’administrer la justice de mieux
comprendre leurs justiciables. Il en est de même des médecins, infirmiers et
aumôniers qui appréhenderont mieux l’armée et ses particularités.
En
outre, depuis le 12 juin 2011, l’Académie militaire de Kananga bénéficie de
l’appui technique des instructeurs de l’Armée belbe que le gouvernement du
Royaume de Belgique a, dans le cadre du partenariat qui nous lie, accepté de
mettre à notre disposition. Cet apport revalorisera, à coup sûr, les
enseignements reçus ici par les cadres de notre armée, qui pourront par la
suite mieux encadrer les hommes dans l’exécution des missions
constitutionnelles des forces armées.
De
plus, cette présence ne manquera de renforcer les liens d’amitié qui unissent
nos deux armées depuis de longues années. Qui ne se souvient pas de l’époque où
le Royaume de Belgique avait mis à la disposition du pays plusieurs coopérants
militaires à Kananga, affectés spécialement à l’Ecole des officiers -Efo -.
Dans
la réforme des Forces armées, l’Académie militaire de Kananga a un grand rôle à
jouer. Dans le Statute du personnel militaire des Forces armées de la
République Démocratique du Congo, déjà adopté par les deux Chambres du
Parlement et nous attendons tous la promulgation, il est proclamé que
« l’accès au grade de Sous-lieutenant ou Enseigne de Vaisseau de deuxième
classe est soumis aux conditions suivantes :
Avoir
terminé avec succès la formation d’officier dans une académie militaire
nationale ou étrangère reconnue par le gouvernement ;
Avoir
suivi avec succès la formation d’officier, d’une durée d’au moins neuf mois,
assurée dans une académie militaire de niveau supérieur ou universitaire reconnue
par le gouvernement ».
C’est
autant dire que, dorénavant, l’Académie militaire de Kananga sera le passage
obligé pour tout individu, de sexe masculin ou féminin, aspirant accéder à la
catégorie d’officier.
Aussi,
mon ministère s’attèle déjà, avec l’aide des partenaires, à l’amélioration des
conditions de travail au sein de cet établissement. Grâce à l’appui de l’Eusec,
à qui je présente mes vifs remerciements, certaines infrastructures sont
remises en état. Tel est le cas du Mess des officiers et de quelques pavillons
dédiés au logement des élèves officiers. Cette réhabilitation se poursuivra aux
autres infrastructures essentielles afin que l’Académie militaire retrouve ses
couleurs d’antan.
Au-delà
de cette action, il faudra améliorer la situation sociale du corps professoral.
En effet, l’instructeur ou le professeur doit bénéficier d’une prime spéciale,
pouvant lui permettre de se consacrer entièrement, dans la mesure du possible,
à la transmission du savoir.
A
l’issue de cette cérémonie, vous allez entrer dans la catégorie d’officer. Je
ne sais pas vous rappeler tout ce que vos instructeurs vous ont enseigné en ce
qui concerne le comportement d’un officier. Je voudrais tout simplement vous
rappeler qu’un officier doit être un digne, respectueux et exemplaire dans sa
vie tant publique que privée. Cultivez l’excellence afin de mériter la
confiance de vos chefs et de vos subalternes.
Sur
ce, je déclare clôturée la 8ème session spéciale de formation et
vous remercie pour votre aimable attention.
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