Des
femmes congolaises acquises au changement s’étaient rendues le 19 décembre 2011
à l’Ambassade des Etats-Unis pour déposer un mémorandum dans lequel elles
exigeaient la vérité des urnes et la réouverture des médias audio-visuels
pro-opposition. Malgré les irrégularités constatées par les différentes
missions d’observation électorale, la Commission électorale nationale
indépendante - Céni - n’a pu répondre aux à toutes ces questions posées. La
Céni s’est permise de publier les résultats de l’élection présidentielle ne
reflétant la vérité des urnes.
Mme Thatcher Lusamba |
« Ce
qui est plus grave, la cour suprême de justice a confirmé le mensonge proclamé
par la Céni », a déclaré Mme Denise Lupetu, présidente de la Ligue des
femmes de l’Udps. Cette décision de la Céni a poussé des femmes congolaises à
saisir la communauté internationale. Elles ont d’abord commencé par l’Ambassade
des Etats-Unis.
Avant
la publication des résultats des élections, le peuple congolais a constaté que
le pays était militarisé, a indiqué Mme Lupetu. En installant des chars
partout, le pouvoir en place a voulu étouffer le peuple à ne pas manifester son
mécontentement. C’est ainsi que les femmes congolaises étaient dans
l’obligation de demander que le peuple soit sécurisé même en cas de
manifestation. « En démocratie, les gens doivent s’exprimer ».
Mme Pascaline Kudura |
Mme
Pascaline Kudura a expliqué que les femmes ont remis le mémo à qui de droit et
elles attendaient la suite de celui-ci. Un groupe de femmes ont résolu de
passer la nuit à l’Ambassade américaine. Le deuxième jour, tout au long de la
journée, les femmes ont constaté les mouvements de la police. Autour de 19 heures dans la soirée du 20
décembre 2011, pendant qu’elles se préparaient à manger, trois camions pleins
de policiers sont arrivés sur le lieu pour les évacuer avec une violence
extrême.
Les
policiers sont entrés dans l’enceinte de l’Ambassade américaine. Ils les ont
encerclées, violentées, battues et jetées dans des véhicules de la police.
Cette évacuation brutale s’est déroulée en présence d’un agent de la Monusco
chargé de la sécurité. Il faisait la médiation entre le Colonel Kanyama et
l’Ambassade américaine. Les femmes congolaises sur place ont pris en otage cet
agent de la Monusco pour leur protection. Elles ont dénoncé le silence coupable
de l’ambassade des Etats-Unis et de la Monusco.
« Nos
téléphones cellulaires se sont retrouvés dans les poches de policiers. En
demandant au Colonel Kanyama d’appeler nos numéros, les sonneries partaient des
poches des policiers présents sur le lieu », a soutenu Mme Thatcher
Lusamba. Ils ont dépouillé ces femmes de leurs sacs à main, des bijoux et
d’autres biens de valeurs, a-t-elle déploré.
Des femmes congolaises acquises au changement |
Mme
Lupetu a tenu à faire savoir qu’en déposant le mémo, elles n’attendent rien des
Etats-Unis. Il revient au peuple congolais de prendre son destin en main. « Nous
avons informé la communauté internationale par le biais des Etats-Unis, mais il
revient au peuple congolais de se prendre en charge ». Les femmes
envisagent dans un proche avenir retourner à leur lieu de sit-in pour obtenir
la suite de leur mémo.
La déclaration des femmes faite à la presse
Chers
dames et messieurs de la presse,
Bonjour,
Nous,
femmes acquises au changement, dénonçons avec indignation et défit le mépris de
la personne humaine et l’ignorance de principe du droit international public
par le Colonel Célestin Kanyama et ses troupes armées jusqu’aux dents venue la
nuit du 20 décembre 2011 molester à coups de grenades, gaz lacrymogènes,
matraques et autres bastonnades le groupe de femmes qui avait fait un sit-in,
dans l’enceinte de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique, avec remise d’un
mémorandum relatif à la situation politique de notre pays.
Visage triste des femmes acquises au changement |
En
effet, la présence des femmes dans l’enceinte de l’Ambassade des États-Unis
d’Amérique, n’avait qu’autre objectif que l’atteinte de la suite de leur
mémorandum qui exige la vérité des urnes et aussi la démilitarisation du pays
et la liberté d’expression dans le respect de la loi.
Les
femmes congolaises demandent à Mme Hillary Clinton et Bill Richarson de poser
la question à leur ambassadeur en République Démocratique du Congo si c’est lui
qui avait ordonné au Colonel Kanyama avec ses troupes armées jusqu’aux
dents d’accéder dans le territoire
américain pour violenter, dénuder les femmes qui s’y trouver sans arme, ni quoi
que ce soit de nuisible et qui attendaient paisiblement la réponse à leur
mémorandum auprès de l’Ambassadeur.
Avant le message des femmes devant la presse |
Pourtant,
nous étions en processus de négociation avec l’Ambassade des Etats-Unis, le
chargé de renseignement de la Monusco pour un retrait pacifique des femmes du
territoire américain à savoir, l’Ambassade des Etats-Unis en République
Démocratique du Congo.
Nous
prenons à témoin l’opinion nationale et internationale de la violation grave
par l’Etat congolais du droit international qui interdit la violation du
territoire étranger, de l’atteinte grave des droits humains en République
Démocratique du Congo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire