Dans quel état avez-vous trouvé la province de l’Equateur sur le plan économique ?
Je l’ai trouvée dans un état de délabrement très prononcé en ce qui concerne les infrastructures. Certainement. L’Equateur n’a pas suffisamment de moyens pour se reconstruire. Je voudrai à ce que la province soit réhabilitée et le respect des dispositions constitutionnelles.
Certaines provinces comptent sur les ressources naturelles pour financer leurs économies et aussi l’économie nationale. Sur quelles ressources misez-vous le plus ?
Nous voulons que la canalisation des recettes de l’Etat soit respectée. Nous allons nous appuyer sur la production agricole, minière et forestière. Nous attendons que l’Etat congolais respecte les 40 % qui reviennent aux provinces. Aujourd’hui, Kinshasa participe à la hauteur de 38 % au budget de l’Etat, y compris l’exploitation forestière de la province de l’Equateur. Donc, l’Equateur doit être réhabilitée dans ses droits.
Les populations locales ne se retrouvent pas dans l’exploitation forestière. Qu’apportent les entreprises forestière dans l’économie locale ?
Les exploitants forestiers sont en règle vis-à-vis de l’Etat congolais. Elles respectent la réglementation en la matière. Elles paient l’espace exploité qui est résorbé par le trésor public. Les droits sont de stricte application pour l’exportation du bois. Mais l’Equateur n’a jamais reçu la rétrocession du bois ou des minerais du Nord-Ubangi ou de la Tshapa. En d’autre terme, l’Equateur n’est jamais rentré dans ses droits par rapport à l’exploitation de ses ressources minières tout comme forestières. Il faudrait que l’Etat respecte le principe de la rétrocession.
Que gagne les populations locales de l’exploitations industrielle du bois ?
Je me réfère aux articles 52, 53, 54, 55 et 56 de la Constitution. Les autochtones doivent bénéficier de leurs ressources naturelles. Si cela n’est pas le cas et que l’élu ou la personne qui est chargé de l’Administration de l’Etat ne se conforme pas aux dispositions constitutionnelles, le préposé sera frappé de l’article 57 de la Constitution. Pour la simple raison que les populations locales doivent bénéficier de ces ressources naturelles exploitées et exploitables. Si nous ne respectons pas les dispositions constitutionnelles, nous tomberons sous le coup de l’article 57 qui nous traiterait de la trahison. Nous devons faire en sorte que les populations bénéficient de ces ressources naturelles. Si tel n’est pas le cas, nous serons traduits devant la justice pour haute trahison.
La communauté internationale met beaucoup d’argent pour la protection des forêts de bassin du Congo. Que doit faire les populations locales pour en tirer également des dividendes ?
Posez plutôt la question à la communauté internationale si elle met de l’argent à la disposition du gouvernement ou des organisations non gouvernementales. Nous en tant que l’Etat, nous ne sommes pâs en mesure de controler ces organisations non gouvernementales. L’Equateur constitue la deuxième supérficie en terme de foret après l’Amazonie sur le plan de gaz à effet de serre. Qu’est-ce que la République Démocratique du Congo a gagné depuis sur ce plan ? Qu’on ne trompe pas les gens. Que fait la communauté internationale en faveur des populations qui croupissent dans la misère ?
Quelle solution proposiez-vous à la place ?
Nous refusons de mettre notre foret à la communauté internationale d’autant plus que les populations croupissent dans la misère. Nous la mettrons à la disposition des exploitants forestiers pour que les populations locales se retrouvent à partie des cahiers de charge convenus. C’est tout à fait normale. Nous avons des ressources naturelles que nous devons exploitées. La communauté internationale ne fait que crier à travers Green Peace. Si la communauté internationale met de l’argent à sa disposition, comment les populations locales doivent-elles se retrouver ? Elles ne se retrouvent pas. Nous souhaitons que la communauté internationale discute avec les autorités compétentes congolaises pour que nos administrés se retrouvent dans l’exploitation de nos ressources naturelles. Ca fait combien d’années que notre forte participe au gaz à effet de serre. Nous ne pouvons pas l’accepter.
Les armateurs se plaignent des tracasseries dont ils sont victimes au port de Mbandaka. Pourquoi l’obligation est faite aux armateurs en partance pour Kisangani et au-delà d’y accoster ?
C’est une confusion et une amalgame parce que notre pays participe à 70 % pour le carbone à effet de serre au niveau mondial. Qu’est-ce que nous recevons ? Sinon rien. Les armateurs paient tout simplement leurs taxes dues à l’Etat congolais. Lorsqu’un armateur arrive à Mbandaka et paie une somme de 10.000 Fc, que représente cette somme par rapport à la population de la province de l’Equateur.
Vous parler de 10.000 Fc, mais les concernés affirment payer plus de 250 dollars américains…
Qu’ils vous exhibent les reçus. J’ai visité divers ports de Mbandaka en posant des questions aux concernés.
Mais pourquoi les agents de service de sécurité les obligent à accoster à Mbandaka sans raison valable ?
Les bateaux doivent accoster à Mbandaka pour raison de sécurité. Le gouvernorat reçoit beaucoup de plaintes de la part des clients de ces bateaux privés. Nous enterrons certains de leurs clients qui trouvent la mort en cours de route à cause de maladies. Nous engageons beaucoup de charges au profit de clients de ces armateurs. Tous les clients que les armateurs rencontrent, nous les résolvons au niveau de Mbandaka. Personne n’en fait écho.
Quel est le message que vous adressez aux organisations non gouvernementales et aux ressortissants de l’Equateur et à vos administrés ?
Je me pose encore des questions si ces organisations non gouvernementales ont leur raison d’être parce que tous les responsables du pays, en commençant par le chef de l’Etat jusqu’au niveau des gouverneurs, ont été élus par le peuple. Les Ong ‘s devraient normalement disparaître. L’argent que la communauté internationale pompe, à travers les Ong’s, doit revenir à l’Etat congolais pour le dispatching. Les ressortissants de la province et mes administrés doivent faire confiance à l’Etat qui doit faire son travail. Les Ong’s n’ont, depuis ce temps, jamais proposé un projet allant dans le sens de diminuer la souffrance de la population. Nous sommes obligés de faire en sorte que la province évolue dans un sens purement positif, c’est-à-dire dans le développement durable de la province de l’Equateur. Lorsque les Ong’s perçoivent de fonds, c’est pour leur propre compte. Je n’ai jamais vu un projet conçu pour les autochtones par le biais des Ong’s.
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