La mutation de l’Alliance de la majorité présidentielle en majorité présidentielle en cette période électorale fait partie d’une stratégie de camp présidentiel pour conserver le pouvoir, estime M. Emmanuel Kabongo, analyste politique, enseignant et écrivain. Il pense que le Palu comme l’Udemo doivent en tirer les conséquences, c’est-à-dire que le camp présidentiel ne fait plus de coalition. Quand il y avait Palu, Udemo et Pprd, ils avaient fait une coalition. Maintenant il n’y a pas de coalition, on a un camp qui veut être lui seul avec tout le reste dans une même idéologie.
La conséquence est qu’il fait que le Palu accepte de céder la Primature comme l’Udemo l’a fait. L’Udemo est partie bien sûr qu’il y a encore des joueurs de bas quartiers qui jouent à l’Udemo qui disent que « nous restons le président est parti. Ca ce n’est pas de la politique ».
A son avis, le chef de l’Etat Joseph Kabila avec ses gens estiment qu’ils doivent constituer non pas une coalition mais une majorité qui répond en bon ordre au président de la République et que ce qui constituait avec eux comme une coalition doivent en tirer toutes les conséquences.
En tant que Congolais, certains notent qu’avec cette avancée qu’il y a une propension à construire un parti unique. Le fait de cesser d’avoir une coalition, c’est-à-dire d’avoir des gens qui peuvent dire non ou oui pour gouverner ensemble pour dire que maintenant nous allons gouverner dans notre propre lignée signifie que le camp présidentiel a une propension de créer un parti unique. C’est une expérience inacceptable, regrette M. Emmanuel Kabongo.
Dans la même lignée de ce qui a été fait par la majorité présidentielle, il faut faire cette lecture sur ce qui a été fait avec la révision de certaines dispositions de la Constitution où les élus peuvent être démis de leurs fonctions par le président de la République ou les Assemblées élues peuvent être démises par lui, nous disons que non, c’est un recul de la démocratie, constate M. Kabongo.
Malgré les assurances données par le secrétaire exécutif faisant fonction de la majorité au pouvoir qu’il ne s’agit pas de la création d’un parti unique, M. Emmanuel Kabongo soutient, pour sa part, que Louis Koyagialo n’a aucune culture démocratique puisqu’il a une culture autocratique et même quand il parle on ne peut pas lui faire confiance. « Nous disons que cette tendance doit être évitée. Nous devons nous poser la question de l’enjeu réel des prochaines élections. Nous constatons que nous sommes un pays vassalisé puisque le pays est dirigé par la communauté internationale et aussi par des pays africains ».
Le gouvernement pour gérer les ministres, les matières premières ou les ressources minières, doit obéir à ce qu’une jeune dame de la Banque mondiale appelle la matrice. Lorsque le pays a des problèmes avec des contrats léonins, on nous amène dans l’Ohada, de fois le pays est condamné. C’est plus que ça dans tous les ministères, il y a des agences internationales d’exécution qui ont pris les prérogatives régaliennes de l’Etat.
La communauté internationale non seulement fait la guidance sur le gouvernement congolais et même dans les ministères, il y a des agences internationales d’exécution qui ont pris ces prérogatives. Donc, nous sommes un pays totalement vassalisé et nous nous disons que nous n’allons pas partir aux élections tant que cette vassalisation continuera.
La gestion du pays par la communauté internationale devienne une effectivité mondiale et que la Rdc risque d’être la risée de tout le monde. Il faudra que quand les gens de la majorité présidentielle, du Palu et les autres disent aux Congolais quel est le degré de leur efficacité pour arrêter cette vassalisation. Et c’est ça l’enjeu des prochaines élections.
Si le Premier ministre ne démissionne pas que doit faire la majorité présidentielle ? M. Emmanuel Kabongo refuse d’entrer dans ce genre de querelle de la gestion du pouvoir au quotidien. Que Muzito ne démissionna pas parce que la coalition est transformée en une majorité présidentielle, s’il ne comprend pas cette leçon d’histoire, ça ce n’est pas mon problème, a-t-il dit. Il souligne que le pays est aujourd’hui vassalisé par la communauté internationale et que cela doit cesser. Les Congolais ne doivent pas voter des gens qui vont continuer à assombrir la nation congolaise en la vassalisant.
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