La situation de la production
hydroélectrique du Site d’Inga est caractérisée par une baisse de production,
production limitée à plus ou moins 350 Mw suite à la calamité naturelle qui
frappe le site par l’étiage très sévère du fleuve Congo et par conséquent, la
diminution très sensible du plan d’eau dans le canal d’amenée d’eau aux deux
centrales d’Inga.
De l’étiage actuel du Fleuve Congo et du
canal d’amenée d’Inga
Cet étiage qui a commencé le 30 avril 2011
- niveaux d’eau relevés à la prise d’eau du canal d’amenée sur le fleuve Congo
à Inga et au Bassin de Shongo étaient respectivement de 151, 61nm et de 150, 76
-, se poursuit jusqu’à ce jour - niveaux d’eau relevés à la prise d’eau du
canal d’amenée sur le fleuve Congo à Inga et au Bassin de Shongo sont
respectivement de 148,74 m et de 145, 77 m.
Toutefois, il faudra signaler que cet
étiage dont les effets sont exacerbés par la sédimentation du canal d’amenée,
admet au niveau du Bassin de Shongo, un plan d’eau de fois intérieur au plan
critique d’exploitation fixé à 147,90 m-.
De la sédimentation du canal d’amenée
Comme dans tous les cours d’eau du monde,
le fleuve Congo en général et le canal d’amenée d’Inga en particulier, les
charrient les sédiments - sable + vase -.
Les différentes études, mesures et travaux de bathymétrie réalisés sur le canal d’amenée du site d’Inga ont relevé une concentration de sédiments variant entre 27 et 40 g/l. La qualité des sédiments entrant dans le canal a été évaluée à 257,4 tonnes par heure, soit 6.177,6 tonnes par jour.
De cette quantité entrant, seuls 50 % sont
sucés par les machines et ou évacués par des digues déversantes. Les 50 autres
sont déposés dans le canal. A ce jour, la quantité des sédiments déposés dans
le canal d’amenée d’Inga est évaluée à moins ou moins 16.683.341,33 m3.
Parmi les effets néfastes de l’étiage et
de la sédimentation, il faudra compter les arrêts répétitifs des machines à
Inga 1 pour nettoyage des circuits de réfrigération - échangeurs thermiques
encrassés - à une fréquence d’environ une fois tous les deux jours.
De la disponibilité du débit et des
machines
Dans la configuration actuelle de
l’exploitation à Inga, - 3 groupes à Inga 1 : G11, G13, G16 et 4 groupes à
Inga 2 : G23, G24, G25, G28-, le débit nécessaire pour produire la
puissance nominale de l’ensemble des groupes dans ladite configuration - 813 Mw
- est de 1.670 m3 par seconde actuellement enregistrés dans le canal d’amenée
et permettant une puissance nominale variant entre 300 et 350 Mw seulement.
De la limitation de la production du
complexe
Il va de soi que la limitation actuelle de
la charge du complexe à plus ou moins de 350 Mw est tributaire de l’évolution
du niveau du plan d’eau du fleuve Congo à la prise d’eau, au Bassin Shongo et
pourra donc être revue en cas de variation majeure dudit niveau.
Il n’est plus possible d’accroître la
production - les puissances - en toute sécurité, car à toute augmentation de
puissance, il s’en suit un encrassement - colmatage - immédiat des
circuits de réfrigération, entraînant l’arrêt des machines dans les deux heures
qui suivent pour nettoyage des échangeurs thermiques et le personnel exploitant
est astreint à ces préoccupations sans relâche.
Pour lutter contre les effets néfastes de
la sédimentation, la Snel a opté pour l’évacuation des sédiments déposés dans
son canal d’amenée par le dragage mécanique à l’aide des dragueurs à cutter.
Ainsi, la Snel a acquis en 1995, une
première drague de marque Italdraghe, d’une capacité d’évacuation solide de 230
m3 par seconde. Cette drague restée en arrêt depuis 2009, a été remise en
exploitation en fin juillet 2011 après sa réparation sur fonds propre Snel par
une équipe mixte des techniciens de la Congolaise des voies maritimes de Boma -
CVM/Boma - et de la Snel/DSI.
Une deuxième drague de marque Bagema, d’une capacité d’évacuation solide de 600 m3 par seconde, sera opérationnelle incessamment.
De la conclusion
La situation actuelle de la production
hydroélectrique du site d’Inga, telle qu’exploitée dans l’introduction, est
essentiellement liée à l’étiage sévère du fleuve Congo et non à la
sédimentation du canal d’amenée et encore moins à l’état des machines
productrices d’électricité.
Par contre, la diminution de puissance qui
nous est imposée depuis juin 2011, est dû au faible débit d’eau enregistré
actuellement dans nos bassins de mise en charge - barrage - et en reste
tributaire. Comme l’énergie électrique n’est pas stockage ce qui est produit
est consommé à l’instant ou ce qui est demandé doit être produit à l’instant.
Dans l’état actuel des choses, la demande
est supérieure à la capacité de production suite à la limitation susmentionnée.
D’où l’important délestage observé en distribution en cette période de
sinistre. Le débit – quantité d’eau – étant limité, la présence du sable dans
le canal l’étrangle davantage et diminue de ce fait la section d’eau.
D’où, augmentation de la vitesse
d’écoulement d’eau, émulsion eau - sable et encrassement - colmatage - des
circuits de réfrigération et échauffement de certains organes, conduisant à des
arrêts répétitifs des machines pour nettoyage.
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