Trop souvent les enfants et les adolescents sont victimes de graves violations dans les zones de conflit en RDC. Les conséquences physiques, émotionnelles et sociales des violences, en particulier les violences sexuelles, sur les jeunes sont dévastatrices. Au cours de l’année 2010, l'Unicef et ses partenaires ont accompagné 17,250 survivants sur le plan psycho-social ( 55 % étant des enfants ) Des soins médicaux ont été fournis à presque 4,400 jeunes survivants de violences sexuelles au Nord-Kivu, Sud Kivu et dans la Province Orientale, dont 2,920 dans les 72 heures suivant l’agression. En moyenne, presqu’une personne sur deux cherchant assistance ou conseil dans ce cadre a moins de 18 ans.
L’assistance en aval est essentielle, mais l’action en amont est encore plus importante. Nous devons redoubler les efforts pour prévenir la violence et aider les jeunes à appeler à l’aide quand ils sont menacés. Dans le cadre des 16 jours d’activisme, a Kinshasa l’Unicef et ses partenaires gouvernementaux et de la société civile poursuivent le plaidoyer et effectuent un suivi auprès du Parlement provincial concernant les multiples mémos déposés antérieurement. Des forums vidéo sont organisés pour permettre aux jeunes, aux chefs traditionnels et religieux de débattre sur les différentes formes de violences présentes dans leur environnement. En vue de combattre les violences sexuelles en milieu scolaire, des séances de sensibilisation ont été organisées dans 230 écoles à Kinshasa. Au Sud Kivu, sous l’égide de la Division du Genre et dans le cadre de la synergie inter-agences, l’Unicef, le Pnud et l’Unfpa ont vulgarisé avec l’Ong Action Aid des textes légaux sur la protection des droits des femmes lors de débats radiotélévisés.
Les jeunes jouent un rôle essentiel dans la réalisation de leurs droits, tels qu’inscrits dans la Convention relative aux les Droits de l’Enfant ratifiée par la RDC en 1990, mais ils ne peuvent pas les réaliser seuls. Ainsi les adultes ont une double responsabilité. Ils ont le devoir de protéger les jeunes contre une violation de leurs droits et ils doivent leur apprendre le respect des droits des autres, un respect qui exclut la violence comme outil. Chaque citoyen de la RDC joue un rôle crucial dans l’élimination des violences sexuelles. Chaque parent, voisin, médecin, policier, militaire, magistrat, vendeur, enseignant, journaliste, etc, est le gardien de tous les enfants dans son entourage.
Tel que souligné par M.Lauwerier, « Tous les enfants ont les mêmes droits à la survie, la protection, la participation et l’expression. Il importe peu qu’ils soient des filles ou garçons, issus de familles riches ou pauvres. Aujourd’hui plus que jamais les filles et les garçons, les jeunes femmes et hommes sont l’espoir de la RDC. Nous avons la responsabilité de faire de leurs droits une réalité.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire