Rio de Janeiro, 9 août 2011. Depuis 1994, est célébrée à travers le monde le 9 août de chaque année la Journée internationale des peuples autochtones. L’Assemblée générale des Nations unies a décidé de marquer cette journée particulière pour conscientiser les gens à propos de la situation alarmante dans laquelle vivent plus de 500 millions d’autochtones au quatre coins de la planète.
Plusieurs communautés autochtones revendiquent actuellement le droit à la terre et sont persécutées en réponse à leurs revendications, tout comme leur droit de faire usage de leur propre langue leur est proscrit, ainsi que le droit d’accéder dans des conditions équitables à une radio communautaire alors qu’ils ne sont pas entendus. Les peuples autochtones constituent les segments de la population mondiale les plus pauvres et démunis en cet ère mondialisée.
Dans le monde qui nous entoure, la revendication de la culture en tant que partie de l’identité requiert des espaces délibératifs et des médias qui permettent la survie des valeurs caractérisant chaque communauté et culture. Il en est de même pour ce qui est de la reconnaissance effective de la condition des peuples et du droit à l’autodétermination, qui rend possible l’exercice réel de la citoyenneté pour les populations autochtones.
Nous exigeons le respect sans restriction de l’intégrité et de la vie des peuples indigènes qui luttent pour leur droit à la terre, un droit fondamental pour les cultures qui représentent des valeurs et des formes de développement intégrés à et solidaires de la terre.
C’est pour ces raisons que l’Association mondiale de radiodiffuseurs communautaires -AMARC- estime de son devoir d’exprimer le fait qu’aucune reconnaissance de la dignité des peuples autochtones dans n’importe quelle partie du monde ne sera complète si elle n’est pas accompagnée d’une assurance que les conditions pour un plein exercice de la souveraineté culturelle seront respectées, souveraineté qui octroie la participation de plein-droit dans l’espace public.
Ceci rend indispensable de pouvoir compter sur les médias communautaires comme espaces participatifs pour ceux et celles qui, due à leur ethnicité, sont bien souvent marginalisés et dénigrés. Ils ont un criant besoin d’espace de communication permettant la défense de l’identité et qui promeuvent des formes de vie qui sont propres aux communautés ancestrales historiquement marginalisées.
C’est dans ce contexte que l’AMARC demande aux gouvernements d’inclure les peuples autochtones en tant qu’acteurs sociaux des systèmes médiatiques, reconnaissant leur autonomie et leurs luttes pour la défense de leurs droits qui s’étendent dans toutes les régions du monde. L’AMARC salue aussi les milliers de radios qui, sur chaque continent, mettent de l’avant une communication donnant place à l’expression de la diversité culturelle qu’elles représentent.
Nous saluons en conclusion les radios communautaires qui font partie de la vie quotidienne des peuples et communautés autochtones et qui travaillent à leur reconnaissance totale.
À travers le service aux membres, le réseautage et l’implémentation de projets, l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires -AMARC- réunit plus de 4000 radios communautaires, fédérations et alliés des radios communautaires dans plus de 115 pays. Le principal impact de l’AMARC depuis sa fondation en 1983 a été d’accompagner et d’appuyer l’établissement d’un secteur mondial de la radio communautaire. L’AMARC plaide pour le droit à la communication au niveau international, national, local et de quartier, défend et promeut les intérêts du mouvement des radios communautaires à travers la solidarité, le réseautage et la coopération.
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