« Le projet pour 2010 est de rapatrier 7.000 réfugiés. Notre objectif va être atteint. La volonté d’être rapatrié est très forte chez les réfugiés congolais de Kala et de Mwange », a indiqué jeudi à la presse M. Philippe Creppy,
chef du bureau auxiliaire du HCR dans la ville zambienne de Kawanbwa.
Les réfugiés qui ne veulent pas rentrer chez eux sont transférés depuis Mwange vers l’installation de réfugiés de Meheba dans la province nord-ouest en Zambie.
Bien que d’autres régions de la RDC demeurent instables, tout spécialement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, du Katanga qui est relativement sûr depuis que les parties au conflit ont signé un accord de paix en 2003. Les personnes arrivées récemment à Moba depuis la Zambie ont indiqué avoir davantage confiance sur la situation sécuritaire prévalant dans leur vaste province.
« Même si je n’ai pas de travail en RDC, je dois rentrer dans mon village d’origine avec ma famille. Je dois rentrer car je suis congolais », a indiqué au HCR Kibingwa Malinga, un médecin âgé de 45 ans, après avoir débarqué du bateau qui l’avait ramené à Moba avec sa famille. Des médecins seront sûrement d’une grande aide durant le rétablissement du Katanga.
A l’arrivée à Moba, les bateaux transportant des réfugiés chez eux depuis la Zambie sont toujours accueillis par une foule joyeuse composée de leurs proches heureux de les retrouver, de hauts fonctionnaires et de travailleurs humanitaires, y compris des employés du HCR qui œuvrent sur le terrain.
Quelque 20.000 réfugiés congolais sont toujours hébergés en Zambie, mais la plupart ont exprimé le souhait de rentrer dans leur pays d’origine. Un grand nombre d’entre eux ont acquis des compétences dans les camps en Zambie, y compris l’agriculture, la pêche ou la menuiserie. Ces connaissances les aideront à recommencer une nouvelle vie après le retour dans leur pays.
En effet, certains des rapatriés mènent des affaires prospères au Katanga. Par exemple, Kasenge wa Kasenge est revenu de Zambie à la fin 2009 et il a ouvert une entreprise de transport à Moba. Il est désormais propriétaire de trois camions et il gère un supermarché. Quand il a fui en Zambie, il avait seulement 250 dollars en poche.
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