Le Général Didier Etumba et Luzolo Bambi |
Le Général Wafy Abdallah a
déclaré que l’Unité pénitencière de la Monusco a conçu ce projet de réhabilitation
et de reconstruction. Elle l’a planifié avec les autorités congolaises
concernées. Elle a suivi de près l’exécution des travaux pour la mise aux
normes pénitencières et elle a assuré la formation du personnel appelé à servir
dans cette prison militaire. Le souhait de la Monusco, a-t-il enchaîné, est de
voir les prisons militaires se mettre dans des conditions acceptables et que le
pays ait des infrastructures convenables et conformes.
Une fois les prisons militaires
mises aux standards internationaux, elles permettront aux Fardc de
disposer des structures appropriées pour y apporter les condamnés afin de
purger leurs peines dans des conditions humaines et dans les conditions qui
respectent leurs droits fondamentaux. Cette prison peut être considérée comme
une prison modèle et à terme le souhait de la Monusco de voir la réhabilitation
des autres prisons et apporter des conditions humaines pour éviter un univers
carcéral épouvantable où les détenus n’ont que le choix pour s’évader en
brisant les prisons à cause des mauvaises conditions carcérales.
La Prison de Ndolo située
pratiquement dans le centre ville de Kinshasa n’était plus en condition
d’assurer la sécurité et la protection des prisonniers, du personnel de la
prison et de la société en général à cause de l’état de délabrement avancé de
ses installations.
Le coût total du projet évalué à
1,2 millions dollars américains a pris en charge notamment la construction et
réhabilitation de pavillons des prisonniers avec séparation des femmes et des
hommes ; la réhabilitation des murs d’enceinte et des miradors ; la
construction d’un bâtiment administratif et de toilettes pour le personnel
ainsi que le renforcement en capacité des 120 agents et cadres de prison et
l’équipement total de ce centre pénitencier.
Le financement de ce projet a été
assuré par le Royaume des Pays-Bas dans le cadre d’un programme visant
l’amélioration de la sécurité humaine dans les zones désignées par le
Gouvernement congolais. Le Bureau des Nations unies pour les services des
projets (Unops) s’est chargé avec le Pnud et la Monusco de l’exécution du
projet en collaboration étroite avec les Fardc.
L’Ambassadeur des Pays-Bas en Rdc, M. Robert van Embden a encouragé les autorités congolaises à faire le nécessaire pour assurer le transfert des prisonniers militaires de la Prison centrale de Makala à la Prison militaire de Ndolo afin de rendre ces installations opérationnelles dans les meilleurs délais. Pour lui, cette manifestation est à considérer comme une des réponses aux défis de la justice militaire congolaise qui est privée d’instruments d’exécution de ses décisions pénales.
L’Ambassadeur des Pays-Bas en Rdc, M. Robert van Embden a encouragé les autorités congolaises à faire le nécessaire pour assurer le transfert des prisonniers militaires de la Prison centrale de Makala à la Prison militaire de Ndolo afin de rendre ces installations opérationnelles dans les meilleurs délais. Pour lui, cette manifestation est à considérer comme une des réponses aux défis de la justice militaire congolaise qui est privée d’instruments d’exécution de ses décisions pénales.
Le Général Wafy Abdallah |
La prison contribue à
sauvegarder le processus de l’application correcte des lois t du droit. C’est à
ce titre que l’on peut dissocier de la lutte contre l’impunité. Il a ajouté que
la prison touche également les questions relatives aux droits des détenus ainsi
qu’aux conditions de vei et de détention. La punition ne doit jamais tourner à
l’humiliation ou encore au no respect de la dignité de l’homme. « Nous
sommes heureux que la Prison de Ndolo réunisse les conditions de base
permettant aux détenus de purger leur peine dans un environnement où la dignité
humaine sera respectée.
L’action des Pays-Bas
en Rdc se focalise sur la stabilisation de la paix et la sécurité ainsi que le
renforcement de l’Etat de droit en général. Les projets appuyés par les
Pays-Bas comme la réhabilitation de la Prison militaire de Ndolo, celle de
l’Hôpital militaire de Goma ou encore la délivrance des cartes d’identité
biométriques aux militaires congolais et de leurs biens. La Prisons de ndolo
est un projet modèle où d’une part les bâtiments sont réhabilités et équipés et
d’autre part les effecifs sont formés, payés et prêts à occuper leurs
fonctions.
L’Ambassadeur des
Pays-Bas a salué la proposition de la Monusco d’accompagner les fonctionnaires
congolais pendant les six premiers mois. Il a rassuré les autorités congolaises
de la volonté de sons pays de les accompagner dans leur quête de développer le
pays.
L'Ambassadeur des Pays-Bas |
Le ministre congolais
de la Justice a rappelé que cette réalisation vient après un accord signé entre
ces partenaires depuis le 24 avril 2008, qui consistait à doter la justice
militaire congolaise d’un lieu de détention répondant aux conditions aux
standards internationaux.
La Prison militaire
de Ndolo avait été mise en veilleuse à l’entrée de l’Afdl le 17 mai 1997.
Depuis cette année, tous les militaires sont détenus à la Prison centrale de
Makala. La promiscuité entre les hommes en uniforme a toujours été une
préoccupation des Ong des droits de l’homme. Malheureusement, cette prison ne
va accueillir que des détenus militaires qui doivent purger une peine d’au
moins de trois ans.
La Rdc ne dispose que
de trois prisons militaires à savoir, la Prison militaire de Boma (qui est
techniquement fermée puisqu’elle est souterraine. Les humanitaires avaient
souhaité sa fermeture en attendant sa réhabilitation), la Prison d’Angenga qui
est située à une vingtaine de kilomètres de Gemena en Equateur et de celle de
Ndolo. La a Prison de Buluo a été récupérée mais elle n’a pas le statut
militaire qui est dans la Province du Katanga.
La particularité de
cette prison est que les détenus de sexe féminins auront un quartier réservé à
elles tandis que les officiers seront aussi séparés des hommes de rang. Les
dortoirs sont conçus de manière à éviter la promiscuité et sont équipés des
lits et des toilettes. Au sein de la prison, on trouvera des champs pour des
cultures maraîchères et des espaces pour l’élevage et un dispensaire. Le
ministre Luzolo a rassuré l’assistance en disant que toutes les mesures de sécurités
sont prises pour éviter les évasions comme ont en déplore souvent dans
certaines maisons carcérales du pays.
Selon un expert, le
plan qui a été conçu au départ par la Monusco et l’Unops ressemblait à un lycée
plutôt à une prison militaire. Avec 1,2 millions de dollars, on pouvait faire
encore mieux. Cet expert regrette que l’argent doit toujours passer par des
agences d’exécution et les travaux réalisés ne reflète pas nécessairement le
montant puisqu’une partie est dépensée par ces agences. C’est pour cette
raison, un débat est en voie d’être lancer pour la suppression des agences
d’exécution.
Même si les
conditions carcérales répondent aux standards internationaux, la Prison de
Ndolo est loin d’être comparée à celles qui existent en Afrique du Sud ou dans
pays modernes. Elle serait, à coup sûre, comparée aux anciennes prisons
congolaises.
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