Le personnel technique des ministères, des Ong, des
associations nationales œuvrant en Rdc dans la lutte contre le Sida ont pris
part lundi à un séminaire sur le genre intégré dans les programmes contre le
Sida en Rdc à Kinshasa.
Le directeur pays adjoint du Pnud, M. René da Silva a
félicité les participants pour tous les efforts qu’ils déploient pour lutter
contre la pandémie du Sida en Rdc et assurer l’épanouissement et le bien-être
de toutes les composantes de la société congolaise.
Il a aussi remercié le groupe de travail genre et Vih/Sida
ainsi que l’équipe conjointe des Nations unies pour leur implication toute
particulière pour la réussite de cette activité. A son avis, l’épidémie du sida
constitue un défi pour la santé publique et une crise sans comparaison.
Le Vih/Sida touche souvent les gens dans les années les plus
productives de leur vie et contribue à approfondir la pauvreté des familles et
des communautés et à réduire les capacités du gouvernement. Le système des
Nations unies s’est engagé à enrayer la propagation de l’épidémie de Sida et
inverser la tendance actuelle.
En tant que partenaire de l’Onusida, le Pnud est engagé dans
la riposte au Vih dans le domaine de son mandat global en matière de
développement humain, de réduction de la pauvreté et de gouvernance. Le Vih met
en cause la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, tout
particulièrement pour ce qui a trait à la pauvreté, à l’égalité des sexes, à
l’éducation et à la mortalité infantile et maternelle.
L’inversion de la tendance actuelle de l’épidémie de Sida
exige une ferme détermination à obtenir des résultats, un changement d’attitude
majeur envers le Vih et une attention accrue sur les questions de droits de la
personne et de l’égalité des sexes, notamment celles de stigmatisation, de la
discrimination, de l’inégalité de l’accès à la prévention, aux soins et au
traitement, a conclue le Directeur pays adjoint du Pnud.
La ministre du Genre, famille et enfant, Mme Marie-Ange
Lukiana, a mentionné que plus de 25 ans après la découverte du virus du Sida,
les inégalités de genre et la répartition inégale du pouvoir entre hommes et
femmes continuent à avoir une influence négative considérable sur la pandémie
du Vih/ Sida. Pourtant, des engagements significatifs ont été pris dans le
contexte du pays depuis de nombreuses années par le gouvernement de la Rdc pour
promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles.
Les données combinées et collectées de l’Onusida, du Pnmls et
des autres intervenants dans la lutte contre la pandémie, s’accordent toutes
sur les trois phénomènes fondamentaux qui deviennent aujourd’hui
caractéristiques visibles de expansion du Vih/Sida. Mme Lukiana a noté par
exemple sa féminisation, sa juvénilisation et sa ruralisation.
Il est établi que les femmes et les jeunes filles mais aussi
les jeunes garçons sont les plus touchées par le Vih/Sida. Les rôles dévolus
aux femmes et aux hommes dans la société, basées sur la différence des sexes
drainent des pesanteurs socio-économiques qui entravent l’équité du genre face
aux risques de la contamination au Vih/Sida, qui sont largement n défaveur de
la femme, de la jeune et même de la petite fille.
Au terme de ce séminaire, les participants ont formulé des
recommandations sur des stratégies, des activités et d’actions afin de produire
des réponses concrètes aux besoins particuliers des hommes et des femmes pour
lutter efficacement contre le Vih/Sida en Rdc. Aussi, les participants ont
adopté des orientations stratégiques visant à l’intégration du genre dans la
lutte contre le Vih/Sida.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire