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vendredi 24 décembre 2010

Questions de genre et Vih/Sida au centre d’un atelier à Kinshasa

 Le personnel technique des ministères, des Ong, des associations nationales œuvrant en Rdc dans la lutte contre le Sida ont pris part lundi à un séminaire sur le genre intégré dans les programmes contre le Sida en Rdc à Kinshasa.
Le directeur pays adjoint du Pnud, M. René da Silva a félicité les participants pour tous les efforts qu’ils déploient pour lutter contre la pandémie du Sida en Rdc et assurer l’épanouissement et le bien-être de toutes les composantes de la société congolaise.
Il a aussi remercié le groupe de travail genre et Vih/Sida ainsi que l’équipe conjointe des Nations unies pour leur implication toute particulière pour la réussite de cette activité. A son avis, l’épidémie du sida constitue un défi pour la santé publique et une crise sans comparaison.
Le Vih/Sida touche souvent les gens dans les années les plus productives de leur vie et contribue à approfondir la pauvreté des familles et des communautés et à réduire les capacités du gouvernement. Le système des Nations unies s’est engagé à enrayer la propagation de l’épidémie de Sida et inverser la tendance actuelle.
En tant que partenaire de l’Onusida, le Pnud est engagé dans la riposte au Vih dans le domaine de son mandat global en matière de développement humain, de réduction de la pauvreté et de gouvernance. Le Vih met en cause la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, tout particulièrement pour ce qui a trait à la pauvreté, à l’égalité des sexes, à l’éducation et à la mortalité infantile et maternelle.
L’inversion de la tendance actuelle de l’épidémie de Sida exige une ferme détermination à obtenir des résultats, un changement d’attitude majeur envers le Vih et une attention accrue sur les questions de droits de la personne et de l’égalité des sexes, notamment celles de stigmatisation, de la discrimination, de l’inégalité de l’accès à la prévention, aux soins et au traitement, a conclue le Directeur pays adjoint du Pnud.
La ministre du Genre, famille et enfant, Mme Marie-Ange Lukiana, a mentionné que plus de 25 ans après la découverte du virus du Sida, les inégalités de genre et la répartition inégale du pouvoir entre hommes et femmes continuent à avoir une influence négative considérable sur la pandémie du Vih/ Sida. Pourtant, des engagements significatifs ont été pris dans le contexte du pays depuis de nombreuses années par le gouvernement de la Rdc pour promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles.
Les données combinées et collectées de l’Onusida, du Pnmls et des autres intervenants dans la lutte contre la pandémie, s’accordent toutes sur les trois phénomènes fondamentaux qui deviennent aujourd’hui caractéristiques visibles de expansion du Vih/Sida. Mme Lukiana a noté par exemple sa féminisation, sa juvénilisation et sa ruralisation.
Il est établi que les femmes et les jeunes filles mais aussi les jeunes garçons sont les plus touchées par le Vih/Sida. Les rôles dévolus aux femmes et aux hommes dans la société, basées sur la différence des sexes drainent des pesanteurs socio-économiques qui entravent l’équité du genre face aux risques de la contamination au Vih/Sida, qui sont largement n défaveur de la femme, de la jeune et même de la petite fille.
Au terme de ce séminaire, les participants ont formulé des recommandations sur des stratégies, des activités et d’actions afin de produire des réponses concrètes aux besoins particuliers des hommes et des femmes pour lutter efficacement contre le Vih/Sida en Rdc. Aussi, les participants ont adopté des orientations stratégiques visant à l’intégration du genre dans la lutte contre le Vih/Sida.

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