L’Association africaine des droits de l’homme -Asadho- a travers sa direction Femmes, enfants et autres personnes vulnérables a organisé mercredi une matinée sur la vulgarisation de la convention des Nations unies relative aux droits des personnes vivant avec handicap. Cette matinée, les organisateurs l’ont voulue comme une journée de partage et d’échange.
Depuis sa création en 1991, l’Association africaine des droits de l’homme -Asadho- oriente une partie de ses actions vers la vulgarisation de tous les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme. Ceci pour permettre à chaque Congolais de connaître ses droits et d’être capable de les revendiquer et de les protéger chaque fois qu’ils seraient violés.
L’Asadho qui est engagé dans la promotion et la protection des droit des femmes et jeunes filles, considère aussi comme essentielle la prise en compte des besoins spécifiques des personnes vivants avec handicap, particulièrement des femmes qui sont victimes de plusieurs abus et violations de leurs droits fondamentaux tant par les civils, policiers que militaires.
Lesdits abus et violations des droits fondamentaux pour source principale l’absence d’une loi nationale spécifique protégeant les personnes vivant avec handicap, l’ignorance et le manque d’intérêts de la société civile de défendre la cause de cette catégorie de Congolais.
Me Jean-Claude Katende a souhaité que ces travaux ouvrent de nouvelles et meilleures perspectives pour les femmes vivant avec handicap. Des perspectives qui devraient conduire à plus de respect, plus de dignité, plus de travail, plus de considération, plus d’égalité de chance, plus d’intégration pour les personnes vivant avec handicap.
Pour y arriver, le plaidoyer devra être fait pour que la cause de personnes vivant avec handicap soit entendue, qu’une loi spécifique et qui prend en compte leurs préoccupations et besoins. L’Asadho reste disposée à travailler avec tous les autres partenaires pour atteindre cet objectif.
Me Josepha Pumbulu a, d’entrée de jeu, commencé par présenter la convention relative aux droits portant aux personnes présentes à la matinée. Parmi les propositions, les personnes qui ont assisté à cette matinée souhaitent que l’Etat congolais tienne compte de personnes.
Parmi les intervenantes figuraient Sergine Gino Tabu, journaliste à la Radio Top Congo Fm qui a parlé de sa propre expérience sur le terrain. Selon elle, la sensibilisation doit d’abord commencer dans la famille qu’il ait changement des mentalités. Elle a souligné que la vulgarisation pourra permettre l’intégration facile de ces personnes dans la société pour qu’elles participent au développement du pays. Elle a relevé que la Convention des Nations unies relative aux droits de personnes vivant avec handicap n’est pas encore ratifiée par la Rdc. La journaliste Gino Tabu a plaidé pour que le Parlement congolais s’active pour la ratification de ce texte de loi. Concernant l’élaboration des différentes lois sur les personnes vivant avec handicap, elle a suggéré qu’on tienne compte des personnes vivant avec handicap. Donc, elles doivent prendre part à l’élaboration des lois qui les concernent et les touchent directement pour que la Rdc ait des lois qui rencontrent leurs attentes directes. Et celles-ci ne pourraient être exprimées que les personnes concernées directement.
Bien qu’il y a tellement lois qui ne sont pas appliquées, Mme Marie Mosi a déclaré qu’il est important dans une société organisée qu’il y ait des lois. La démarche de l’Asadho est de faire en sorte que le pays dispose de bonnes lois. Elle a tout de même dit qu’il est réservé dans le programme de l’Asadho le volet « changement des mentalités » parce que la communauté devrait aussi regarder ces personnes d’une autre façon.
Les personnes vivant avec handicap se plaignent de leur situation dans leurs familles. En matière d’embauche, ils sont également victimes de stigmatisation. C’est ce qui amène l’Asadho de travailler d’abord sur les mentalités des gens, mais il est important d’avoir cette loi pour que chaque citoyen puisse se conformer à ces lois.
Les personnes vivant avec handicap se demandent où vont les fonds qui sont disponibilités au ministère des Affaires sociales qui ne leur profitent pas. Une loi nationale est souhaitée pour la protection de cette catégorie de Congolais, a conclue Mme Marie Mosi Mota.
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