La Voix des sans voix pour les droits de l’homme - Vsv - a
annoncé mercredi dans un communiqué la tenu ce vendredi de la deuxième audience
publique du procès Floribert Chebeya et Fidèle Bazana à la Prison
centrale de Makala dans la commune de Selembao.
L’ouverture de la première audience le 12 novembre dernier à
la Cour militaire de Kinshasa-Gombe s’était déroulée dans des conditions
infrahumaines lesquelles ont conduit à sa délocalisation vers la Prison
centrale de Makala. Et pourtant les parties civiles tenaient à tout pris que
les prochaines audiences se tiennent dans la salle de la Cour d’Appel de
Kinshasa-Gombe.
La Vsv invite les autorités pénitentiaires à prendre toutes
les dispositions en vue d’assurer l’accès facile au public et bon déroulement
du procès sans entraves délibérées et autres prétextes sécuritaires. Cinq
prévenus étaient présents à l’audience d’introduction. On a pu noter la
présence de l’inspecteur principal Daniel Mukalay wa Mateso, l’inspecteur
Georges Kitungwa Amisi, le commissaire principal François Ngoy Mulongoy, le
commissaire adjoint Michel Mwila wa Kubambo et le sous commissaire Blaise
Mudiangu Buleri.
Il est à souligner que trois prévenus sont en fuite notamment
l’inspecteur Christian Ngoy Kenga-Kenga, le sous commissaire Jacques Mugabo et
l’inspecteur Paul Mwilambwe. Le ministère public a fait comparaître à la
première audience l’inspecteur divisionnaire principal en chef John Numbi et
l’inspecteur divisionnaire Jean de Dieu Oleko.
Les prévenus sont poursuivis pour association de malfaiteurs,
enlèvement, assassinat, terrorisme, désertion simple, détournement des armes et
munitions de guerre. Si les faits mis à leur charge sont établis, ils risquent
la peine de mort.
La Vsv, bien que présente à la première audience sur cette
gravissime affaire, continue à réitérer son exigence de voir le dossier
transférer à la Haute cour militaire ou à l’Auditorat général militaire, seules
juridictions habilités à juger l’inspecteur divisionnaire en chef, le Général
John Numbi. Ce dernier est considéré comme le suspect numéro un dans l’ignoble
assassinat de Floribert Chebeya Bahizire et de la disparition de son chauffeur
Fidèle Bazana.
Sans vouloir remettre en cause le droit à la présomption
d’innocence, le Général John Numbi aurait dû être arrêté en attendant le
déroulement du procès qui pourrait le blanchir ou le condamner à l’instar
d’autres suspect, ajoute le communiqué de la Voix des sans voix.
En définitive, en tant qu’organisation des droits de l’homme,
la Vsv exige une fois de plus par principe que les garanties à un procès juste
et équitable lui soient également assurées.
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