Au cœur de l’Afrique, des danseurs de neuf groupes ethniques se sont rassemblés pour présenter un ballet sur le déchaînement alarmant des violences
sexuelles et à l’encontre des femmes dans l’est de la RDC. Cette partie du pays connaît des troubles depuis le génocide rwandais et les femmes et les enfants ont subi et continuent à subir différentes sortes de violences de la part des groupes armés qui écument la contrée.
Ce spectacle de danse inter-culturelle, coloré et débordant d’énergie, a été présenté la semaine dernière à Goma, la capitale du Nord-Kivu. C’est à l’occasion de la campagne annuelle des 16 Journées d’action contre les violences sexistes.
Le conflit dans la province a forcé des centaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers ces dernières années, alors que les femmes et les jeunes filles sont particulièrement vulnérables au viol et à d’autres abus, du fait de la situation sécuritaire actuellement instable.
La Haut Commissaire assistante en charge des opérations Janet Lim, qui était présente lors de cette cérémonie à Goma, a indiqué que son intuition, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés était « vivement préoccupée » par le taux élevé de violences sexuelles en RDC, et ce tout particulièrement dans l’est du pays. Au moins 12.000 femmes et jeunes filles auraient été victimes de viols depuis le début de l’année 2010 dans l’est de la RDC.
« Le HCR poursuit ses efforts pour prévenir les violences sexuelles et à
l’encontre des femmes ainsi que pour traduire en justice leurs auteurs
», a indiqué Janet Lim à un groupe de femmes dans un centre de
formation professionnelle de la ville d’Uvira dans la province du Sud-Kivu. « Je suis bien consciente de votre condition et je sais que vous
êtes confrontées à d’immenses problèmes. Le HCR continuera à faire
tout son possible pour vous aider », a-t-elle indiqué.
Janet Lim, ainsi que les membres du personnel du HCR et leurs familles, les autorités provinciales et locales, les donateurs, les travailleurs humanitaires et les membres du personnel d’autres agences des Nations Unies ont tous été fascinés et captivés par la prestation de la Troupe du Ballet interculturel du Nord-Kivu.
Ce groupe basé à Goma a été fondé en 2002 et il est composé de plus de 70 danseurs et musiciens - des hommes et des femmes - provenant de neuf groupes ethniques du Nord-Kivu, où les différences ethniques sont en grande partie à l’origine du conflit.
« Cette troupe de ballet a été créée, dans un contexte de guerre, pour rassembler en un groupe unique les différentes troupes traditionnelles de la province du Nord-Kivu », a indiqué le chef de la troupe, Ibrahim Kubuya. « Nous utilisons la danse traditionnelle et le théâtre pour délivrer des messages clés sur la paix et la réconciliation. »
Pour célébrer les 16 Journées d’action, ils ont interprété un sketch mettant en scène des hommes jeunes menant une campagne de sensibilisation contre la violence sexuelle au Nord-Kivu et une seconde pièce sur la violence sexiste liée à un litige foncier. Les danseurs, qui ont effectué une tournée au Rwanda, en Ouganda et en Corée du Sud dans le passé, prévoient de nouvelles représentations à Goma pour démontrer leur soutien à la campagne internationale annuelle.
« Par le biais des pièces de théâtre, les messages de sensibilisation sur la prévention de la violence sexuelle et sexiste sont délivrés efficacement aux spectateurs et les images permettent plus facilement de mémoriser un message », a indiqué Lorenza Trulli, coordonnatrice du HCR pour la lutte contre les violences sexuelles et sexistes à Goma. « Cette technique peut être adaptée à tous les types d’audience – les personnes âgées, les adultes et les enfants. »
L’agence pour les réfugiés organise des activités pour célébrer les 16 Journées d’action dans des nombreuses villes à travers le pays, comme Bukavu et Uvira dans la province du Sud-Kivu, où Janet Lim s’est rendue après sa mission à Goma et sa visite des opérations du HCR dans le Nord-Kivu.
A Uvira, la Haut Commissaire assistante du HCR s’est rendue dans un centre de formation professionnelle pour les femmes, dont un grand nombre ont été victimes de violences sexuelles et sexistes. « Nous sommes confrontées au quotidien à la violence », a expliqué l’une des femmes qu’elle a rencontrées au Women for Women International centre, ajoutant qu’elles avaient davantage conscience des abus de leurs droits fondamentaux.
Le HCR travaille à éliminer les violences sexuelles et sexistes en République démocratique du Congo via des activités de prévention, de formation, de renforcement de capacités des femmes avec les besoins spécifiques ainsi que des campagnes de sensibilisation utilisant le théâtre, la radio et le cinéma mobile. Le HCR estime également que les efforts pour éliminer l’impunité sont cruciaux pour éradiquer les violences sexuelles dans la région.
« Depuis le début de l’année 2010, le HCR et ses partenaires opérationnels dans le Sud-Kivu ont assuré à 80 victimes l’accès à la justice via une aide juridique et psychologique », a affirmé Mohamed Boukry, le délégué régional du HCR. Il a indiqué que le HCR a également appuyé le recours à des tribunaux mobiles.
Parallèlement, l’agence pour les réfugiés a atteint plus de 90.000 personnes dans les provinces du Kivu, y compris des centaines de soldats, pour les former sur les causes et les conséquences des violences sexuelles, en soulignant l’impact fort sur les personnes, les familles et les communautés.
sexuelles et à l’encontre des femmes dans l’est de la RDC. Cette partie du pays connaît des troubles depuis le génocide rwandais et les femmes et les enfants ont subi et continuent à subir différentes sortes de violences de la part des groupes armés qui écument la contrée.
Ce spectacle de danse inter-culturelle, coloré et débordant d’énergie, a été présenté la semaine dernière à Goma, la capitale du Nord-Kivu. C’est à l’occasion de la campagne annuelle des 16 Journées d’action contre les violences sexistes.
Le conflit dans la province a forcé des centaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers ces dernières années, alors que les femmes et les jeunes filles sont particulièrement vulnérables au viol et à d’autres abus, du fait de la situation sécuritaire actuellement instable.
La Haut Commissaire assistante en charge des opérations Janet Lim, qui était présente lors de cette cérémonie à Goma, a indiqué que son intuition, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés était « vivement préoccupée » par le taux élevé de violences sexuelles en RDC, et ce tout particulièrement dans l’est du pays. Au moins 12.000 femmes et jeunes filles auraient été victimes de viols depuis le début de l’année 2010 dans l’est de la RDC.
« Le HCR poursuit ses efforts pour prévenir les violences sexuelles et à
l’encontre des femmes ainsi que pour traduire en justice leurs auteurs
», a indiqué Janet Lim à un groupe de femmes dans un centre de
formation professionnelle de la ville d’Uvira dans la province du Sud-Kivu. « Je suis bien consciente de votre condition et je sais que vous
êtes confrontées à d’immenses problèmes. Le HCR continuera à faire
tout son possible pour vous aider », a-t-elle indiqué.
Janet Lim, ainsi que les membres du personnel du HCR et leurs familles, les autorités provinciales et locales, les donateurs, les travailleurs humanitaires et les membres du personnel d’autres agences des Nations Unies ont tous été fascinés et captivés par la prestation de la Troupe du Ballet interculturel du Nord-Kivu.
Ce groupe basé à Goma a été fondé en 2002 et il est composé de plus de 70 danseurs et musiciens - des hommes et des femmes - provenant de neuf groupes ethniques du Nord-Kivu, où les différences ethniques sont en grande partie à l’origine du conflit.
« Cette troupe de ballet a été créée, dans un contexte de guerre, pour rassembler en un groupe unique les différentes troupes traditionnelles de la province du Nord-Kivu », a indiqué le chef de la troupe, Ibrahim Kubuya. « Nous utilisons la danse traditionnelle et le théâtre pour délivrer des messages clés sur la paix et la réconciliation. »
Pour célébrer les 16 Journées d’action, ils ont interprété un sketch mettant en scène des hommes jeunes menant une campagne de sensibilisation contre la violence sexuelle au Nord-Kivu et une seconde pièce sur la violence sexiste liée à un litige foncier. Les danseurs, qui ont effectué une tournée au Rwanda, en Ouganda et en Corée du Sud dans le passé, prévoient de nouvelles représentations à Goma pour démontrer leur soutien à la campagne internationale annuelle.
« Par le biais des pièces de théâtre, les messages de sensibilisation sur la prévention de la violence sexuelle et sexiste sont délivrés efficacement aux spectateurs et les images permettent plus facilement de mémoriser un message », a indiqué Lorenza Trulli, coordonnatrice du HCR pour la lutte contre les violences sexuelles et sexistes à Goma. « Cette technique peut être adaptée à tous les types d’audience – les personnes âgées, les adultes et les enfants. »
L’agence pour les réfugiés organise des activités pour célébrer les 16 Journées d’action dans des nombreuses villes à travers le pays, comme Bukavu et Uvira dans la province du Sud-Kivu, où Janet Lim s’est rendue après sa mission à Goma et sa visite des opérations du HCR dans le Nord-Kivu.
A Uvira, la Haut Commissaire assistante du HCR s’est rendue dans un centre de formation professionnelle pour les femmes, dont un grand nombre ont été victimes de violences sexuelles et sexistes. « Nous sommes confrontées au quotidien à la violence », a expliqué l’une des femmes qu’elle a rencontrées au Women for Women International centre, ajoutant qu’elles avaient davantage conscience des abus de leurs droits fondamentaux.
Le HCR travaille à éliminer les violences sexuelles et sexistes en République démocratique du Congo via des activités de prévention, de formation, de renforcement de capacités des femmes avec les besoins spécifiques ainsi que des campagnes de sensibilisation utilisant le théâtre, la radio et le cinéma mobile. Le HCR estime également que les efforts pour éliminer l’impunité sont cruciaux pour éradiquer les violences sexuelles dans la région.
« Depuis le début de l’année 2010, le HCR et ses partenaires opérationnels dans le Sud-Kivu ont assuré à 80 victimes l’accès à la justice via une aide juridique et psychologique », a affirmé Mohamed Boukry, le délégué régional du HCR. Il a indiqué que le HCR a également appuyé le recours à des tribunaux mobiles.
Parallèlement, l’agence pour les réfugiés a atteint plus de 90.000 personnes dans les provinces du Kivu, y compris des centaines de soldats, pour les former sur les causes et les conséquences des violences sexuelles, en soulignant l’impact fort sur les personnes, les familles et les communautés.
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