APO

mercredi 22 décembre 2010

La Vsv accuse la police de la ville de Kinshasa, des habitations non concernées par l’arrêté du Gouverneur détruites par la police


La Voix des sans voix pour les droits de l’homme, Vsv, exprime sa vive désapprobation contre la démolition par des éléments de la police nationale congolaise des constructions érigées dans deux parcelles sises aux numéros 10 Bis et 14 de l’avenue Ruisseau (Avenue Kilimani II) au quartier Jolie Parc dans la commune de Ngaliema près du Séminaire Catholique Jean XXIII. Elle l’a fait savoir dans un communiqué émis le mercredi à Kinshasa.
Quelque douze famille sont concernées par cette démolition que la Vs qualifie de «  méchante et barbare » des maisons appartenant aux tiers. Dix locataires et des propriétaires de ces deux parcelles ont été surpris le samedi 11 décembre par le débarquement sur le lieu d’une escouade de quelque onze policiers, sous le commandement d’un certain Nana non autrement identifié.
Ces policiers étaient porteurs d’un document émis par l’Hôtel de Ville de Kinshasa portant l’intitulé « Arrêté n° SC/220/BCV/COTEC/MAN.L/2010 du 16 novembre 2010 portant démolition des constructions anarchiques érigées sur la berge de la rivière Mampenza au quartier Jolie Parc dans la commune de Ngaliema. Cet arrêté est signé par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, M. André Kimbuta Yango et consigné, pour exécution par le ministre provincial des Affaires foncières, urbanisme et habitat de la ville-province de Kinshasa, M. Antoine Bidingi Muzingu.
En débit du fait que des maisons érigées sur l’avenue Ruisseau ou Mampenza II ne soient pas concernées par l’Arrêté du Gouverneur de la ville, des policiers, à l’aide des marteaux, barres à mine et autres matériels lourds se sont mis à détruire les maisons construites dans les parcelles susdites jusqu’à l’affaiblissement total, et ce, sans aucune sommation, management ni compassion vis-à-vis des occupants dont certains se trouvaient en profond sommeil et ont été obligés d’évacuer en tenue d’Adam.
Selon la Vsv, cette action a amené des coups et bastonnades administrés par des éléments de la police contre les victimes qui voulaient opposer une résistance contre les vols et destructions des biens de valeurs, extorsion d’argent et des appareils de communication…
De nombreux sans logis dont la majorité sont des enfants encore à bas âge et en solidarité, se retrouvent avec le reste de leurs effets personnels et passent nuit à la belle étoile, bravant pluie, froid, chaleur, intempéries… et demeurent voués à leur triste sort.
Les intéressés ont mené des démarches auprès des commissariats de police proches du lieu du sinistre lors de la démolition méchante, à la maison communale de Ngaliema, à l’Hôtel de Ville de Kinshasa, au ministère provincial des Affaires foncières, urbanisme et habitat, demeurent sans suite jusqu’à ce jour.
Aux dernières nouvelles, ajoute le communiqué de la Vsv, les agents commis à l’opération de démolition seraient instrumentalisés à des fins inavouées par un certain Mwamba habitant dans les parages qui chercherait à étendre sa propriété jusqu’à l’endroit de la démolition.
Tout en reconnaissant aux pouvoirs publics le droit de mener une lutte acharnée contre toutes construction anarchiques où qu’elles se trouvent à travers à travers toute la ville de Kinshasa et d’autres parties de la Rdc, la Vsv exige des autorités congolaises, la nécessité d’un préavis légal avant toute démolition et pour le cas présent, la réparation des préjudices causés par la destruction méchante des habitations construites par des tiers aux numéros 10 Bis et 14 de l’avenue Ruisseau ou Kilinani II au quartier non concerné par l’Arrêté de gouverneur de la ville de Kinshasa.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire