L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme –ASADHO- a exprimé le jour qui a suivi les incidents, soit le 20 mai, sa vive préoccupation face à la violence et les voies de fait utilisées par les militants du Parti Lumumbiste Unifié –PALU-, tendant à empêcher la tenue de la plénière de l’Assemblée Nationale le mercredi 19 mai 2010 lors du débat manqué sur la motion de censure contre le Premier ministre Muzito et tout son gouvernement.
L’Assemblée Nationale devait examiner et soumettre au vote la motion de censure initiée par le Député national de l’Opposition, l’Honorable Jean-Lucien Busa, contre le gouvernement du Premier ministre, M. Adolphe Muzito.
Le même jour, venus par plusieurs bus de la société de Transport en commun, City Train, et par d’autres moyens de transport, plusieurs militants du PALU ont pris d’assaut le Palais du Peuple, siège du Parlement congolais, sans que les éléments de la Police Nationale commis à la garde de ce lieu n’oppose une quelconque résistance, créant ainsi un climat d’insécurité généralisée contre les députés nationaux.
Pour atteindre leur objectif qui était d’empêcher la tenue de la plénière, ils ont forcé les portes d’accès à la salle où se tiennent les sessions de l’Assemblée Nationale, en causant des dégâts matériels importants. Ils ont utilisé des voies de fait, notamment bousculades, injures, menaces…. contre le Président de l’Assemblée Nationale, M. Evariste Boshab et des députés nationaux signataires de la motion de censure.
L’Asadho a relevé que dans son intervention faite lors de cette plénière, qui n’a duré que mois de 30 minutes, le Président de l’Assemblée Nationale, Honorable Evariste Boshab qui a condamné les pratiques anti-démocratiques qui ont été utilisées par les Militants du PALU n’a pas demandé aux autorités judiciaires d’ouvrir des poursuites judiciaires contre les auteurs des faits infractionnels indiqués ci-dessus, d’une part, et que la Police Nationale n’a pas utilisé les moyens mis à sa disposition pour arrêter les personnes qui ont violé les droits constitutionnels reconnus aux députés.
Cette Ong congolaise des droits de l’homme estime que la demande qui a été faite par le Président de l’Assemblée Nationale, au Gouvernement de réparer les dommages causés par les militants du PALU serait mal orientée dans la mesure où ces dommages doivent être réparés uniquement par le Parti Lumumbiste Unifié qui a déjà reconnu les faits imputés à ses militants.
Cette Ong de défense et de promotion des droits de l’homme recommande au Procureur Général de la République d’ordonner l’ouverture des enquêtes judiciaires pour identifier les militants du PALU impliqués dans cette affaire, les commanditaires de ces actes décriés, et de les présenter devant les Cours et Tribunaux ; à l’Inspecteur Général de la Police Nationale Congolaise d’initier des poursuites disciplinaires contre les éléments de la Police Nationale Congolaise commis à la garde du Palais du Peuple qui ont failli à leur mission. Aux Députés nationaux, l’Asadho leur recommande de faire poursuivre civilement le Parti Lumumbiste Unifié pour qu’il répare les dommages matériels causés au siège du Parlement et qu’ils interpellent le Premier ministre en rapport avec cette situation qui, du reste, lui profite à tout point de vue et qu’ils puissent exercer fermement et sans complaisance leurs droits de contrôle de l'action du Gouvernement.
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