Malgré la signature accords de Goma, l’insécurité continue à sévir dans l’Est de la Rdc et devient récurrente. Est-ce n’est pas une vengeance des groupes armés pour faire chanter le gouvernement pour n’avoir pas obtenu ce qu’ils comptaient obtenir par les armes, se demandent certains observateurs de la scène politique de la région des Grands Lacs. Mais certains groupes armés pensent plutôt le contraire.
A en croire le porte-parole du Cndp, Me Antoine Mahamba, il y a plusieurs moyens et voies démocratiques à user pour appeler le gouvernement à faire montre à beaucoup plus de sens de responsabilité. Son mouvement ne reviendra plus par la voie des armes. Parlant de l’insécurité qui bat son plein à l’Est du pays, a-t-il indiqué. Il y a surtout de l’insécurité à Walikale et dans la ville de Goma, il est constaté de petites poches d’insécurité par ci par là mais le calme est général.
Cette insécurité n’est-elle pas aussi provoquée par les anciens éléments des groupes armés du Cndp qui refusent qu’ils soient mutés dans d’autres provinces du pays, peu-t-on s’interroger. Les ex-éléments du Cndp avaient adressé récemment un mémo au commandant suprême des Fardc pour lui dire qu’ils ne vont pas se déplacer avant que la mise en œuvre totale des accords de Goma ne soit effective. Jusque-là le chef de l’Etat n’a pas encore dit son dernier mot pourquoi créeraient-ils l’insécurité à Goma et ailleurs d’autant plus qu’ils n’ont pas encore la position officielle du chef de l’Etat ou du gouvernement de la République, a dit Me Mahamba. Toutefois, ces éléments sont soutenus par le Cndp. En intégrant les Fardc, les éléments du Cndp avaient pris l’engagement devant la nation, le gouvernement et la communauté internationale de rester attacher aux négociations politiques engagées entre le gouvernement et leur mouvement.
Me Mahamba a insué qu’il « ne voie pas pourquoi les militaires demandent au gouvernement de mettre en œuvre des accords de Goma. C’est un problème qui suscite l’étonnement général dans l’opinion nationale. Ca ça nous étonne beaucoup ».
Le ministre de la Communication et des médias, M. Lambert Mende a dit beaucoup de choses à la fois au cours d’une de ses conférences de presse. Selon le porte-parole du Cndp, le ministre a tenu des propos désobligeants qui ont suscité un tollé au sein du bureau politique de son parti. « Alors nous nous sommes posé la question de savoir si ses propos sont réellement la position du gouvernement. Nous avons plus suivi parfois des contradictions dans l’affaire du Général Faustin Munene, tantôt il est en état d’arrestation tantôt il est en fuite. Alors ces contradictions nous ont amenés à émettre un certain nombre de réserve. Heureusement qu’au somment de la Francophonie, nous avons suivi le ministre des Affaires étrangères, M. Alexis Thambwe Mwamba qui nous a éclairé par rapport à la position du gouvernement. Il a tenu un discours responsable qui nous a mis à l’aise et nous en profitons pour l’en remercier ».
Le Cndp attend la mise en œuvre des accords de Goma et salut la signature de la tripartite en Ouganda pour le retour des réfugiés. Il appelle tous les partenaires de cette tripartite d’accélérer la mise en œuvre pour que ce retour soit effectif avant la révision du ficher électoral et avant les élections.
Me Antoine Mahamba a souligné que le Cndp a introduit sa demande à la direction de l’Amp il y a belle lurette. L’Amp s’est réunie dernièrement et a statué sur les demandes du Parti pour l’action du Professeur Tryphon Kin-Kiey Mulumba. « Alors que notre candidature était introduite bien avant. Pourquoi n’ont-ils pas travaillé sur notre candidature ? Nous pensons que c’est refus poli mais nous demandons à l’Amp de bine vouloir examiner notre candidature. Nous sommes patients et nous attendons ».
Le secrétaire exécutif intérimaire de l’Amp, M. Louis Goyagialo a soutenue qu’il y a une différente entre le Parti pour l’action et l’Udeco par rapport au Cndp. L’intégration de ces deux partis a été favorisée par le fait que leurs présidents sont d’abord signataires de la charte de l’Amp et par la suite ils ont créé leurs partis politiques. Quand ils ont sollicité l’adhésion à l’Amp, ça facilité les choses. Mais en ce qui concerne le Cndp, c’est un parti politique qui vient d’être créer qui a effectivement introduit sa requête en adhésion à l’Amp. C’est à l’examen et une suite lui sera donnée.
Pour M. Goyagialo, il y a une soixantaine de partis politiques qui sont dans les pipelines et qui attendent à côte du Cndp. Ils auront certainement une suite de l’option que le conclave politique de l’Amp a levé en faveur de tous les partis politiques et organisations qui ont introduit leur requête. « On va leur répondre favorablement. Il y a un temps pour ça et le temps viendra où seront appelés pour signer la charte de l’Amp comme tout le monde, ce n’est pas parce que c’est le Cndp que nous devons traiter son dossier en toute accélération ».
M. Didier Bitaki, porte-parole des anciens groupes armés a déclaré que leurs éléments ont aussi adressé un mémo au chef de l’Etat. Il a expliqué qu’il y a un comité national de suivi qui a été mis en place par le gouvernement. C’est au sein de ce comité que toutes les questions d’ordre politique, sécuritaire et militaires devraient être discutées et les recommandations pouvaient sanctionner les différentes rencontres qui devraient être tenues dans le but de consolider la paix à l’Est du pays.
Malheureusement, ces ex-groupes armés ont constaté que ce comité va disparaître et « nous ne savons pas… Il a cessé d’exister. Il a vidé toutes les questions qui lui étaient demandées de trouver des réponses. Ensuite nous avons entendu subitement une décision reprise au niveau du sommet de l’Etat par la hiérarchie de l’Etat-major général des Fardc en ce qui concerne les militaires que les ex-combattants issus des groupes armés et des mouvements politico-militaires y compris ceux du Cndp devraient être déployés ailleurs en dehors de leur zone d’opération actuelle », s’est-il plaint.
« Est-ce qu’on peut déployer quelqu’un qui ne vous appartient pas ? Je crois que pour que ces combattants se reconnaissent comme Fardc, leurs noms doivent être inscrits dans le livre des Fardc, c’est-à-dire l’ordre général des grades qu’on appelle « Og » d’habitude. A partir de cette reconnaissance officielle, ils pourront finalement bénéficier des avantages qu’on donne à tous les militaires reconnus par l’Etat. Jusqu’à preuve du contraire ces militaires ne sont nulle part reconnus comme faisant partie de l’armée nationale. Lorsqu’ils seront déployés, ils seront payés comment ? A partir de quel ordre et quels sont leurs grades parce que leurs grades ne sont nulle part reconnus. Alors qui va les payer et qui les prendrait en charge ? », s’est-il interrogé.
M. Bitaki se pose plusieurs questions à la fois. « Le gouvernement a adopté la politique de payer la prime comme aux militaires pour le moment. Cette prime prendra fin quand ? Pourquoi sont-ils primés ? Voila toutes ces questions qui n’ont pas trouvé des réponses. Malheureusement au niveau du comité national de suivi, on, devrait discuter de cela. Le comité a cessé de fonctionner et nous ignorons la raison ».
Toutes ces questions devraient être discutées où ? On les amène où et comme qui parce que nous nous reconnaissons qu’avant la guerre il y a avait des brigades intégrées dont les grades sont jusqu’à présent reconnus par l’Etat congolais. Et ces militaires sont payés en fonction de leurs grades. Qui sont ces militaires qui ont nouvellement intégré l’armée et ils seront payés par qui et ils répondent à quel ordre ?
C’est pour cette raison que les ex-groupes armés ont estimé que la haute autorité du pays doit s’implique parce qu’au niveau des instances où ils sont passés et avec lesquelles ils ont tenu beaucoup de discussions. Et aucune solution n’a été trouvé autour ces problèmes soulevés. « Voila pourquoi nous avons dit dans la mesure du possible comme les militaires venaient de s’exprimer, il appartenait à nous cadres politiques d’émettre notre point de vue et de donner notre position. C’est pourquoi nous avons soutenu cette position pour lancer un ras-le bol à celui qui devrait prendre de décision afin de l’inciter à réagir et trancher définitivement à ce qu’on sache qui est qui et qui fait quoi et pourquoi et où ? »
C’est la raison pour laquelle ces anciens groupes armés ont publié ce mémo en demandant au chef de l’Etat de trancher cette question. Les auteurs du mémo affirment qu’ils n’ont pas lancé un ultimatum ni au chef de l’Etat ni au gouvernement. « Nous soutenons la position des militaires jusqu’à l’aboutissement du processus de paix, c’est-à-dire jusqu’à ce que toutes les questions liées au processus de paix soient définitivement résolues. Et donc, la question qui reste est celle de savoir qui prend la décision et si l’on prend la décision pour les militaires et que devient le cadre politique conformément aux accords de paix de Goma qui jusqu’à présent sont dans la ville de Goma ».
Toutes ces questions ne doivent pas trouver des réponses au comité national de suivi. C’est plutôt les recommandations que ont été produites au niveau de ce comité devraient trouver seulement les réponses les autorités compétentes en partant de la présidence jusqu’aux autres instances du pays.
« Il ne s’agit pas simplement de demander que quelqu’un soit ministre puisque les fonctions nombreuses dans ce pays. On ne peut pas laisser les rebelles dans une ville où ils ont opéré et ensuite on leur demande de se soumettre à la loi tandis qu’ils sont rejetés dans la société et qu’ils ne sont pas accepté dans leurs propres villages étant donné qu’ils ont pris les armes. Il fallait les amener ailleurs. Ce n’est pas seulement en étant ministre qu’on peut servir le pays ou en étant mandataire ? Il ya au moins d’autres instances où les gens peuvent être utiles pour la Nation. Bref, il s’agit de la mauvaise foi qui a été manifeste de la part des autorités. Voila pourquoi il y a des tentions dans la zone qu’on ne sait pas donner des réponses ».
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