Kinshasa, 5 février 2013
Journaliste en Danger (JED) exprime ses très vives préoccupations à la suite de l’agression dont a été victime Gérard Mukebo, directeur de la Radio Communautaire du Katanga (RCK), une radio communautaire émettant à Likasi, à 120 Km de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga au sud de la RDC. Mukebo a été attaqué le lundi 4 février 2013 vers 20 heures (heures locales), par un groupe de jeunes se réclamant de l’Union des nationalistes fédéralistes du Congo (UNAFEC), parti politique que dirige l’actuel président de l’Assemblée provinciale du Katanga, Monsieur Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
Selon les informations parvenues à JED, tout est parti d’une réunion organisée deux semaines plus tôt par le président urbain dudit parti, Monsieur Thierry Tshikontwe, au cours de la quelle il se demandait si la « Radio Communautaire du Katanga » avait changé de nom pour devenir la « Radio communautaire du Kasaï ». « Il se posait cette question étant donné que, selon lui, cette radio accorde un grand espace d’expression aux membres de la communauté kasaïenne vivant à Likasi », nous a relaté Monsieur Gérard Mukebo, avant de confirmer qu’il a été attaqué pour des raisons purement tribales par ce groupe de jeunes qui l’ont fortement menacé jusqu’ à le jeter par terre.
Contacté à son tour par JED, Monsieur Thierry Tshikontwe, président du comité urbain de l’UNAFEC - Likasi a déclaré qu’il s’était agi plutôt d’une discussion politique entre amis et qui a failli tourner au drame. « Ce ne sont pas les militants de mon parti qui ont attaqué Monsieur Gérard Mukebo, c’est moi qui l’ai bousculé et il est tombé. Je reconnais au moins avoir exprimé mon inquiétude dans une réunion où j’accusais la radio communautaire du Katanga d’être totalement acquise à la cause des kasaïens et qu’en tant que telle, elle ne pouvait plus continuer à s’appeler « radio communautaire ».
JED condamne vigoureusement cette stigmatisation fondée sur des considérations tribales de nature à exposer la Radio communautaire du Katanga et ses journalistes à la vindicte des militants extrémistes. JED rappelle que le parti UNAFEC dont M. Gabriel Kyungu wa Kumanza est président était à la base du vaste mouvement d’épuration ethnique au Katanga qui avait abouti à l’expulsion de plusieurs milliers de ressortissants Kasaïens et causé des milliers de morts vers les années 1990.
JED demande par conséquent aux autorités politico-administratives de la ville de Likasi en particulier et celles de toute la province du Katanga de dénoncer toute montée du discours discriminatoire dans cette province sensible, et de mettre fin à toute tentative d’instrumentalisation des médias à des fins politiciennes.
Journaliste en Danger (JED) exprime ses très vives préoccupations à la suite de l’agression dont a été victime Gérard Mukebo, directeur de la Radio Communautaire du Katanga (RCK), une radio communautaire émettant à Likasi, à 120 Km de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga au sud de la RDC. Mukebo a été attaqué le lundi 4 février 2013 vers 20 heures (heures locales), par un groupe de jeunes se réclamant de l’Union des nationalistes fédéralistes du Congo (UNAFEC), parti politique que dirige l’actuel président de l’Assemblée provinciale du Katanga, Monsieur Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
Selon les informations parvenues à JED, tout est parti d’une réunion organisée deux semaines plus tôt par le président urbain dudit parti, Monsieur Thierry Tshikontwe, au cours de la quelle il se demandait si la « Radio Communautaire du Katanga » avait changé de nom pour devenir la « Radio communautaire du Kasaï ». « Il se posait cette question étant donné que, selon lui, cette radio accorde un grand espace d’expression aux membres de la communauté kasaïenne vivant à Likasi », nous a relaté Monsieur Gérard Mukebo, avant de confirmer qu’il a été attaqué pour des raisons purement tribales par ce groupe de jeunes qui l’ont fortement menacé jusqu’ à le jeter par terre.
Contacté à son tour par JED, Monsieur Thierry Tshikontwe, président du comité urbain de l’UNAFEC - Likasi a déclaré qu’il s’était agi plutôt d’une discussion politique entre amis et qui a failli tourner au drame. « Ce ne sont pas les militants de mon parti qui ont attaqué Monsieur Gérard Mukebo, c’est moi qui l’ai bousculé et il est tombé. Je reconnais au moins avoir exprimé mon inquiétude dans une réunion où j’accusais la radio communautaire du Katanga d’être totalement acquise à la cause des kasaïens et qu’en tant que telle, elle ne pouvait plus continuer à s’appeler « radio communautaire ».
JED condamne vigoureusement cette stigmatisation fondée sur des considérations tribales de nature à exposer la Radio communautaire du Katanga et ses journalistes à la vindicte des militants extrémistes. JED rappelle que le parti UNAFEC dont M. Gabriel Kyungu wa Kumanza est président était à la base du vaste mouvement d’épuration ethnique au Katanga qui avait abouti à l’expulsion de plusieurs milliers de ressortissants Kasaïens et causé des milliers de morts vers les années 1990.
JED demande par conséquent aux autorités politico-administratives de la ville de Likasi en particulier et celles de toute la province du Katanga de dénoncer toute montée du discours discriminatoire dans cette province sensible, et de mettre fin à toute tentative d’instrumentalisation des médias à des fins politiciennes.
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