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mardi 19 février 2013

Equateur: des acteurs de la société civile vivent en clandestinité

Vous vous souvenez encore de cette déclaration de la Coalition de la Société Civile de la Province de l’Equateur publiée le vendredi 8 février 2013 ayant fait l’objet d’un grand débat à l’émission “dialogue entre congolais” de lundi 11 février 2012 sur les antennes de Radio Okapi de 19 h 15 à 20 heures locales. Emissions très attendues et très suivies par tous les Mbandakais presque.
Le franc parler du porte parole de la coalition a déclenché une véritable chasse à l’homme à Mbandaka contre les acteurs-clés de la société civile de la province basés à Mbandaka, de toutes les 2 coordinations existantes, à savoir: Société Civile de la Province de l’Equateur (SOCIPEQ) et Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC) / Equateur .
Notamment:
1° M. Fabien Mungunza, Président de SOCIPEQ, 00243 858100804 : présentement vit en cachette depuis une semaine, cadre de la division provinciale de l’agriculture. Signataire de la déclaration et porte parole de la coalition à l’émission “dialogue entre congolais” de lundi dernier sur radio okapi.
2° M. Stanis Momengo, Vice-président SOCIPEQ, 00243 858110763, en cachette depuis une semaine dont le domicile a été réquisitionné samedi 16 Février dès 9 h et visité par 30 personnes en tenue PNC et en civil sous mandat d’arrêt ordonné par téléphone et sont réparties sans emporter quoi que ce soit, M. Stanis étant en cachette. Stanis est agent de l’Institut Supérieur de Développement Rural de Mbandaka.
3° M. Dieudonné Nzabi, Animateur social, PCA NSCC/EQ, PCO RRN/EQ, Président NODRI, PF AETA/Equateur; 00243 815144413 /00243 970387986, Présentement à Kinshasa sur invitation circonstancielle de RRN (Joseph Bobia) pour un atelier et également raison de protection car au mois de Décembre 2012 son titre de voyage avait été saisi à l’aeroport de Mbandaka pour une action de réclamation par la Coalition SOCI de la réouverture de l’Assemblée Provinciale fermée de façon irrégulière par le Ministre provincial de l’Intérieur. Il est à Kinshasa depuis le soir de samedi 16 Février 2013.
4° M. MBANGI TORO, Président ANAPECO/equateur Secrétaire Exécutif de NSCC/EQ; 00243 815297515, signataire de la déclaration et vivant en cachette depuis une semaine; élément à abattre déclaré ouvertement par le Président déchu de l’Assemblée provinciale qui est de la même tribu que lui.
5° M. Jean-Marie Bwaso, Membre de NSCC, ayant participé à l’élaboration de la déclaration 00243 858155770.
6° Me Trésor Likonza, Journaliste presse écrite à Mbandaka dont les écrits énervent l’autorité locale avec des ménaces au téléphone par des gens au pouvoir qu’il peut citer lui même; 00243 820100781, Membre de NSCC/EQ.
Par ailleurs; Mme Lisanga Florence a été arrêté par l’ANR, elle est de MLC et transférée à Kinshasa par CAA avec d’autres jeunes gens dont le nombre n’a pas été précisé. Ilssont tous du quartier Basoko et avaient organisé une marche pacifique en chantant des chansons reclamant le départ du gouverneur Baende.Cette dame habite l’avenue Eala au coin Rond-point Ngaba.
Le lundi 11 Février 2013 certains de ces acteurs ont été invités à la section des Droits de l’Homme de la MONUSCO/Mbandaka (0818907806) dans la soirée pour proposer une rencontre face à face SOCI et le Gouverneur Baende pour un entretien face à face. Cela n’a pas été réfusé seulement les termes de référence bien clairs ont été réclamés par la partie SOCI pour cette rencontre car ne comprenant pas ce que la SOCI avait à négocier encore avec le Gouverneur Baende.
Les craintes sont énormes pour tous ces acteurs qualifiés localement de “courageux” pour avoir déclaré publiquement ce que toute la population en général n’ose dire au grand public par crainte de répresailles du pouvoir car on sait bien que les Equatoriens depuis le départ de Mobutu et de Jean Pierre Bemba à la Haye sont marginalisés, soit par rapport aux resultats des 2 élections présidentielles, soit parce que c’est une province où l’opposition est très manifeste (même dans les coins les plus réculés)… C’est comme si il y aurait un ordre de mâter toute sorte de réveil de l’opinion, ou insurrection à l’instar des enyele de 2011 dans cette province…On ne peut pas négocier sur des crises ici comme on le fait ailleurs? se demandent certaines personnes. Les Equatoriens doivent résourdre leurs problèmes eux mêmes selon la déclaration du Ministre Mende relative à cette déclaration de la SOCI de l’Equateur; et quand on s’exprime tout haut c’est maintenant l’occasion d’étouffer.
Beaucoup d’acteurs de la SOCI sont des employés soit de l’Etat congolais ou autres services publics, à l’allure où vont les choses il y a risque que tout soit mis en ouevre pour qu’ils perdent leurs emplois respectifs d’autant plus que toute l’administration publique est politisée à outrance et c’est vérifiable. Tout opposant politique se fait facilement remplacé par quelqu’un d’autre de l’obédience au pouvoir. La SOCI étant maintenant considérée clairement comme un bras de l’opposition face à un pouvoir local qui dérape, qui ne sait plus respecter la constitution et autres lois du pays; on gouverne par défi et personne n’est inquiétée par la justice et les services de l’ordre.
Avec les effets psychologiques et différentes déclarations des différentes personnalités politiques tant à Kinshasa qu’à Mbandaka; il y a risque que la méfiance s’installe entre les populations et leurs élus tant à Kin qu’à Mbandaka accusés de ne rien faire pour sortir la province de l’imbroglio dans lequel la province est tombé. Surtout les commentaires faits sur les antennes de Radio Télé Sarah du Gouverneur Baende contre la SOCI et certains députés devenus opposants ne servent pas à cultiver la paix: toutes les dénonciations à l’égard de cette radio qui a poussé aux violences après la tombée de la motion contre le Gouverneur et les effets en présence du ministre national de l’Intérieur et après lui une mission d’enquête du ministère sur place sont restées lettre morte. Pourquoi la RTNC est réduite au silence à Mbandaka depuis plus de 2 ans?
La méfiance entre la population et la justice publique, la PNC ou l’ANR dont les actions sur terrain ne sont plus crédibles: l’impunité pour les auteurs des abus pcq appartenant au pouvoir, l’arrogance des tenants du pouvoir, les violations de la loi…Cela fera aggrandir le fossé des frustrations et tout ce qui peut en découler…nécessairement des cas d’autoprise en charge ou autodéfense. Si c’est ça la démocratie d’aucuns commencent à se démander si c’est vraiment une voie à suivre…Les tensions risquent de s’activer lors des prochaines élections locales.
Oasis de paix et province d’hospitalité légendaire, la province de l’Equateur n’acceptera pas de se faire basculée dans les conflits interminables entre les institutions établies par les élections, la manipulation de ces institutions par des prédateurs de tout bord, la corruption, la marginalisation comme si l’Equateur était un autre pays que la RDC; nous voulons que les lois du pays s’appliquent sans exception aucune à tous ceux qui en abusent, que sa médiatisation fasse un écho pour la faire connaitre un peu plus, la démocratie qui est la force de l’expression majoritaire soit rétablie. N’oublions pas que selon les rapports du PNUD en 2009 , l’Equateur est la province la plus pauvre de la RDC avec 93,6 % des pauvres.

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