Activités des Responsables de la MONUSCO
Le Représentant spécial du Secrétaire du général des Nations Unies en RD Congo, Roger Meece a quitté Kinshasa le mardi 19 février pour se rendre à New York où, il va rencontrer le jeudi 21 février, les représentants des pays contributeurs de troupes et les pays contributeurs de polices. Le vendredi 22 février, Monsieur Meece présentera devant le Conseil de sécurité le rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la RDC. Et le lundi 25 février, il sera à Bruxelles pour participer à une réunion du Groupe de contact sur la RDC.
Sur un autre chapitre, le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RD Congo, Moustapha Soumaré, a pris part à la cérémonie de la signature le lundi 18 février à Gemena, d’un Pacte de réconciliation communautaire visant à enterrer définitivement la hache de guerre et consolider la Paix dans le secteur de Dongo, territoire de Kungu, dans la province de l’Equateur.
M. Soumare a rendu hommage aux autorités congolaises ainsi qu’aux différentes communautés sans lesquelles cette cérémonie n’aurait pas été possible. Il a appelé « tous les partenaires à évaluer régulièrement et à poursuivre ces activités de réconciliation et de réintégration dans une optique résolument coordonnée et participative ».
Activités des Composantes de la MONUSCO
Droits de l’homme :
Au cours de ces dernières semaines, le BCNUDH a continué à appuyer les autorités judiciaires congolaises dans le cadre de leurs enquêtes sur des violations graves des droits de l’homme commises à travers le territoire de la République démocratique du Congo. Trois missions composées de représentants de la justice militaire, d'ONG et d’officiers des droits de l'homme du BCNUDH ont eu lieu au mois de février 2013.
Entre le 24 janvier et le 4 février 2013, la MONUSCO a appuyé une mission dans le groupement de Yalisika, territoire de Bumba, district de la Mongala, dans la province de l'Equateur, avec l’objectif de soutenir les enquêtes par les autorités judiciaires militaires sur des violations graves des droits de l'homme qui auraient été commises en 2011, lors d'une opération conjointe d’agents de la Police nationale congolaise (PNC) et de la Force navale des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Du 4 au 9 février 2013, la MONUSCO a également appuyé une mission à Ubundu, territoire d’Ubundu, district de la Tshopo, en Province Orientale, pour la tenue d’une audience foraine devant le Tribunal militaire de garnison de Kisangani pour cinq dossiers inscrits au rôle relatifs à des violences sexuelles, des homicides et des traitements cruels inhumains ou dégradants par des éléments des FARDC, de la PNC et des civils usant d’armes de guerre.
Enfin, du 6 au 13 février 2013, la MONUSCO a appuyé une mission qui s’est déroulée à Minova, territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, et dans plusieurs villages environnants afin de permettre aux autorités judiciaires militaires de poursuivre leurs enquêtes sur des allégations de viol massif et de pillage systématique commis par des militaires des FARDC, à la suite de leur repli après la prise de la ville de Goma par le M23 en novembre 2012.
A Bukavu, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme, en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, organise depuis hier mardi 19 février 2013, un atelier central de formation des formateurs sur le renforcement de la lutte contre l'impunité des violences sexuelles en RDC. Cet atelier de 5 jours permettra à 25 magistrats civils et militaires du Sud-Kivu de revoir plusieurs modules, notamment sur les violences sexuelles en droit congolais, l'expertise médico-légale en matière des violences sexuelles, la rédaction des jugements ainsi que l'exécution des jugements. L'atelier a reçu l'appui financier de l'Agence Canadienne pour le Développement International.
Activités de l’Equipe-pays
Développement
UNICEF :
Un groupe de travail de 30 experts (technique, logistique et communication) se penche actuellement sur une initiative du Ministère de la santé publique, avec l’appui de l’UNICEF, qui vise à accélérer l’atteinte des OMD4 et 5 sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile. L’objectif est de corriger la faible disponibilité de médicaments et intrants dans les zones de santé de la RDC.
Il est ainsi prévu que des kits familiaux soient distribués dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV) de routine. Ces kits contiendront des médicaments et autres matériels nécessaires pour la prénatale (CPN), les accouchements et la prise en charge des maladies tueuses, et seront, soit remis aux familles, soit mis à la disposition des centres de santé. Dans un premier temps, la phase pilote concernera les zones de santé de Mbanza-Ngungu, Kenge, Tshilenge, Mikalayi et Kiroshe. Si l’expérience est concluante, elle sera élargie à 308 autres zones de santé sur les 515 que compte le pays.
Dans le cadre du Partenariat Mondial pour l’Education, le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), avec l’appui du projet PAQUED (Paquet pour l'Amélioration de la Qualité de l'Education) d’USAID et de l’UNICEF, organise actuellement à Kinshasa, un atelier (18-22 février 2013) autour du thème de « l’apprentissage de la lecture dans les petites classes ».
Ce forum réunit une trentaine de participants et a pour objectif de définir les standards de performance en lecture pour l’école primaire de la République démocratique du Congo, en référence à la norme internationale selon laquelle un lecteur moyen doit pouvoir lire 60 mots en une minute. L’UNICEF a également accompagné le Ministère de l’EPSP pour la mise à niveau des membres de la Commission chargée de l’élaboration des programmes de lecture et d’écriture en RDC au niveau primaire, avec la facilitation de deux professeurs d’université.
Un autre atelier organisé également avec le soutien de l’UNICEF, se tient à Kinshasa jusqu’à la fin de la semaine : il s’agit de réflexions et d’échanges d’expérience entre les acteurs de mise en œuvre et les communautés bénéficiaires du Programme National Ecole et Village Assainis (PNEVA). Les résultats de cet atelier, organisé par le Programme National Ecole et Village Assainis (PNEVA), le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP) et le Ministère de la Santé Publique, (MSP), seront utilisés afin d’améliorer la conduite du programme pour la période 2013-2017.
Humanitaire
PAM :
Le Programme Alimentaire Mondial de Nations Unies (PAM) a transporté par avion en 5 rotations, à partir de Goma, 20 tonnes de biscuits énergétiques et nutritifs pour assister dans l’urgence des milliers de personnes récemment déplacées dans la petite ville de Punia, au Maniema. Ces personnes ont fui des combats entre un groupe armé Mayi-Mayi et des unités de l’armée nationale autour d’une zone minière dans l’ouest du Nord-Kivu.
Ces biscuits seront distribués à 8.000 personnes les plus vulnérables parmi les quelques 40.000 déplacés qui sont arrivés récemment à Punia. La plupart d’entre eux vivent dans des familles d’accueil, déjà elles-mêmes en insécurité alimentaire. Apporter une assistance alimentaire à Punia est un immense défi logistique. Il n’y a pas d’entrepôt pour stocker les vivres à l’aérodrome. Entre la piste de brousse et le village, il n’y a qu’un chemin de 12 kilomètres boueux et plein d’ornières. Faute de moyen de transport, 2.500 tonnes de biscuits sont encore à l’aérodrome, en attente d’être acheminées à Punia.
Suite à la prise éphémère de la cité de Punia par les Rahiya Mutomboki le week-end passé, la distribution prévue le samedi 16 février a commencé ce mardi 19 février, après une mise à jour des listes des bénéficiaires par le partenaire du PAM, CARITAS. Au moins 3.000 déplacés ont reçu une ration de 5 jours. La distribution se poursuivra ce mercredi 20 février.
HCR :
Le HCR et son partenaire IEDA Relief ont procédé à la distribution des kits de biens non alimentaires aux déplacés internes du camp de Kiwanja, au Nord-Kivu, les 15 et 16 février 2013. 712 ménages ont reçu des kits composés d'une bâche, de deux couvertures, de deux jerricans de 10 litres chacun, d'une moustiquaire imprégnée d’insecticide, de trois nattes, d'un ensemble d'ustensiles de cuisine ainsi que des préservatifs. 720 ménages d’environ 3.000 personnes vivent dans ce camp situé à plus de 80 kilomètres au nord de Goma. Ces déplacés n’avaient plus accès à l’assistance à cause de la situation sécuritaire défavorable dans cette partie du pays. A Mugunga III, la distribution se poursuit et le kit est le même que celui donné à Kiwanja, à l'exception du nombre de nattes qui est de deux pièces par ménage. Le total de ménages qui doit être assisté ici est 1.820.
Situation militaire
La situation sécuritaire dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo (RDC) est demeurée calme la semaine dernière. Toutefois, elle a été marquée au Nord par un déplacement massif de réfugiés en provenance de la République Centrafricaine (RCA). En Province Orientale, l’environnement sécuritaire a été jugé stable durant la semaine écoulée, en dépit de la présence d’éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) signalée dans le territoire d’Ango.
Le 13 février 2013, 500 soldats des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été remis au commandement de la Force Régionale d’Intervention de l’Union Africaine (FRI/UA), au cours d’une cérémonie officielle organisée à l’Etat-major de la zone opérationnelle des FARDC de Dungu. Cette activité s’est déroulée en présence de nombreux dignitaires dont le Représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) Monsieur Abou Moussa, du Général-major Amuli Chef des Opérations des forces gouvernementales représentant le Ministre de la Défense, du Chef d’Etat-major des FARDC, du Représentant de l’Union Africaine, du Chef de Bureau de la MONUSCO de Dungu, du commandant de la Brigade d’Ituri de la MONUSCO, du commandant de la FRI/UA, et du Chef d’Etat-major adjoint de la MONUSCO chargé des opérations.
A ce jour, cette Force composée de 3.350 hommes, placée sous le commandement du Général de Brigade Dick Prit Olum de l’Ouganda, est constituée de 350 militaires de la RCA, 500 du Sud-Soudan, 2.000 des Forces de Défense du Peuple Ougandais (UPDF) de l’Ouganda et 500 de la RDC, et a pour mission principale de combattre la LRA. Elle considère la Force de la MONUSCO comme un partenaire essentiel dans la réussite de sa mission.
A la même date, les FARDC déployées au Nord du territoire d’Aru ont lancé des attaques contre les positions des groupes armés, responsables des exactions contre les populations civiles dans les localités de Bazue, Agoroba, Kingezi ; tué un milicien, blessé un autre et arrêté cinq insurgés, notamment deux Soudanais, deux Congolais et un Ougandais. L’armée gouvernementale a également récupéré une grande quantité de munitions.
L’opération conjointe MONUSCO-FARDC dénommée « Task Force Uélé » (Corps expéditionnaire Uélé), lancée le 11 février 2013 dans la région de Kana et la forêt de la Garamba dans le cadre de l’opération « Chuma Ngumi » (Poing d’acier), dans le but de neutraliser les forces négatives, notamment la LRA, contrôler le secteur, et protéger les populations civiles ; est arrivée à son terme le 15 février 2013. En Ituri, les rapports font état de la recrudescence des tensions ethniques entre les communautés Hema et Ngiti, provoquée par des vols de bétail dans les régions situées au Sud du territoire d’Irumu, notamment à Bukiringi, Aveba et Boga.
A cet effet, la Force de la MONUSCO mène sans relâche des patrouilles intensives dans la zone à partir du poste opérationnel déployé le 12 février 2013 à Boga, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, dominer la région, et protéger les populations locales.
Le 18 février 2013, suite au pillage du bétail et au meurtre de deux civils à Jovi, situé à 5 kilomètres au Sud de Bogoro, le 1er bataillon Bangladais de la MONUSCO a déployé un poste opérationnel dans la région de Nyamavi-Kasenyi, dans le but de dominer la zone, vérifier les incidents rapportés, assurer la protection des populations civiles, évaluer la situation sécuritaire et collecter des informations concernant le mouvement des miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) dans la région de Bogoro.
Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire est demeurée tendue et imprévisible pendant la période sous examen. Des accrochages se sont poursuivis entre les éléments de la faction Mayi-Mayi Mpa, et ceux du groupe Mayi- Mayi Shetani. Le Plan de Sécurité Interne de Goma a été activé dans le cadre de l’opération « Wide Awake » (Réveil total), au cours de laquelle des patrouilles intensives sont menées dans la ville de Goma, afin de prévenir et d’interdire tout incident négatif, maintenir la paix et la stabilité, protéger les populations civiles, les déplacés, le personnel et les installations des Nations Unies.
Des Observateurs Militaires et des unités mobiles d’intervention rapide de la MONUSCO, conduisent régulièrement dans le cadre de l’opération « Silent Guns » (Armes silencieuses), des patrouilles intensives à l’intérieur et autour de Goma, dans le but d’assurer la stabilité de l’environnement sécuritaire, et de dissuader toute activité des groupes armés, notamment le M23.
Les troupes du service du Génie Sud-africain de la MONUSCO continue dans le cadre de l’opération «Formidable » (Formidable), de renforcer les mesures de sécurité et les lignes de défense autour du périmètre de l’aéroport de Goma, conformément au Plan de Défense de cette emprise aéroportuaire.
Dans le cadre de l’opération « Blue Eagle » (Aigle bleu), le commandant du 3ème bataillon Indien de la Force de la MONUSCO a conduit des patrouilles aériennes de reconnaissance de longue portée au-dessus de l’axe Goma-Sake-Masisi-Goma, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire. Le 11 février 2013, vingt-sept patients souffrant de pathologies diverses, ont été soignés gratuitement lors de la campagne médicale organisée par le poste opérationnel de la MONUSCO de Nyanzale, au profit des habitants de la région.
Le 16 février 2013, la Police Nationale Congolaise (PNC) a appréhendé Monsieur Bonana Tringashara, un élément actif du M23, en possession de deux armes AK-47 et de deux chargeurs, au camp des déplacés de Mugunga I, où il menait des activités clandestines.
Le 17 février 2013, quinze Mayi-Mayi Mpa (Nyatura) et un Mayi-Mayi Shetani ont été tués lors d’attaques lancées par le groupe de Shetani contre les camps des Nyatura, situés à 35 kilomètres au Nord-est de Rutshuru, dans la région de Nyabitale, et sur les collines de Nyamilima.
Les Mayi-Mayi Shetani ont repris le contrôle de Nyamilima, et forcé les Mayi-Mayi Mpa à se replier vers Kisharu, à 28 kilomètres au Nord-est de Rutshuru, où ils se livrent à des exactions contre les populations locales. Le poste opérationnel de la MONUSCO de Nyamilima a promptement déployé sur le terrain une patrouille robuste motorisée, pour prévenir toute violation des Droits de l’Homme et assurer la protection des populations civiles vivant dans les localités de Buramba, Kanjanja, Ruti et Kishero. Le poste opérationnel de la MONUSCO de Kiwanja a également déployé une autre patrouille motorisée sur l’axe Kiwanja-Ngwenda, dans le but de contrer toute activité des groupes armés dans la région, dominer la zone et protéger les populations civiles.
La Force de la MONUSCO a enfin conduit des patrouilles aériennes de longue portée au-dessus de ce secteur, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, et de dissuader toute violation des Droits de l’Homme par les groupes armés qui écument la contrée. Elle continue d’assurer une surveillance optimale de l’environnement sécuritaire sur le terrain, et a placé le poste opérationnel de Nyamilima en alerte maximale.
Depuis le 18 février 2013, les FARDC contrôlent Nyamilima ; et à ce jour, aucune présence de ces groupes armés n’a été signalée dans cette localité.
Au chapitre des redditions dans la province, du 11 au 17 février 2013, au total soixante-six éléments, en provenance de différents groupes armés, notamment le M23, les Mayi-Mayi Shetani, les Mayi-Mayi ‘’PRM’’, les Mayi-Mayi de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), les Mayi-Mayi Mpa (Nyatura), les combattants des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda-Forces Combattantes Abacunguzi (FDLR-FOCA), se sont rendus aux troupes onusiennes déployées à Rugari, Kirumba, Sake, Vitshumbi, Kanyabayonga, Nyamilima, Nyanzale, et Rwindi.
Au Sud-Kivu, la situation sécuritaire demeure volatile dans un environnement tendu et imprévisible.
Les Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki continuent d’attaquer les positions des FARDC situées dans les territoires de Walungu, Shabunda et Mwenga.
Le 14 février 2013, le ‘’Colonel’’ Mayi-Mayi Kahasha, alias Foka Mike, a été arrêté à Luntukulu, situé à 60 kilomètres au Nord de Mwenga, par des éléments Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, appartenant au groupe du ‘’Colonel’’ Maheshe.
Le 16 février 2013, le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Lubichako, déployé à 22 kilomètres au Sud-est de Lulimba, a organisé une campagne médicale au profit des habitants de la région, au cours de laquelle, quarante patients ont été soignés à titre gracieux. L’administration et les populations locales ont exprimé leur gratitude à la MONUSCO pour cette prise en charge complète.
Le 17 février 2013, deux combattants FDLR en provenance du village Kitoga, situé à 40 kilomètres au Sud-ouest de Sange, se sont rendus au poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Marungu, avec sept membres de leurs familles, notamment deux femmes et cinq enfants.
La situation sécuritaire au Katanga demeure imprévisible et instable.
Les Mayi-Mayi Gédéon et Kata-Katanga continuent de mener des attaques dans les territoires de Manono et de Pweto. Le 12 février 2013, neuf combattants Mayi-Mayi Kata-Katanga ont été tués lors d’accrochages avec les FARDC au village Lenga-Lenga de Kalemie, situé à 60 kilomètres de Kyambi. Le 14 février 2013, cinq éléments Mayi-Mayi ont été tués et plusieurs autres blessés, au cours des combats contre les troupes FARDC au village Lusenga, situé à 300 kilomètres au Sud-est de Kalemie.
La situation sécuritaire dans le Secteur 2 demeure instable à cause des activités des éléments Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki dans la localité de Punia. Le 15 février 2013, huit éleveurs Mbororo retournant de la RCA vers la localité de Banda, ont été tués par des rebelles de la LRA. Le 16 février 2013, les combattants Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki ont lancé une attaque contre la localité de Punia entre 9h30 et 11h30, et pris le contrôle total de cette bourgade.
Le 17 février 2013, les FARDC ont mené une contre-offensive et repoussé les insurgés sur l’axe menant vers la localité de Kasese. Sept militaires FARDC, six combattants Rahiya Mutomboki et un enfant ont été tués ; tandis que deux autres enfants ont été blessés. Ces opérations ont provoqué le déplacement des populations fuyant les combats.
Les rebelles ont pillé avant leur retrait la résidence de l’Administrateur de Punia, le bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), et les installations de la radio communautaire locale ‘’La Voix de Punia’’. Enfin, concernant les statistiques des patrouilles, la Force de la MONUSCO a mené 1348 patrouilles armées, dont 612 nocturnes et fourni 42 escortes, pendant que 247 autres patrouilles ont été menées par les Observateurs Militaires de la Force.
Le Représentant spécial du Secrétaire du général des Nations Unies en RD Congo, Roger Meece a quitté Kinshasa le mardi 19 février pour se rendre à New York où, il va rencontrer le jeudi 21 février, les représentants des pays contributeurs de troupes et les pays contributeurs de polices. Le vendredi 22 février, Monsieur Meece présentera devant le Conseil de sécurité le rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la RDC. Et le lundi 25 février, il sera à Bruxelles pour participer à une réunion du Groupe de contact sur la RDC.
Sur un autre chapitre, le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RD Congo, Moustapha Soumaré, a pris part à la cérémonie de la signature le lundi 18 février à Gemena, d’un Pacte de réconciliation communautaire visant à enterrer définitivement la hache de guerre et consolider la Paix dans le secteur de Dongo, territoire de Kungu, dans la province de l’Equateur.
M. Soumare a rendu hommage aux autorités congolaises ainsi qu’aux différentes communautés sans lesquelles cette cérémonie n’aurait pas été possible. Il a appelé « tous les partenaires à évaluer régulièrement et à poursuivre ces activités de réconciliation et de réintégration dans une optique résolument coordonnée et participative ».
Activités des Composantes de la MONUSCO
Droits de l’homme :
Au cours de ces dernières semaines, le BCNUDH a continué à appuyer les autorités judiciaires congolaises dans le cadre de leurs enquêtes sur des violations graves des droits de l’homme commises à travers le territoire de la République démocratique du Congo. Trois missions composées de représentants de la justice militaire, d'ONG et d’officiers des droits de l'homme du BCNUDH ont eu lieu au mois de février 2013.
Entre le 24 janvier et le 4 février 2013, la MONUSCO a appuyé une mission dans le groupement de Yalisika, territoire de Bumba, district de la Mongala, dans la province de l'Equateur, avec l’objectif de soutenir les enquêtes par les autorités judiciaires militaires sur des violations graves des droits de l'homme qui auraient été commises en 2011, lors d'une opération conjointe d’agents de la Police nationale congolaise (PNC) et de la Force navale des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Du 4 au 9 février 2013, la MONUSCO a également appuyé une mission à Ubundu, territoire d’Ubundu, district de la Tshopo, en Province Orientale, pour la tenue d’une audience foraine devant le Tribunal militaire de garnison de Kisangani pour cinq dossiers inscrits au rôle relatifs à des violences sexuelles, des homicides et des traitements cruels inhumains ou dégradants par des éléments des FARDC, de la PNC et des civils usant d’armes de guerre.
Enfin, du 6 au 13 février 2013, la MONUSCO a appuyé une mission qui s’est déroulée à Minova, territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, et dans plusieurs villages environnants afin de permettre aux autorités judiciaires militaires de poursuivre leurs enquêtes sur des allégations de viol massif et de pillage systématique commis par des militaires des FARDC, à la suite de leur repli après la prise de la ville de Goma par le M23 en novembre 2012.
A Bukavu, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme, en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, organise depuis hier mardi 19 février 2013, un atelier central de formation des formateurs sur le renforcement de la lutte contre l'impunité des violences sexuelles en RDC. Cet atelier de 5 jours permettra à 25 magistrats civils et militaires du Sud-Kivu de revoir plusieurs modules, notamment sur les violences sexuelles en droit congolais, l'expertise médico-légale en matière des violences sexuelles, la rédaction des jugements ainsi que l'exécution des jugements. L'atelier a reçu l'appui financier de l'Agence Canadienne pour le Développement International.
Activités de l’Equipe-pays
Développement
UNICEF :
Un groupe de travail de 30 experts (technique, logistique et communication) se penche actuellement sur une initiative du Ministère de la santé publique, avec l’appui de l’UNICEF, qui vise à accélérer l’atteinte des OMD4 et 5 sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile. L’objectif est de corriger la faible disponibilité de médicaments et intrants dans les zones de santé de la RDC.
Il est ainsi prévu que des kits familiaux soient distribués dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV) de routine. Ces kits contiendront des médicaments et autres matériels nécessaires pour la prénatale (CPN), les accouchements et la prise en charge des maladies tueuses, et seront, soit remis aux familles, soit mis à la disposition des centres de santé. Dans un premier temps, la phase pilote concernera les zones de santé de Mbanza-Ngungu, Kenge, Tshilenge, Mikalayi et Kiroshe. Si l’expérience est concluante, elle sera élargie à 308 autres zones de santé sur les 515 que compte le pays.
Dans le cadre du Partenariat Mondial pour l’Education, le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), avec l’appui du projet PAQUED (Paquet pour l'Amélioration de la Qualité de l'Education) d’USAID et de l’UNICEF, organise actuellement à Kinshasa, un atelier (18-22 février 2013) autour du thème de « l’apprentissage de la lecture dans les petites classes ».
Ce forum réunit une trentaine de participants et a pour objectif de définir les standards de performance en lecture pour l’école primaire de la République démocratique du Congo, en référence à la norme internationale selon laquelle un lecteur moyen doit pouvoir lire 60 mots en une minute. L’UNICEF a également accompagné le Ministère de l’EPSP pour la mise à niveau des membres de la Commission chargée de l’élaboration des programmes de lecture et d’écriture en RDC au niveau primaire, avec la facilitation de deux professeurs d’université.
Un autre atelier organisé également avec le soutien de l’UNICEF, se tient à Kinshasa jusqu’à la fin de la semaine : il s’agit de réflexions et d’échanges d’expérience entre les acteurs de mise en œuvre et les communautés bénéficiaires du Programme National Ecole et Village Assainis (PNEVA). Les résultats de cet atelier, organisé par le Programme National Ecole et Village Assainis (PNEVA), le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP) et le Ministère de la Santé Publique, (MSP), seront utilisés afin d’améliorer la conduite du programme pour la période 2013-2017.
Humanitaire
PAM :
Le Programme Alimentaire Mondial de Nations Unies (PAM) a transporté par avion en 5 rotations, à partir de Goma, 20 tonnes de biscuits énergétiques et nutritifs pour assister dans l’urgence des milliers de personnes récemment déplacées dans la petite ville de Punia, au Maniema. Ces personnes ont fui des combats entre un groupe armé Mayi-Mayi et des unités de l’armée nationale autour d’une zone minière dans l’ouest du Nord-Kivu.
Ces biscuits seront distribués à 8.000 personnes les plus vulnérables parmi les quelques 40.000 déplacés qui sont arrivés récemment à Punia. La plupart d’entre eux vivent dans des familles d’accueil, déjà elles-mêmes en insécurité alimentaire. Apporter une assistance alimentaire à Punia est un immense défi logistique. Il n’y a pas d’entrepôt pour stocker les vivres à l’aérodrome. Entre la piste de brousse et le village, il n’y a qu’un chemin de 12 kilomètres boueux et plein d’ornières. Faute de moyen de transport, 2.500 tonnes de biscuits sont encore à l’aérodrome, en attente d’être acheminées à Punia.
Suite à la prise éphémère de la cité de Punia par les Rahiya Mutomboki le week-end passé, la distribution prévue le samedi 16 février a commencé ce mardi 19 février, après une mise à jour des listes des bénéficiaires par le partenaire du PAM, CARITAS. Au moins 3.000 déplacés ont reçu une ration de 5 jours. La distribution se poursuivra ce mercredi 20 février.
HCR :
Le HCR et son partenaire IEDA Relief ont procédé à la distribution des kits de biens non alimentaires aux déplacés internes du camp de Kiwanja, au Nord-Kivu, les 15 et 16 février 2013. 712 ménages ont reçu des kits composés d'une bâche, de deux couvertures, de deux jerricans de 10 litres chacun, d'une moustiquaire imprégnée d’insecticide, de trois nattes, d'un ensemble d'ustensiles de cuisine ainsi que des préservatifs. 720 ménages d’environ 3.000 personnes vivent dans ce camp situé à plus de 80 kilomètres au nord de Goma. Ces déplacés n’avaient plus accès à l’assistance à cause de la situation sécuritaire défavorable dans cette partie du pays. A Mugunga III, la distribution se poursuit et le kit est le même que celui donné à Kiwanja, à l'exception du nombre de nattes qui est de deux pièces par ménage. Le total de ménages qui doit être assisté ici est 1.820.
Situation militaire
La situation sécuritaire dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo (RDC) est demeurée calme la semaine dernière. Toutefois, elle a été marquée au Nord par un déplacement massif de réfugiés en provenance de la République Centrafricaine (RCA). En Province Orientale, l’environnement sécuritaire a été jugé stable durant la semaine écoulée, en dépit de la présence d’éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) signalée dans le territoire d’Ango.
Le 13 février 2013, 500 soldats des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été remis au commandement de la Force Régionale d’Intervention de l’Union Africaine (FRI/UA), au cours d’une cérémonie officielle organisée à l’Etat-major de la zone opérationnelle des FARDC de Dungu. Cette activité s’est déroulée en présence de nombreux dignitaires dont le Représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) Monsieur Abou Moussa, du Général-major Amuli Chef des Opérations des forces gouvernementales représentant le Ministre de la Défense, du Chef d’Etat-major des FARDC, du Représentant de l’Union Africaine, du Chef de Bureau de la MONUSCO de Dungu, du commandant de la Brigade d’Ituri de la MONUSCO, du commandant de la FRI/UA, et du Chef d’Etat-major adjoint de la MONUSCO chargé des opérations.
A ce jour, cette Force composée de 3.350 hommes, placée sous le commandement du Général de Brigade Dick Prit Olum de l’Ouganda, est constituée de 350 militaires de la RCA, 500 du Sud-Soudan, 2.000 des Forces de Défense du Peuple Ougandais (UPDF) de l’Ouganda et 500 de la RDC, et a pour mission principale de combattre la LRA. Elle considère la Force de la MONUSCO comme un partenaire essentiel dans la réussite de sa mission.
A la même date, les FARDC déployées au Nord du territoire d’Aru ont lancé des attaques contre les positions des groupes armés, responsables des exactions contre les populations civiles dans les localités de Bazue, Agoroba, Kingezi ; tué un milicien, blessé un autre et arrêté cinq insurgés, notamment deux Soudanais, deux Congolais et un Ougandais. L’armée gouvernementale a également récupéré une grande quantité de munitions.
L’opération conjointe MONUSCO-FARDC dénommée « Task Force Uélé » (Corps expéditionnaire Uélé), lancée le 11 février 2013 dans la région de Kana et la forêt de la Garamba dans le cadre de l’opération « Chuma Ngumi » (Poing d’acier), dans le but de neutraliser les forces négatives, notamment la LRA, contrôler le secteur, et protéger les populations civiles ; est arrivée à son terme le 15 février 2013. En Ituri, les rapports font état de la recrudescence des tensions ethniques entre les communautés Hema et Ngiti, provoquée par des vols de bétail dans les régions situées au Sud du territoire d’Irumu, notamment à Bukiringi, Aveba et Boga.
A cet effet, la Force de la MONUSCO mène sans relâche des patrouilles intensives dans la zone à partir du poste opérationnel déployé le 12 février 2013 à Boga, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, dominer la région, et protéger les populations locales.
Le 18 février 2013, suite au pillage du bétail et au meurtre de deux civils à Jovi, situé à 5 kilomètres au Sud de Bogoro, le 1er bataillon Bangladais de la MONUSCO a déployé un poste opérationnel dans la région de Nyamavi-Kasenyi, dans le but de dominer la zone, vérifier les incidents rapportés, assurer la protection des populations civiles, évaluer la situation sécuritaire et collecter des informations concernant le mouvement des miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) dans la région de Bogoro.
Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire est demeurée tendue et imprévisible pendant la période sous examen. Des accrochages se sont poursuivis entre les éléments de la faction Mayi-Mayi Mpa, et ceux du groupe Mayi- Mayi Shetani. Le Plan de Sécurité Interne de Goma a été activé dans le cadre de l’opération « Wide Awake » (Réveil total), au cours de laquelle des patrouilles intensives sont menées dans la ville de Goma, afin de prévenir et d’interdire tout incident négatif, maintenir la paix et la stabilité, protéger les populations civiles, les déplacés, le personnel et les installations des Nations Unies.
Des Observateurs Militaires et des unités mobiles d’intervention rapide de la MONUSCO, conduisent régulièrement dans le cadre de l’opération « Silent Guns » (Armes silencieuses), des patrouilles intensives à l’intérieur et autour de Goma, dans le but d’assurer la stabilité de l’environnement sécuritaire, et de dissuader toute activité des groupes armés, notamment le M23.
Les troupes du service du Génie Sud-africain de la MONUSCO continue dans le cadre de l’opération «Formidable » (Formidable), de renforcer les mesures de sécurité et les lignes de défense autour du périmètre de l’aéroport de Goma, conformément au Plan de Défense de cette emprise aéroportuaire.
Dans le cadre de l’opération « Blue Eagle » (Aigle bleu), le commandant du 3ème bataillon Indien de la Force de la MONUSCO a conduit des patrouilles aériennes de reconnaissance de longue portée au-dessus de l’axe Goma-Sake-Masisi-Goma, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire. Le 11 février 2013, vingt-sept patients souffrant de pathologies diverses, ont été soignés gratuitement lors de la campagne médicale organisée par le poste opérationnel de la MONUSCO de Nyanzale, au profit des habitants de la région.
Le 16 février 2013, la Police Nationale Congolaise (PNC) a appréhendé Monsieur Bonana Tringashara, un élément actif du M23, en possession de deux armes AK-47 et de deux chargeurs, au camp des déplacés de Mugunga I, où il menait des activités clandestines.
Le 17 février 2013, quinze Mayi-Mayi Mpa (Nyatura) et un Mayi-Mayi Shetani ont été tués lors d’attaques lancées par le groupe de Shetani contre les camps des Nyatura, situés à 35 kilomètres au Nord-est de Rutshuru, dans la région de Nyabitale, et sur les collines de Nyamilima.
Les Mayi-Mayi Shetani ont repris le contrôle de Nyamilima, et forcé les Mayi-Mayi Mpa à se replier vers Kisharu, à 28 kilomètres au Nord-est de Rutshuru, où ils se livrent à des exactions contre les populations locales. Le poste opérationnel de la MONUSCO de Nyamilima a promptement déployé sur le terrain une patrouille robuste motorisée, pour prévenir toute violation des Droits de l’Homme et assurer la protection des populations civiles vivant dans les localités de Buramba, Kanjanja, Ruti et Kishero. Le poste opérationnel de la MONUSCO de Kiwanja a également déployé une autre patrouille motorisée sur l’axe Kiwanja-Ngwenda, dans le but de contrer toute activité des groupes armés dans la région, dominer la zone et protéger les populations civiles.
La Force de la MONUSCO a enfin conduit des patrouilles aériennes de longue portée au-dessus de ce secteur, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, et de dissuader toute violation des Droits de l’Homme par les groupes armés qui écument la contrée. Elle continue d’assurer une surveillance optimale de l’environnement sécuritaire sur le terrain, et a placé le poste opérationnel de Nyamilima en alerte maximale.
Depuis le 18 février 2013, les FARDC contrôlent Nyamilima ; et à ce jour, aucune présence de ces groupes armés n’a été signalée dans cette localité.
Au chapitre des redditions dans la province, du 11 au 17 février 2013, au total soixante-six éléments, en provenance de différents groupes armés, notamment le M23, les Mayi-Mayi Shetani, les Mayi-Mayi ‘’PRM’’, les Mayi-Mayi de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), les Mayi-Mayi Mpa (Nyatura), les combattants des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda-Forces Combattantes Abacunguzi (FDLR-FOCA), se sont rendus aux troupes onusiennes déployées à Rugari, Kirumba, Sake, Vitshumbi, Kanyabayonga, Nyamilima, Nyanzale, et Rwindi.
Au Sud-Kivu, la situation sécuritaire demeure volatile dans un environnement tendu et imprévisible.
Les Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki continuent d’attaquer les positions des FARDC situées dans les territoires de Walungu, Shabunda et Mwenga.
Le 14 février 2013, le ‘’Colonel’’ Mayi-Mayi Kahasha, alias Foka Mike, a été arrêté à Luntukulu, situé à 60 kilomètres au Nord de Mwenga, par des éléments Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, appartenant au groupe du ‘’Colonel’’ Maheshe.
Le 16 février 2013, le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Lubichako, déployé à 22 kilomètres au Sud-est de Lulimba, a organisé une campagne médicale au profit des habitants de la région, au cours de laquelle, quarante patients ont été soignés à titre gracieux. L’administration et les populations locales ont exprimé leur gratitude à la MONUSCO pour cette prise en charge complète.
Le 17 février 2013, deux combattants FDLR en provenance du village Kitoga, situé à 40 kilomètres au Sud-ouest de Sange, se sont rendus au poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Marungu, avec sept membres de leurs familles, notamment deux femmes et cinq enfants.
La situation sécuritaire au Katanga demeure imprévisible et instable.
Les Mayi-Mayi Gédéon et Kata-Katanga continuent de mener des attaques dans les territoires de Manono et de Pweto. Le 12 février 2013, neuf combattants Mayi-Mayi Kata-Katanga ont été tués lors d’accrochages avec les FARDC au village Lenga-Lenga de Kalemie, situé à 60 kilomètres de Kyambi. Le 14 février 2013, cinq éléments Mayi-Mayi ont été tués et plusieurs autres blessés, au cours des combats contre les troupes FARDC au village Lusenga, situé à 300 kilomètres au Sud-est de Kalemie.
La situation sécuritaire dans le Secteur 2 demeure instable à cause des activités des éléments Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki dans la localité de Punia. Le 15 février 2013, huit éleveurs Mbororo retournant de la RCA vers la localité de Banda, ont été tués par des rebelles de la LRA. Le 16 février 2013, les combattants Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki ont lancé une attaque contre la localité de Punia entre 9h30 et 11h30, et pris le contrôle total de cette bourgade.
Le 17 février 2013, les FARDC ont mené une contre-offensive et repoussé les insurgés sur l’axe menant vers la localité de Kasese. Sept militaires FARDC, six combattants Rahiya Mutomboki et un enfant ont été tués ; tandis que deux autres enfants ont été blessés. Ces opérations ont provoqué le déplacement des populations fuyant les combats.
Les rebelles ont pillé avant leur retrait la résidence de l’Administrateur de Punia, le bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), et les installations de la radio communautaire locale ‘’La Voix de Punia’’. Enfin, concernant les statistiques des patrouilles, la Force de la MONUSCO a mené 1348 patrouilles armées, dont 612 nocturnes et fourni 42 escortes, pendant que 247 autres patrouilles ont été menées par les Observateurs Militaires de la Force.
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