Kinshasa, République démocratique du Congo (RDC), 15 février 2013 - «
Les performances économiques du pays, la gestion orthodoxe des finances
publiques et la lutte engagée par les autorités contre la corruption
ont été saluées par l’ensemble de mes interlocuteurs », a déclaré
Augustin Matata Ponyo Mapon, le Premier ministre de la République
démocratique du Congo.
De
retour de sa visite de travail à New-York et Washington, du 3 au 9
février, le Premier ministre de la République démocratique du Congo,
Augustin Matata Ponyo Mapon, a tenu une conférence de presse à Kinshasa,
le 14 février.
Il
est notamment revenu sur son entretien avec Ban Ki Moon, le secrétaire
général des Nations Unies, le 4 février. Sur la situation dans le
Nord-Kivu, les deux dirigeants ont exprimé leur convergence de vue pour
une signature, prévue avant la fin du mois, de l’accord-cadre régional
prévoyant le déploiement d’une brigade d’intervention dans cette
province. Ils ont également discuté d’un réaménagement du mandat de la
Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD
Congo (Monusco).
Cet
accord-cadre doit être signé par la RD Congo, le Rwanda, l’Ouganda, le
Burundi, l’Angola, le Congo-Brazzaville, l’Afrique du Sud, la Tanzanie,
la Zambie, le Soudan du Sud, la République centrafricaine et l’ONU. « La
brigade d’intervention se déploiera sous le label de la Monusco et
plusieurs pays de la Sadec sont disposés à fournir les contingents
nécessaires », a précisé le Premier ministre.
Concernant
la modification du mandat de la Monusco, il doit permettre aux casques
bleus « de s’interposer pour assurer la paix menacée par les groupes
armés», a espéré le Premier ministre qui a obtenu des garanties quant à
l’arrivée de drones dans la région entre juin et juillet.
Augustin
Matata Ponyo Mapon s’est également entretenu avec plusieurs dirigeants
des États-Unis : Chris Smith et Karen Bass (président et vice-présidente
de la sous-commission Afrique au Congrès), Wendy Sherman (secrétaire
d'État adjointe aux Affaires politiques), Robert Hormats (secrétaire
d'État adjoint chargé de la Croissance économique, de l’Énergie et de
l’Environnement ), Johnny Carson (secrétaire d’État adjoint aux Affaires
africaines), Neal Wolin (secrétaire d’État intérimaire au Trésor),
William Joseph Burns (secrétaire d’État intérimaire au Département
d’État) et Grant Harris (conseiller spécial du président, Barack Obama,
en charge des affaires africaines). « Les autorités américaines ont
réitéré leur appel en direction de ceux qui soutiennent les groupes
armés afin qu’ils cessent de le faire », a déclaré le Premier ministre.
Au
volet économique, Augustin Matata Ponyo Mapon a rencontré, le 7
février, Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire
international (FMI), et Jim Yong Kim, le président de la Banque
mondiale. Après avoir souligné les performances économiques de la RD
Congo, les dirigeants de ces deux institutions internationales ont
exprimé leur volonté de continuer à travailler avec le gouvernement
congolais. « C’est un engagement ferme », a précisé le Premier ministre.
Concernant
la suspension du programme par le FMI, le 30 novembre 2012, en raison
d’un défaut de transparence dans le secteur minier, Christine Lagarde et
Augustin Matata Ponyo Mapon se sont prononcés en faveur « d’un nouveau
départ ». « La question de la transparence dans le secteur minier sera
traitée dans le cadre de discussions bilatérales » a précisé le Premier
ministre qui a déjà signé, en janvier dernier, deux décrets fixant les
conditions et les modalités des cessions d’actifs miniers. «
Sous le leadership du chef de l’État, Joseph Kabila, nous sommes
déterminés à mettre en place une nouvelle gouvernance », a conclu le
Premier ministre.
Rappel des principaux résultats économiques en 2012
Entre
2009 et 2012, le taux de croissance annuel de la RD Congo est passé de
2,8 % à 7,2 %, l'inflation a été ramenée de 46 % à 2,7 % (le pays n'a
jamais réalisé une telle performance depuis 1976), le franc congolais
est resté stable, les investissements publics et privés ont sensiblement
augmenté, la collecte de l'impôt a été optimisée et les recettes
publiques ont plus que doublé, tandis que la richesse nationale a été
multipliée par deux. La prévision de croissance pour 2013 est de 8,2%.
C’est la première fois depuis 1973 que la RD Congo va dépasser les 8 %.
Le
gouvernement a également lancé toute une série de programmes financés
sur fonds propres et avoisinant les 200 millions de dollars
(agriculture, transport, énergie, routes, éducation…). Le versement du
traitement des fonctionnaires a été « bancarisé ». Quant à la production
minière, à plus de 600.000 tonnes pour le cuivre en 2012, elle a
dépassé les niveaux historiques des années 1970-1980.
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