Le pontificat de Benoît XVI n’aura pas été épargné par les polémiques et scandales en tous genres, largement relayés et amplifiés par les médias, qui en auront été, au demeurant, les premiers acteurs.
Les violentes controverses autour du discours du pape à Ratisbonne en 2006, de ses propos sur le préservatif, de l’affaire Williamson, de l’annonce de la béatification de Pie XII, etc. sont en effet les fruits de malentendus, de raccourcis malheureux, de simplifications et de mauvaises interprétations, conséquences d’une mauvaise interaction entre le pape et les médias du monde. Tel est, en tous cas, l’avis de Bernard Lecomte, journaliste et écrivain, spécialiste de la papauté contemporaine.
« Ca ne colle pas avec les médias et le Pape, dès le départ, et c’est réciproque ! » affirme-t-il. Le Vatican a du mal à s’adapter aux médias modernes, et ceux-ci ne peuvent concevoir le Pape comme un interlocuteur « comme les autres ».
Les violentes controverses autour du discours du pape à Ratisbonne en 2006, de ses propos sur le préservatif, de l’affaire Williamson, de l’annonce de la béatification de Pie XII, etc. sont en effet les fruits de malentendus, de raccourcis malheureux, de simplifications et de mauvaises interprétations, conséquences d’une mauvaise interaction entre le pape et les médias du monde. Tel est, en tous cas, l’avis de Bernard Lecomte, journaliste et écrivain, spécialiste de la papauté contemporaine.
« Ca ne colle pas avec les médias et le Pape, dès le départ, et c’est réciproque ! » affirme-t-il. Le Vatican a du mal à s’adapter aux médias modernes, et ceux-ci ne peuvent concevoir le Pape comme un interlocuteur « comme les autres ».
L’évolution des médias
Il ne s’agit pas pour autant d’un "acharnement" pour Bernard Lecomte, qui préfère plutôt parler d’une « évolution » des médias, laquelle a généré une inculture religieuse généralisée. «Aujourd’hui, 90 % des journalistes, observe l’écrivain, ne savent pas faire la différence entre les chiites et les sunnites, entre la Torah et le talmud, ou entre un synode et un conclave ! ».
Cette évolution des médias s’est doublée d’une véritable évolution sociétale, faisant la part belle au relativisme et à l’individualisme, érigées en valeurs universelles. Les médias, porteurs de ces valeurs, s’affirment donc viscéralement opposés à toute idée de morale collective, ou d’institution. L’Eglise catholique, Institution par excellence, constitue donc une cible idéale ; ses moindres faiblesses, ses moindres défauts sont aussitôt traqués et exposés aux feux des critiques.
Il ne s’agit pas pour autant d’un "acharnement" pour Bernard Lecomte, qui préfère plutôt parler d’une « évolution » des médias, laquelle a généré une inculture religieuse généralisée. «Aujourd’hui, 90 % des journalistes, observe l’écrivain, ne savent pas faire la différence entre les chiites et les sunnites, entre la Torah et le talmud, ou entre un synode et un conclave ! ».
Cette évolution des médias s’est doublée d’une véritable évolution sociétale, faisant la part belle au relativisme et à l’individualisme, érigées en valeurs universelles. Les médias, porteurs de ces valeurs, s’affirment donc viscéralement opposés à toute idée de morale collective, ou d’institution. L’Eglise catholique, Institution par excellence, constitue donc une cible idéale ; ses moindres faiblesses, ses moindres défauts sont aussitôt traqués et exposés aux feux des critiques.
Prise de conscience au Vatican ?
Mais pour Bernard Lecomte, il faut voir « le bon côté des choses ». Ces scandales auront finalement permis une prise de conscience au sein du Vatican. Beaucoup de cardinaux, d’évêques et de responsables de la Curie romaine seraient dorénavant prêts à « écouter les rares hommes de communication du Vatican ». « Il va peut-être y avoir un certain nombre de progrès de fait, note Lecomte, et le successeur de Benoît XVI aura peut-être moins de mal à s’adapter à l’évolution des médias modernes ».
Mais pour Bernard Lecomte, il faut voir « le bon côté des choses ». Ces scandales auront finalement permis une prise de conscience au sein du Vatican. Beaucoup de cardinaux, d’évêques et de responsables de la Curie romaine seraient dorénavant prêts à « écouter les rares hommes de communication du Vatican ». « Il va peut-être y avoir un certain nombre de progrès de fait, note Lecomte, et le successeur de Benoît XVI aura peut-être moins de mal à s’adapter à l’évolution des médias modernes ».
Benoît XVI : renversement d’image
Au-delà des scandales et des polémiques, reste l’image même de Benoît XVI, présenté dès avant son élection au siège de Pierre, comme le « Grand Inquisiteur », le conservateur borné et hermétique. « Son image est très mauvaise, dès le départ », remarque Lecomte.
« Et puis, il y a eu le voyage en France ». Pour Bernard Lecomte, les voyages apostoliques, surtout ceux de Benoît XVI, ont fait « bouger les lignes ». Loin de l’image austère qu’ils pouvaient se faire de lui, les Français découvrent « un vieux monsieur très gentil, timide, très précis dans son propos ». « Et aujourd’hui », notamment dans les sondages, observe le journaliste, « on voit bien que dans l’opinion française, ce Pape a une bonne image »
(Manuella Affejee)
Au-delà des scandales et des polémiques, reste l’image même de Benoît XVI, présenté dès avant son élection au siège de Pierre, comme le « Grand Inquisiteur », le conservateur borné et hermétique. « Son image est très mauvaise, dès le départ », remarque Lecomte.
« Et puis, il y a eu le voyage en France ». Pour Bernard Lecomte, les voyages apostoliques, surtout ceux de Benoît XVI, ont fait « bouger les lignes ». Loin de l’image austère qu’ils pouvaient se faire de lui, les Français découvrent « un vieux monsieur très gentil, timide, très précis dans son propos ». « Et aujourd’hui », notamment dans les sondages, observe le journaliste, « on voit bien que dans l’opinion française, ce Pape a une bonne image »
(Manuella Affejee)
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