Territoire de Beni : attaque ce matin à Kasindi-Lubiriha
L’agglomération de Kasidi-Lubiriha, frontalière
avec l’Ouganda, à 80 km-est de la Ville de Beni, en Territoire du même nom
s’est réveillée sous des tirs en armes lourdes et légères.
En effet, au tour de 4h30 (soit 2h30 GMT), un
groupe de miliciens Maï-Maï non autrement identifiés ont lancé un assaut sur la
Cité. Ils sont entrés par la douane en tirant plusieurs coups de feu, avant de
poursuivre jusqu’au Centre-ville, en passant par la concession de l’église JSS
pour déboucher par le Camp militaire. Les échanges des tirs avec les
FARDC ont duré plus d’une heure et demi, ce qui a semé panique et désolation au
sein des habitants qui se sont cachés sous leurs lits.
C’est vers 6h locale qu’on a commencé à attendre
des tirs sporadiques, les inciviques se rétractant un peu plus loin de
l’agglomération, vers les Collines de Kalemi, sur l’axe Muramba (dans le
Groupement de Basongora, en Secteur de Rwenzori) à une dizaine de kilomètres au
nord-est de Kasindi-Lubiriha. Dans leur fuite, ils annonçaient aux habitants de
se retirer de la Cité car ils préparent une contre-offensive dans les heures
qui suivent.
Le bilan provisoire fait état de 2 morts coté FARDC
(un lieutenant tué au camp et un capitaine en fuite tué non loin du marché des
bois) et une arme ravie par les assaillants à un policier qui montait la garde
à la Cadeco (institution financière publique).
Si pour le moment d’aucuns se posent des questions
sur l’identité des agresseurs, certaines langues disent que les auteurs de
cette attaque serait attribuée aux hommes fidèles à Kazafeli, Hilaire Kombi
et Jacques Tahanga Nyoro, des Officiers (ex-APC du RCD/K-ML) ayant fait
défection de FARDC avec certains hommes de troupe, pour organiser de groupes
armés devant déstabiliser les Territoires de Beni et Lubero ainsi que les
Villes de Butembo et Beni.
Et à la suite de ces affrontements, environs deux
mille personnes ont franchi la frontière Congolaise pour trouver refuge en
Ouganda voisin.
Bien que la situation soit sous contrôle de l’armée
régulière, les activités commerciales sont paralysées ; ceux qui sont dans
la Cité s’approvisionnent en vivres et en produits de première nécessité, les
uns et les autres craignant pour leur sécurité.
La Société Civile du Nord-Kivu qui condamne ces
attaques encourage les FARDC à prendre des dispositions nécessaires pour
sécuriser la population à proie aux menaces des alliés du M23 qui sont présents
dans cette zone. Elle rappelle qu’en ces jours les populations des
Villes de Goma, Beni et Butembo vivent la peur ventre à la suite des avancés du
M23 ciblant ces entités.
Territoire de Beni : reddition de 13 Maï-Maï
aux FARDC a Kyavinyonge
Ces Maï-Maï sous Commandement d’un certain David,
Colonel autoproclamé sont de ceux qui étaient basés dans les zones de Kamandi,
Taliha et Kisera, en Chefferie de Batangi, au sud du Territoire de Lubero.
Ils se sont rendus à l’armée par le biais du Major Mandaima,
T2, 5ème Secteur-FARDC qui les a conduit ce matin à Kyavinyonge en
passant par le lac Edouard, afin qu’ils soient acheminés en Ville de Butembo,
où ils choisiront entre leur intégration dans l’armée régulière ou la vie
civile.
La Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu
qui se félicite de cette reddition estime que cela contribuerait tant soit peu
à la stabilité de cette zone où les affrontements opposaient régulièrement
l’armée aux miliciens locaux. Elle encourage les autres Chefs Maï-Maï à
emboiter le pas de ceux qui se rendent et les invite de se désolidariser des
agresseurs qui menacent la paix et la sécurité de la Province.
Territoire de Lubero : le poste de patrouille
de l’ICCN attaqué à Muramba
C’est au tour de 4h45’ (2h45 GMT) que les
gardes-parc de l’Institut Congolais pour la Conservation de la nature ont été
attaqués. L’assaut attribué à un groupe de Maï-Maï a duré environs une
demi-heure, indiquent des sources sur place.
Le bilan provisoire de ces affrontement fait état
d’un blésé dans le rang des assaillants qui n’ont pas su résister à la
puissance de feu leur opposée la coalition ICCN-FARDC. Pour le moment on ignore
encore le Chef de cette milice à la base de cette incursion.
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