Johannesburg, Afrique du Sud, 31 juillet 2012
-- La « grande migration commerciale vers l’Afrique » étant bien
engagée, les discussions concernant la réalité des investissements sur ce
continent atteignent désormais un point critique. L’Afrique n’est en rien un
continent homogène avec 55 pays dont les réglementations, les systèmes fiscaux
et les règles de concurrence sont tous différents. Tout investissement en
Afrique implique donc des aspects complexes que les entreprises doivent prendre
en compte. En conséquence, KPMG a réuni un groupe d’experts pour le sixième
épisode de sa Série de Conversations sur l’Afrique afin d’aborder les tendances
et les défis les plus pertinents concernant les investissements dans l’Afrique
d’aujourd’hui. CNBC Africa a diffusé ce débat, Investir en Afrique, en direct
sur tout le continent, tandis que KPMG a mis cette émission à disposition dans
le monde entier par le biais d’une webdiffusion.
John
Geel, Directeur des transactions et de la restructuration chez KPMG, a précisé
que, d’un point de vue historique, les multinationales et les grandes sociétés
sud-africaines ont investi en Afrique et à l’intérieur du continent. «
Cependant, nous constatons aujourd’hui que les petites entreprises sont de plus
en plus nombreuses à investir car les opportunités de croissance s’améliorent,
tout comme les systèmes réglementaires et fiscaux. En conséquence, les
entreprises cherchent désormais la bonne entité avec laquelle faire des
affaires, négocier une collaboration et signer des contrats légaux. »
En
plus de cet appétit croissant pour l’investissement, KPMG a également remarqué
que le secteur bancaire s’est amélioré sur le continent et qu’il existe une
envie continue de consolidation et d’expansion. En mai 2012, KPMG Africa a
publié l’Enquête sur le Système Bancaire africain afin d’expliquer plus
clairement les cadres réglementaires de ce continent. Cette enquête fournit des
renseignements sur différents domaines, notamment sur les environnements
commerciaux, juridiques, fiscaux et bancaires, ainsi que sur les questions de
gouvernance et de déclaration. Quatorze pays ont été analysés, couvrant ainsi
toutes les régions africaines. Selon Alan Field, Directeur du service fiscal et
juridique, « Tout dépend du type d’investissement que vous désirez faire et de
la nature du cadre législatif en place pour cet investissement dans un pays
donné. Évidemment, les banques doivent analyser ces aspects étant donné
qu’elles souhaitent profiter d’un environnement stable pour récolter les
bénéfices de leur investissement ; en conséquence, alors que certains pays
africains offrent des opportunités d’investissement intéressantes, d’autres sont
toujours complexes. »
En
Afrique, les récentes tendances à la surbancarisation ont donné naissance à des
défis d’ordre réglementaire, mais les solutions fleurissent. Pour Héloïse
Smith, Vice-présidente directrice du développement commercial chez Standard
Bank, les entreprises et les banques doivent encore gérer les risques
d’investissement avec précaution. « Les banques et les entreprises commencent à
mieux comprendre ce continent. Toutefois, il existe toujours un compromis entre
le risque et le rendement de l’investissement. Les banques doivent encore
trouver des méthodes pour atténuer ces risques. »
En
dépit de la crise financière de 2008, les capitaux d’investissement sont
désormais plus nombreux en Afrique. Comme le souligne Alan Field de KPMG, « les
capitaux d’investissement représentent un concept relativement nouveau en
Afrique, qui a commencé à prendre de l’ampleur, et certains investisseurs sont
très intéressés par ces opportunités. Cependant, même avec cette
sensibilisation accrue, les règles et réglementations de capitalisation
applicables à l’extraction des fonds font toujours défaut. C’est un territoire
inexploré à ce stade, mais il se développe. Dans l’avenir, les investisseurs se
feront concurrence pour profiter des opportunités en Afrique. »
La
Chine, qui est désormais le principal partenaire commercial de l’Afrique,
investit très lourdement. Les participants du groupe de discussion conviennent
que l’engagement de la Chine envers l’Afrique profite de plus en plus aux
Africains. La Chine représente un partenaire important pour le développement de
l’infrastructure, qui est à l’origine de la croissance économique. Selon Habil
Olaka, Directeur général de l’Association des Banquiers du Kenya, «
contrairement aux Chinois, la plupart des entreprises africaines dispose d’une
capacité limitée pour assurer de grands projets d’infrastructure. Au Kenya, les
opportunités parallèles pour les entreprises locales ont augmenté, ce qui aide
les individus sur le terrain. La collaboration est un scénario gagnant à la
fois pour les Africains et les Chinois. »
Récemment,
des blocs régionaux tels que la Communauté Économique des États de l’Afrique de
l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) se sont
transformés en regroupements économiques plus solides, mais les participants du
groupe de discussion pensent que, tout en réduisant les barrières commerciales
et en améliorant les échanges économiques informels, les retombées sont peu
nombreuses en matière d’investissements étrangers directs. Les investisseurs
potentiels préfèrent s’intéresser à un pays spécifique, plutôt que de s’engager
avec un bloc régional. Les entités qui investissent en Afrique peuvent profiter
de pays charnières pour pénétrer dans une région, par exemple l’Afrique du Sud
pour la région sud-africaine.
Selon
un autre participant du groupe de discussion, Carel Smit, Directeur de
l’énergie et des ressources naturelles chez KPMG Africa : « Les investisseurs
veulent une meilleure prévisibilité et l’Afrique doit fournir les cadres
nécessaires. L’Afrique est un continent qui regorge de ressources naturelles.
Tant que le monde s’intéressera à ces ressources, l’économie africaine se
portera bien. La population mondiale augmente rapidement et a besoin de
ressources. Un monde avide de ressources ne peut pas ignorer l’Afrique. »
À
propos de KPMG International
KPMG
est un réseau international de cabinets professionnels qui fournit des services
en matière d’audit, de fiscalité et de conseil. Présent dans 153 pays, le
groupe compte 145.000 employés dans le monde entier. Les cabinets membres
indépendants du réseau KPMG sont affiliés à KPMG International Cooperative («
KPMG International »), une société suisse. Chaque cabinet KPMG est une entité
légale distincte et séparée, qui se présente en tant que telle.
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