Chaque jour dans le monde, les travailleurs humanitaires aident des millions de personnes, peu importe qui ils sont et où ils se trouvent. Beaucoup d'entre nous et nos collègues de travail opèrent dans les endroits les plus difficiles - isolés, inaccessibles, frappés par des catastrophes ou des conflits - à leurs risques et
périls, pour servir ceux qui sont dans le besoin.
Au Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), les humanitaires ont différents profils: des ingénieurs dans le domaine alimentaire qui mettent au point de nouveaux aliments riches en nutriments pour lutter
contre les effets dévastateurs de la malnutrition; les chauffeurs de camion qui roulent jusque dans des cols escarpés afin de
s’assurer que l’assistance alimentaire vitale parvienne bien à ceux qui en ont besoin, ou les chargés de programme qui trouvent les meilleures méthodes pour acheminer l'assistance alimentaire aux communautés qui se reconstruisent après des catastrophes naturelles.
Personnellement, je me souviens du courage de ces travailleurs humanitaires lors de ma visite cette semaine au Soudan lorsque je me suis rendu
au chevet de Saad Yousif. Saad, qui travaille comme assistant de programme du PAM, se remettait à l'hôpital de blessures par balles reçues suite à une attaque menée le 4 Août par des hommes armés dans le Sud-Kordofan -une attaque au cours de laquelle le chauffeur du PAM Jamal Al Fadil Farag Allah est mort. Jamal, qui avait rejoint le PAM en 2005, laisse derrière lui une femme et cinq enfants. Saad est quant à lui aujourd'hui heureusement sorti de l'hôpital.
Il est inacceptable que les travailleurs humanitaires se trouvent
confrontés à des violences physiques, à l’intimidation, aux attaques et même à
la mort dans leur lutte quotidienne pour aider les plus vulnérables dans
le monde. Malheureusement, en tant que plus grande agence humanitaire au monde,
le PAM a dû, très souvent même, relever ces défis et les appréhender encore
plus comme une réalité devenue commune dans la vie professionnelle.
Au cours de cette dernière année, 12 employés, sous-traitants et personnels
partenaires du PAM ont perdu la vie en travaillant en première ligne de la
lutte contre la faim en Somalie, au Soudan, en Haïti, au Soudan du Sud et en
Côte d’Ivoire. D’autres ont été enlevés, blessés ou traumatisés par des actes
de violence contre eux, leurs collègues et leur travail.
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