Kinshasa,
Jeudi 9 août 2012 - Nous sommes fort préoccupés par, et nous continuons
d’observer, la détérioration des situations sécuritaire et humanitaire dans
l’est du Congo, y compris l’augmentation, relevée par diverses organisations
humanitaires internationales et congolaises, des cas de violences sexuelles
basées sur le genre, d’enlèvement et de recrutement forcé d’enfants par
certains groupes armés.
Nous
condamnons fermement ces actes de violence. Le gouvernement des Etats-Unis fera
tout son possible pour aider le gouvernement de la RDC à traduire en justice
les auteurs de ces actes, afin de faire respecter la primauté du droit et
d’assurer qu’ils répondent promptement de leurs actes. Le Conseil de Sécurité
et le Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme Navi Pillay ont
récemment cité, nommément, cinq commandants qui ont participé à des atrocités
par le passé, qui constituent un risque sérieux pour la sécurité de la
population civile et qui devraient être traduits en justice : Bosco
Ntaganda (inculpé par le Cour Pénale Internationale), Sultani Makenga, Baudouin
Ngaruye, Innocent Zimurinda et Innocent Kaina.
Les
troubles croissants dans l’est de la RDC sont la conséquence directe de la
mutinerie issue de l’armée congolaise initiée par le groupe armé qui se fait
appeler « M23 ». Cela a contraint l’armée congolaise et la mission de
maintien de la paix onusienne à détourner des ressources destinées à d’autres
régions en proie à l’insécurité.
Nous
soutenons les efforts de la RDC visant à mettre fin à la mutinerie du M23 et à
traduire en justice Bosco Ntaganda, lequel fait l’objet d’un mandat d’arrêt de
la Cour Pénale Internationale, ainsi que tout autre auteur présumé de
violations des droits de l’homme parmi les leaders de la mutinerie, qui, selon
divers rapports, auraient recruté de force des enfants soldats.
Les
Etats-Unis sont fort préoccupés par l’appui du Rwanda au M23. Nous avons
demandé au Rwanda de cesser et d’empêcher un tel soutien à partir de son
territoire, étant donné que cet appui a miné la stabilité de la région.
Il faut mettre un terme à la violence et trouver une
solution pacifique à long terme qui respecte la souveraineté de l’Etat
congolais et qui permette au gouvernement de la RDC de contrôler pleinement son
territoire et ses forces de sécurité.
Stephen
Rapp,
Ambassadeur
Itinérant chargé des crimes de guerre
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