L’Association Africaine de Défense des Droits de
l’Homme, ASADHO, est vivement préoccupée par les violations des droits de l’Homme
consécutives aux consultations que M. Gabriel Kyungu wa Kumwanza organise
en vue de réunir 100.000 signatures pour obtenir la révision constitutionnelle
et l’ instauration du fédéralisme en République Démocratique du Congo.
En date du 28 juillet 2012, lors de la consultation organisée par
M. Gabrielle Kyungu wa Kumwanza à Kipushi, ville minière située à 30Km de la
ville de Lubumbashi, MM. Francis Woto Mpunga, Juge au
Tribunal de Kipushi, et Taty Ngoyi Kayumba, Défenseur Judiciaire, ont été
tabassés et le par-brise de leur véhiculé immatriculé KT0701BB cassait par les militants de
l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo, Unafec en sigle, au motif qu’ils
circulaient sur la voie principale pendant que la caravane motorisée de
Monsieur Gabriel Kyungu wa Kumwanza passait.
En date du 3 août 2012, la sénatrice Goya Kitenge en vacances parlementaires
à Lubumbashi est intervenue sur la chaîne de télévision Jua, appartenant à M.
Jean-Claude Muyumbo, dans l’émission « Fura ya Katanga » pour
expliquer les avantages et inconvénients de la décentralisation et du
fédéralisme.
A la fin de l’émission, elle a reçu des appels téléphoniques et sms
insultants. Elle a été aussi d’être traitée de traitre par rapport à la cause
du Katanga et d’être contre M. Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
En date du 4 aout 2012, elle a reçu des informations selon lesquelles
certains individus non autrement identifiés se prépareraient à aller incendier
sa maison située sur l’avenue Tabiala, n°202, dans la commune de Lubumbashi, à
Lubumbashi. Elle a saisie les autorités provinciales et nationales au sujet de
ces menaces, en sorte qu’à ce jour les policiers ont été commis à sa protection
et celle de sa maison.
L’ASADHO estime que la tendance à imposer les seules vues de M. Gabriel Kyungu
wa Kumwanza sur les questions politiques au Katanga constitue un grand obstacle
l’émergence d’un débat démocratique sur les questions d’intérêt national.
Face cette situation, l’ASADHO recommande :
Au gouvernement
- d'interpeler le Président de
l’Assemblée Provinciale du Katanga en rapport avec les atteintes aux droits de
l’Homme causées par ses militants aux autres congolais ;
-d'exiger du Président de
l’Assemblée Provinciale du Katanga de garanties que ses militants
respecteraient la liberté d’expression des congolais qui sont contre le
fédéralisme ;
Aux autorités judiciaires du Katanga
- d'engager des poursuites
judiciaires contre les militants de l’UNAFEC impliqués dans les atteintes aux
droits de l’Homme dénoncées dans le présent communiqué de presse ;
A l’UNAFEC
- de respecter la liberté
d’expression de tout congolais qui intervient dans le débat démocratique pour
contredire le point de vue de M. Gabriel Kyungu wa Kumwanza sur le fédéralisme,
- de réparer les dommages
causés à MM. Woto Mpunga et Taty Ngoyi Kayumba par ses militants.
Lambert Mende répond à Gabriel Kyungu wa Kumwanza
Dans la province du Katanga, on parle du fédéralisme, le
ministre des Médias, Relation avec le Parlement et à l’Initiation à la nouvelle
citoyenneté, Lambert Mende Omalanga a estimé, au cours d’une conférence de
presse qu’il a tenu14 août 2012 à Kinshasa, que ce n’est pas seulement dans
cette province. A Goma dans le Nord-Kivu, il y a son ami Ngezayo qui a également
parlé de fédéralisme.
« Je voudrai d’abord dire une chose que la
liberté d’opinion est quelque chose que nous chérissons. Les gens sont libres
de battre les idées sur l’organisation de l’Etat. Le problème est de choisir le
moment opportun parce que dans un pays qui fait face à une agression militaire
qualifiée, le monde entier exprime sa solidarité vis-à-vis de la Rdc »,
a-t-il expliqué.
Et d’ajouter que « nous serions les seuls à
croire que tout va bien Mme la Marquise, nous pouvons développer les débats qui
peuvent opposer le tissu sociopolitique congolais entre les fédéralistes et
anti-fédéralistes… Est-ce vraiment le moment ? » Cette question
risque de confiner les Congolais à la distraction. Et donc, il faut savoir
choisir le moment pour se lancer dans des débats qui risquent de diviser
lorsque la maison commune est menacée.
C’est un problème de sagesse tout simplement, a conclue Lambert Mende
Omalanga.
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