Kinshasa
- 1er août 2012 (HCR) - Plus de 10.000 Congolais sont maintenant rentrés chez
eux dans la province de l’Equateur, au nord-ouest de la République Démocratique
du Congo (RDC), avec l’assistance du Haut Commissariat des Nations Unies pour
les Réfugiés (HCR) dans le cadre de l’opération de rapatriement volontaire.
Aujourd’hui, deux mouvements de rapatriement, les 41ème et 42ème convois de
retour depuis le début de l’opération, le 5 mai
dernier, ont ramené respectivement 292 individus vers le Territoire de Kungu et 336 personnes vers le Territoire de Libenge. Ceci amène à 10.596 le nombre de réfugiés retournés chez eux en provenance de la République du Congo voisine. Dans leur ensemble, quelque 49.000 réfugiés de la RDC devront rentrer dans la province de l’Equateur cette année et 32.000 autres l’année prochaine au plus tard le 30 juin.
dernier, ont ramené respectivement 292 individus vers le Territoire de Kungu et 336 personnes vers le Territoire de Libenge. Ceci amène à 10.596 le nombre de réfugiés retournés chez eux en provenance de la République du Congo voisine. Dans leur ensemble, quelque 49.000 réfugiés de la RDC devront rentrer dans la province de l’Equateur cette année et 32.000 autres l’année prochaine au plus tard le 30 juin.
‘‘Le
rapatriement qui a commencé timidement atteint petit à petit sa vitesse de
croisière’’ a indiqué Geert Van de Casteele qui gère le bureau du HCR à Dongo.
‘‘Si nous arrivons à garder une moyenne de 300 personnes par convoi, nous
espérons, pour le mois d’août, pouvoir rapatrier entre 8.000 et 9.000 personnes
c'est-à-dire presque en un mois ce que nous avons pu réaliser durant les trois
mois précédents’’, a-t-il ajouté. Pour le mois d’août, le HCR attend accueillir
15 convois organisés et 17 convois semi organisés. Ces derniers se caractérisent
par le fait que les rapatriés n’utilisent pas les baleinières du HCR mais leurs
propres moyens pour se rendre dans les centres d’accueil en RDC. Pour les
convois organisés, le HCR utilise des baleinières pour le transport des
personnes distinctement des
baleinières utilisées pour les biens des réfugiés.
baleinières utilisées pour les biens des réfugiés.
Environ
143.000 personnes avaient fui leurs localités pour se réfugier dans les pays
voisins (123.000 en République du Congo et 20.000 en République centrafricaine)
à la suite des affrontements interethniques provoqués par un conflit sur les
conditions d’exercice du droit de pêche et d’agriculture traditionnels entre
Munzaya et Enyele fin 2009. Au Congo voisin, les réfugiés vivent sur plusieurs sites
éparpillés sur plus de 500 Km le long de la rivière Oubangui dans le
Département de la Likouala. Environ 100.000 autres personnes avaient trouvé
refuge dans d’autres parties de la province de l’Equateur, mais la plupart sont
rentrées dans leurs villages dès que la situation s’est améliorée. Quelques
milliers de réfugiés sont rentrés de manière spontanée depuis le Congo.
Avant
le départ de la République du Congo, les réfugiés sont rassemblés dans un
centre de départ. A ce niveau les femmes en âge de procréer reçoivent des kits
hygiéniques. ‘‘Nous devons nous assurer que les candidats au retour sont aptes
pour le voyage sur la rivière, que
les personnes vivant avec des maladies chroniques et les autres vulnérables sont connus afin de recevoir 3 mois de médicaments pour leur permettre de continuer à se soigner’’ a précisé Daniel Martin responsable du bureau du HCR à Impfondo.
les personnes vivant avec des maladies chroniques et les autres vulnérables sont connus afin de recevoir 3 mois de médicaments pour leur permettre de continuer à se soigner’’ a précisé Daniel Martin responsable du bureau du HCR à Impfondo.
A
l’arrivée en RDC, les rapatriés qui ont opté pour les convois organisés passent
par un centre de transit où le HCR, ses partenaires et le gouvernement
s’activent pour fournir plusieurs types d’assistance notamment la vérification
des documents, le contrôle médical, l’enregistrement et l’assistance. Les
rapatriés resteront au maximum trois jours dans ce centre où ils sont nourris
et où chaque famille reçoit des biens non alimentaires et une allocation
financière pour le transport jusqu’à la destination finale. De plus, les
enfants en âge de scolarité reçoivent un kit contenant du matériel scolaire. Le
HCR a quant à lui construit des abris pour certaines personnes hautement vulnérables.
L’opération
de rapatriement volontaire dans la province, située en plein cœur de la forêt
équatoriale, représente un défi majeur au niveau logistique pour le HCR et ses
partenaires. Le niveau des eaux de la rivière Oubangui qui a baissé avec la
saison sèche n’est pas totalement remonté. Ce qui ne facilite pas
l’approvisionnement des bureaux du HCR en biens nécessaires pour le bon
déroulement de cette opération. L’intervention du HCR en Equateur ne se limite
pas qu’à un simple rapatriement, mais adresse également l’aspect de réintégration.
Il faut signaler ici un autre défi important qui est l’implication maximale
d’autres acteurs nationaux ou internationaux agissant dans le domaine de
développement.
Le
HCR s’apprête à ouvrir deux autres bureaux à Buburu et à Mbandaka, chef-lieu de
la province de l’Equateur, pour renforcer l’opération de rapatriement qui
couvrira également le retour à partir de la République Centrafricaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire