Territoire de Lubero : deux policiers et un
civil tués par des bandits armés
Les faits se sont passés vers 19 heures locales, la nuit
de mardi à mercredi 8 août 2012, dans la localité de Vunyakondomya, dans la
zone de Kipese, Groupement Luongo, en Chefferie de Baswagha, à environs 47 km,
sud-est du Chef-lieu du Territoire de Lubero.
En effet, des bandits armés ont investi la
localité, pour y perpétrer un pillage de porte à porte. Les policiers qui
étaient, commis à la garde de leur sous-commissariat qui voulaient venir
secourir la population ont été tiré par les membres de la bande qui leur
avaient déjà tendue embuscade non loin de leurs installations.
Deux policiers, MM. Mbilika Ali et Ndovya Kivayinda,
en ont succombé sur le coup. Un civil qui était par inadvertance de passage en
lieu, a été également logé d’une balle dans sa tête ; ce de quoi il est
décédé. Deux autres civils ont été tirés par les assaillants lors de leur
opération ; ils s’en sont sortis grièvement blessés avant d’être
admis au Centre de Santé de Nyabili. Les morts ont été ensevelies le soir de ce
mercredi, sous une forte émotion des villageois.
Pour le moment, nous apprenons que la police vient
de mettre la main sur 4 suspects dont une femme. Ils seraient soumis à
l’interrogatoire la journée de ce jeudi et détenus à la police.
La Coordination provinciale de la Société civile du
Nord-Kivu qui condamne avec véhémence cette barbarie, en appelle à
l’implication des autorités provinciales pour que cette bande criminelle soit
appréhendée.
Sommet de Kampala : véritable raté
Le sommet tenu mardi 7 et mercredi 8 août courant
par les Etats membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands
Lacs (CIRGL) a accouché d’une souris. En réalité notre structure qualifie ce
sommet d’un véritable raté au regard des attentes dont se faisaient les
Congolais quant à ce.
En substance, tout le monde était convaincu qu’au
sortir de ce cadre, il sera déployé immédiatement cette force internationale
neutre devant éradiquer le M23, les FDLR et les autres forces négatives.
Ironie du sort !
Il faudra encore attendre au moins un mois pour que
les membres de la sous-commission mis en place (ministres de Défense des Etats
de la Région des Grands Lacs) conviennent sur les modalités de sa configuration,
avant parler du moment de sa mise en œuvre.
Ce qui veut dire que les Nord-Kivutiens
continueront à avoir leur mal à patience. Les atrocités de tout :
recrutements forcés, tueries de civils, viols des femmes, administration
parallèle, insécurité, déplacements des populations imposées par le M23 se
poursuivront pendant plus d’un mois. C’est trop. On devait avoir pitié de la
population ; c’est la moindre de chose.
Et comme pour se moquer des Congolais, l’Ouganda,
l’un de pays agresseurs qui a convoqué ses assises prétend donner un million de dollars américains à
titre d’appui humanitaire aux victimes de la guerre au Nord-Kivu.
Tout le monde le sait, non seulement l’Ouganda
est lui-même pays agresseur, mais il est redevable devant la RDC à la suite
de des atrocités perpétrés à Kisangani lors des affrontements qui avaient
opposé son armée à celle du Rwanda durant 6 jours à Kisangani (en Province
Orientale).
La Coordination de la Société civile du Nord-Kivu
appelle la population congolaise à ne pas céder à la duperie de l’Ouganda qui
donne par une main, en fouettant par une autre.
Ce n’est pas par bonne foi que Kampala a organisé
ce sommet, mais pour brouiller les efforts de la Communautés internationale,
afin que ne soit pas aperçu sa main dans le conflit du M23 et pour
dissimiler son agression ou fragiliser tout éventuelle décision du Conseil de
Sécurité.
Ce qui étonne tout le monde, c’est de voir que
Kinshasa soit satisfait de ce sommet inutile. Alors qu’on sait que si le M23
avait le contrôle d’une seule Commune de Kinsha, on ne lui laisserait pas même
deux jours. La déduction la plus simple parait que : les
Nord-Kivutiens sont sacrifiés par tout le monde.
Qu’adviendra-t-il, lorsque la population va
elle-même se prendre en charge pour trouver solution à sa manière au
problème ? Il faut éviter à tout prix le scandale.
Nord-Kivu : témoignages sur les menaces sécuritaires
du vice-président de la société civile provincial et ses collègues
Des menaces matérielles à mon endroit : le matin
de ce mardi 7 août, vers 1 heure 45, des bandits armés vêtus en
redingotes se sont introduits dans ma résidence en Ville de Beni, Commune
Mulekera, sur rue Mbutsi n° 75. Ils ont forcé le portail de l’enclos, pour
accéder dans la parcelle. Ces inciviques ont réussi à casser les portes de
certaines pièces de la maison dont le petit dépôt des boissons et le
garage-interne. C’est grâce au concert de sifflets et klaxons de voisins
que les assaillants n’ont pas eu le temps matériel d’accéder à
l’habitation.
Le Maire de la Ville de Beni et l’Inspecteur Urbain
de la Police alertés ont envoyé des policiers patrouilleurs, qui sont arrivés
45 minutes après départ des inciviques. Avant de s’en aller, les assaillants
ont détruit méchamment certains biens (cassés des bouteilles en boissons) et
emportés d’autres dont une moto de marque Senke. C’est qui est
curieux, alors qu’il y a des officiers militaires à deux parcelles du lieu,
aucun militaire n’est intervenu en dépit des alertes des voisins.
Ce sms anonyme a précédé la dite
visite indésirable : il a été reçu à 17h12, de lundi 6 août 2012. Non
signé, il provenait du numéro +243.973.982.285 avec un message en
kiswahili :<Weye Omari Kavota, usizanie uko nguvu ku liko Nyamwisi
Muving wa kabila yako ao Kidubai. Chunga, Tu Ko Na Kufata. Attention !! Ta
vie ert endanger ! Mwenzako Toma Dake ambao wametika mambo yetu unamushin
da nini ?Wenye wiko nakupa mahabari, naweye munasiku kidogo. Tuko
wengi Na mu kabila zote utungoye>. Cela se traduit littéralement de
manière suivante : <Toi Omari Kavota, ne penses pas que tu es plus
fort que (feu) Nyamwisi Muving ou Kidubai. Sois prudent, nous te suivons.
Attention !! Ta vie est en danger. Ton Collègue Thomas D’aquin vient
d’accepter nos choses ; à quoi le dépenses-tu ? Ceux qui te
fournissent les nouvelles et toi avez moins de jours. Nous sommes nombreux et
dans plusieurs ethnies ; attends-nous.>. Ce message est la
stratégie propre aux déstabilisateurs, agresseurs ou alliés ne nous découragera
pas.
Des menaces à l’endroit de collègues dits proches
collaborateurs
- M. Guy Boyoma (Vice-président de la Société civile
en Ville de Beni, Tél : +243.822.380.000) : Dans moins d’une semaine,
il a été visité deux fois par un groupe d’hommes armés qui s’introduisaient à
son domicile située en Commune de Mulekera, Quartier Kalinda, cellule Macampagne,
sur Avenue Biheshe, n° 21 (non loin de l’Institut Mapambazuko) :
- Lundi 23 juillet 2012, entre 2h30 et 3h15’,
ces inciviques ont opéré au domicile de la victime. Ils ont cassé la porte
de son enclos avant de tenter pendant tout ce temps de casser la porte
principale de sa maison. Ce n’est qu’à l’arrivée des éléments FARDC et de
la PNC que ces malfrats ont pris le large;
- La nuit de mercredi à jeudi 26 juillet, entre
23 et 1h50’, les mêmes hors la loi ont investi le de nouveau domicile. Ils
ont cassé une partie de l’enclos de la parcelle, encercler sa maison avant de
tenter en maintes reprises de casser ses portes pour accéder à l’intérieur de
la maison. Cela, en dépit du concert de sifflets et bidons de voisins à
titre d’alerte. Les assaillants se sont retirés à l’arrivée des FARDC venus au
secours, vers 2h00 de ce jeudi, à la suite des appels urgents aux autorités. Il
faut noter que M. Guy Boyoma a assumé l’intérim de son Président pendant plus
de 3 mois, ce qui a fait qu’il soit celui qui passe plusieurs
dénonciations au nom de sa Structure et qu’il soit perçu comme
étant qui fourni les éléments de son entité à la coordination Provinciale de la
Société civile, un collaborateur directe qu’il faut réduire.
- M. Malikidogo Mutsuva (Président
de la Société en Territoire de Lubero, tél:+243.819.305.495.) vit également la
peur de ventre, à la suite des menaces des alliés du M23 et des FDLR. A coté de
ces témoignages de l’Administrateur de Territoire de Lubero et sa suite lors de
leur kidnapping par les Pareco, les FDLR ont aussi menacé. En effet, vers 15 heures
de jeudi 2 août 2012, un groupe des FDLR ont intercepté un citoyen, Kakule
Malikidogo, à Lwangongo, en Groupement Itala, dans la Chefferie de Batangi. La
victime ayant été ravie sa carte d’identité, son postnom a fait ses bourreaux
la confonde à Malikidogo Mutsuva de la Société civile ; ce qui lui a valu
des tortures intenses jusqu'à ce qu’ils découvrent qu’ils se sont trompés de
cible. Ils lui ont ravi ses 50 dollars américains et son potable, lui annonçant
qu’en cas où il était Malikidogo qui dénonce intempestivement leurs actes et
les communique à Omar Kavota, il serait mort.
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