APO

jeudi 28 juin 2012

Insécurité à l’Est de la Rdc : Communication du gouvernement de la Rdc après la publication du rapport des Nations unies


Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies vient de rendre public le Rapport du Groupe d’Experts Indépendants sur la Violation de l’Embargo décrété sur les armes destinées aux groupes irréguliers en République Démocratique du Congo.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo exigeait depuis quelques jours cette publication que nos voisins rwandais tentaient de bloquer pour des raisons que l’on peut mieux comprendre maintenant. Ce rapport de 44 pages en tout révèle ce que nous n’avions cessé de dénoncer depuis le 9 juin lors du point de presse du Gouvernement à Goma, à savoir que le Gouvernement rwandais a violé les sanctions des Nations-Unies en jouant un rôle clé dans la création d’un groupe armé anti-gouvernemental au Kivu et en approvisionnant les mutins de ce groupe dénommé M23 avec des armes, des munitions, des soldats et des jeunes recrues rwandaises.
Les preuves accablantes contenues dans le rapport indiquent que la bande à Ntaganda qui s’est mutinée au mois d’avril dernier et dont les affrontements avec les forces gouvernementales avaient contraint des milliers de gens à fuir leurs villages dans l’Est du Congo disposait en fait d’appuis de très haut niveau de la part du gouvernement rwandais. Les rapporteurs onusiens concluent à une violation flagrante par le Rwanda des résolutions du Conseil de Sécurité interdisant la livraison d’armes aux groupes armés irréguliers en République Démocratique du Congo. Ils citent des officiels rwandais de tout premier plan, notamment un membre du gouvernement, le Ministre de la Défense, de même que le Chef d’Etat Major général des forces de défense rwandaises et le principal conseiller militaire du Président Kagame. Autant dire le sommet de la hiérarchie militaire de ce pays voisin. 
Ce rapport tire sa crédibilité de la méthodologie en vigueur pour ce type de travail qui en conditionne la recevabilité à une confirmation de chaque fait relaté par cinq (5) sources indépendantes les unes des autres.
Les autorités rwandaises trouvent cette publication qui les éclabousse "profondément regrettable" et l’attribuent à ce qu’elles appellent une "frénésie médiatique". Je ne connais aucun gouvernement digne de ce nom qui pourrait se résoudre à faire comme si de rien n’était devant l’hécatombe provoquée au Nord-Kivu par la bande sanguinaire de Ntaganda et son adjoint Ruzandiza alias Makenga juste pour complaire aux dirigeants d’un Etat voisin. Notre devoir primordial est de protéger les populations congolaises par tous les moyens, y compris par la dénonciation des bourreaux et leurs complices, quels qu’ils soient et où qu’ils se trouvent. 
La publication de ce rapport avait été différée pendant plusieurs jours à notre grande déception à raison de son caractère dommageable à l’image du Rwanda. Ce à quoi notre gouvernement a répliqué que des considérations de réputation ou d’amour-propre ne pouvaient pas être prises en comptes face aux violations massives des droits humains dont se rendaient coupables quotidiennement les bandits armés du duo Ntaganda – Ruzandiza alias Makenga sur les populations du Nord-Kivu. Il semble que nous ayons été compris et c’est une bonne chose.
En anticipation à la publication annoncée de ce rapport, la Ministre des Affaires étrangères et porte-parole du Gouvernement rwandais a réitéré sans convaincre grand monde que son pays le Rwanda n’apportait pas assistance aux mutins. Elle a indiqué que le haut commandement militaire rwandais avait demandé avec insistance aux mutins de déposer leurs armes et de résoudre leurs différends avec l’armée congolaise par la négociation.
Depuis New York, la ministre a en outre qualifié le rapport des experts accusant son pays de soutenir les rebelles au Congo de "document préliminaire partial fondé sur des conclusions partielles et devant encore être vérifié".

Mesdames, Messieurs de la presse,
Ces déclarations sonnent comme autant d’aveux d’ingérence dans une affaire que les autorités rwandaises n’ont pas arrêté ces dernières semaines de qualifier de conflits internes entre Congolais. Cet empressement à s’auto attribuer un rôle de médiateur dans un conflit présenté par ailleurs comme congolo-congolais nous a étonné à plus d’un titre, car un tel rôle n’a été ni offert, ni sollicité par la RDC.

Il est difficile pour le Gouvernement de la RD Congo d’accepter l’explication de principe selon laquelle des membres de la hiérarchie militaire rwandaise n’ont pas pu être impliqués dans la détérioration de la paix à la construction de laquelle ils avaient travaillé très durement. Dans la mesure où des faits précis et concordants démontrent le contraire, il serait utile que nous soient fournies soit des preuves du contraire, soit une nette démarcation du leadership rwandais des auteurs de ces actes graves de déstabilisation du Congo.  
Il convient de signaler qu’un certain nombre d’éléments contenus dans le rapport des experts étaient connus des autorités congolaises. C’est depuis le mois de janvier 2012 que nos services d’intelligence ont été alertés à cet égard lorsque commencèrent des vagues de désertion dans trois régiments FARDC en garnison au Kivu. Le Gouvernement qui avait gardé sous le coude les renseignements ainsi recueillis les avait partagés avec les préposés rwandais à l’Equipe Mixte de vérification. Il s’agit notamment de :

(i)            la capture par les FARDC le 14 juin à Rugari (Rutshuru) d’un sous-officier des Rwanda Defence Forces, l’Adjudant Etienne Ntakirutimana en mission d’espionnage au profit de la bande à Ntaganda et Ruzandiza alias Makenga. L’Adjudant Ntakirutimana qui faisait partie d’une première unité de 80 militaires réguliers des RDF envoyés à Runyonyi pour faire jonction avec les mutins début mai a avoué avoir reçu la mission d’y préparer un bivouac pour Ntaganda qui venait d’être mis en déroute à Kibumba et Bunagana ;
(ii)          la présence confirmée dans les rangs du fantomatique M23 d’au moins trois bataillons commandés par des officiers rwandais : le 31ème Bataillon (Colonel Modeste, ex-FAR) déployé à Runyonyi, le 69ème Bataillon (Lt-Col. Thadée, ex-FAR) déployé à Mbuzi et le 99ème bataillon (Colonel Kitoko ancien de l’APR) à Chanzu. Ces 3 bataillons rwandais en mission commandée auprès de Ntaganda ont reçu leur ordre de marche du Général Gashahiza, commandant la 305ème brigade des RDF à Kinigi près du Parc de Virunga ;
(iii)        le passage par le territoire rwandais du colonel mutin Ruzandiza alias Sultani Makenga, N°2 de la bande à Ntaganda accompagné de 6O éléments de la bande avec armes et munitions pour rejoindre Runyonyi la nuit du 03 au 04 mai 2012. Leur itinéraire est le suivant : Bukavu (Sud-Kivu) – Cyangungu (Rwanda) – Kamembe – Kabuhanga – Gikongoro – Butare – Ngororero – Gisenyi – Mutara – Gasinzi - Kinigi d’où ils seront escortés jusqu’à Runyonyi au Nord-Kivu. Ils ont reçu aide et assistance, notamment des facilités de transport lacustre et routier, des uniformes militaires ainsi que des armes et munitions des mains du Major RDF Bakubirigwa et du Capitaine Laurent Gasana, S2 de la Brigade RDF de Rubavu. A Kabuhanga ils ont eu une séance de travail avec le Général Ruvusha, Commandant division a.i. de Rubavu.  On est loin, très loin d’un quelconque conflit entre communautés congolaises qui n’existe pas ou d’une confusion faite au Congo-Kinshasa entre des compatriotes locuteurs du Kinyarwanda et des sujets rwandais évoquée par les autorités rwandaises.
Le Gouvernement de la République avait tenu, en signe de bonne volonté et pour préserver autant que possible les relations de bon voisinage, à vérifier ces faits graves de concert avec la partie rwandaise avant de les étaler sur la place publique dans le cadre de l’Equipe Mixte (Joint Team) de vérification des services instituée par les deux gouvernements. Il est regrettable que les travaux de cette Equipe Mixte à laquelle avaient été associés des experts de la MONUSCO à Goma aient été brutalement interrompus par les autorités rwandaises qui ont rappelé à Kigali leurs délégués au moment de la  signature des procès-verbaux. Force a été à la délégation congolaise et aux témoins de la MONUSCO de signer seuls le rapport final des travaux et de dresser un PV de carence de la partie rwandaise.

La Ministre porte-parole du Gouvernement rwandais a exprimé son espoir que le rapport final de l’ONU sur la question prévu pour le mois de novembre prochain comportera aussi bien les accusations que les réfutations rwandaises. Le Gouvernement congolais aurait souhaité avoir connaissance de ces réfutations lors des travaux de l’Equipe Mixte RDC – Rwanda de Goma et se demande pourquoi nos collègues ont jugé bon d’en interrompre le déroulement.

La République Démocratique du Congo exige que les filières de recrutement, de renforts, d’armement et de ravitaillement en faveur des bandits armés de Ntaganda en terre rwandaise soient démantelées inconditionnellement. 

Les propos infamants des autorités rwandaises tendant à décrire la République Démocratique du Congo comme un Etat failli dépendant pratiquement de leur bon vouloir pour résoudre ses problèmes doivent également cesser. Il en est de même de leur lobbying un peu trop agressif à notre goût en faveur de négociations entre le Gouvernement congolais et des forces négatives dont le seul haut fait d’armes notable est d’avoir distrait les FARDC de la traque des FDLR que le Rwanda lui-même n’a cessé de réclamer sur tous les tons au cours de ces dernières années. 

La tentative délibérée du Rwanda de donner une coloration politico-ethnique à un groupe criminel reconnu comme tel par l’ensemble de la Communauté internationale alors que la classe politique congolaise dans son ensemble et toutes les communautés ethniques qui ont en partage les deux provinces du Kivu sans aucune exception la condamnent, est dangereuse pour la paix et la sécurité dans la région.

Le Gouvernement déclare, pour que nul désormais ne fasse semblant de l’oublier, que la responsabilité pénale des actes cruels commis par Ntaganda et ses affidés est strictement personnelle. Vouloir faire croire qu’il existerait on ne sait quelle accusation d’un crime collectif à l’encontre d’une quelconque communauté du Kivu est pure aberration.

C’est le lieu pour nous d’insister auprès de nos partenaires de la direction politique rwandaise pour qu’ils cessent de chercher par des insinuations déplacées, à ramener à la surface les atavismes ethniques d’une époque révolue et dont la région n’a que trop souffert. Il n’y a à ce jour aucune confrontation inter-ethnique entre des populations congolaises qui vivent au Kivu. Seules les forces négatives et ceux qui leur apportent soutien et assistance à partir de l’extérieur continuent à instrumentaliser ces pauvres arguments pour semer le chaos qui fait durer leur projet de cueillette sans contrepartie des ressources naturelles congolaises.

Il n’est pas inutile de rappeler aux apôtres de la banalisation du terrorisme la vanité de ce qui tient lieu de revendications de la bande, à Ntaganda et Ruzandiza, alias Makenga.
Lorsqu’un général de brigade et un colonel revendiquent « des grades », lorsqu’un parti qui a dans ses rangs des ministres, des élus nationaux et provinciaux réclame l’intégration dans la vie politique, lorsqu’un seigneur de guerre tue, pille et commet d’autres crimes contre l’humanité pour appuyer une demande d’amnistie pour d’autres crimes du même genre, il n’y a aucune rationalité sinon des faux alibis pour pérenniser une situation conflictuelle pour des raisons inavouées. Ces revendications de la bande à Ntaganda sont, nous l’avons dit, creuses et fantaisistes, et nous osons espérer que nos collègues rwandais nous écouterons à ce sujet.
Nous condamnons très fermement la réactivation des groupes armés nationaux et des alliances contre nature avec les criminels des FDLR initiées cyniquement par les mêmes auteurs intellectuels des crimes dont Ntaganda et sa bande se rendent coupables. La présence parmi les éléments rwandais faits prisonniers près de Runyonyi de quelques éléments FDLR rapatriés en bonne et due forme au Rwanda en est une autre illustration. Le but semble être de rendre ingouvernable et invivable les provinces du Nord et du Sud-Kivu. La lourde insistance du discours officiel sur le prétendu « échec » du Congo à gérer des problèmes dont aucun détail n’est donné peut laisser croire en l’existence d’une telle stratégie de déstabilisation. Au lieu de répondre aux graves accusations de collusion avec un groupe terroriste qui pèsent sur des hauts cadres de ce pays, Kigali s’évertue à noyer les autorités légitimes de la RDC dans une rhétorique méprisante à la limite de l’insulte.
Nous réitérons l’appel lancé au Gouvernement rwandais par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo à partir de Goma au Nord-Kivu pour qu’ensemble nous remettions en perspective de bonne foi  la synergie maintes fois annoncée afin de résoudre d’urgence le problème de la criminalité des forces négatives que nul ne devrait ni banaliser, ni encourager dans leurs funestes desseins. 
Les choses paraissent plus claires aujourd’hui que les experts indépendants des Nations-Unies viennent de désigner nommément les maîtres d’œuvre des tourments qui assaillent le peuple congolais du Kivu.
Il est particulièrement désagréable pour nous de constater que nos experts en Équipe mixte de vérification se soient séparés sur initiative du Rwanda sans conclure.  Il appartient dès lors au Conseil de Sécurité des Nations-Unies de prendre la juste mesure du drame humainement inacceptable vécu par les hommes, les femmes et les enfants du Nord-Kivu qu’il ne faut pas laisser plus longtemps à la merci d’une bande mafieuse téléguidée à partir du Rwanda.
Le Gouvernement réitère sa foi en l’avenir du Congo dont tous les fils et filles ne demandent rien moins qu’à vivre en paix dans l’unité et la concorde, et engage tous ses partenaires de la région à mettre une sourdine aux attitudes, comportements et propos de nature à rallumer les flammes de la haine et de l’incommunicabilité.
Les troupes FARDC déployées contre l’ennemi continuent jusqu’à présent à mériter la confiance de leur Commandant suprême et Chef de l’Etat ainsi que celle du Gouvernement face à l’ennemi. 
Le renouvellement du mandat de la MONUSCO à partir du 30 juin répond à un souci clairement exprimé par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo à l’effet de consolider autant que faire se peut la paix et la stabilisation de l’Est de la République, toujours en butte à certaines velléités mafieuses.
La MONUSCO a en effet joué un rôle bien apprécié par notre gouvernement dans la protection des populations civiles menacées par l’aventure sans lendemain de la bande à Ntaganda et Ruzandiza, et dans l’appui apporté aux FARDC dans l’accomplissement de leurs tâches.
Nous ne partageons donc pas les critiques sans nuances portées à l’endroit de la MONUSCO par le dernier rapport de ICG (11 juin) selon lequel «  la MONUSCO est en train d’échouer dans son mandat de stabiliser le pays et protéger les populations civiles  ». De la même manière, nous devons dénoncer la désinvolture qui transparaît dans un document de l’ONG britannique Amnesty International qui a tenté de profiter des actes d’agression dirigés contre la RD Congo pour obtenir l’émasculation militaire de notre pays. En effet, Amnesty a carrément suggéré en réponse à l’agression, de renforcer l’embargo sur toutes les armes à vendre en République Démocratique du Congo, y compris aux Forces armées gouvernementales car « la facilité d’obtention des armes par l’armée loyaliste et les groupes armés alimente la violence dont souffrent les populations ». Nous voilà repartis dans la pente de ravalement par le bas des forces gouvernementales avec une bande de terroristes. Un véritable non sens. On ne peut prétendre en même temps nous aider à échapper aux atrocités nous infligées par des criminels sans foi ni lois et plaider pour que les FARDC qui sont déployées contre lesdits criminels soient désarmées, sauf à vouloir nous imposer une politique de la terre brûlée.
Le Gouvernement de la RD Congo demande à la direction politique rwandaise de clarifier ces zones d’ombres, particulièrement le niveau de responsabilité des actes congolais détaillés aussi bien par nos services que par le Rapport du Groupe d’Experts des Nations – Unies.
Il réitère sa détermination à ramener la paix et la stabilité au Kivu et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs et espère que le Gouvernement rwandais fera l’effort de le rejoindre à nouveau dans cette disposition, notamment en remettant en perspective toutes les situations qui perturbent actuellement la paix aux frontières communes.
Le Gouvernement invite les Etats-Membres de l’Union Africaine et le Conseil de Sécurité des Nations – Unies à envisager des sanctions sévères à l’encontre de tous les contrevenants aux engagements internationaux des uns et des autres.
Nous en appelons enfin à l’union sacrée de tous les Congolais derrière la Nation en danger et mettons en garde les pêcheurs en eaux troubles qui s’adonnent à toutes sortes d’agitations pour distraire le peuple congolais et son Gouvernement des tâches prioritaires de défense et de préservation de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire.
Je vous remercie.
Lambert MENDE OMALANGA 
Le ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la Nouvelle Citoyenneté

Porte-parole du Gouvernement

mardi 26 juin 2012

Nord-Kivu : les traitres et infiltres font défections dans les rangs des Fardc et de la police pour le M23


Pendant qu’il s’observe depuis peu une trêve sur les lignes de fronts en Territoire de Ruchuru où les Fardc affrontent les agresseurs rwandais du M23, des défections continuent à s’observer au sein de l’armée régulière congolaise.
Vers 0h00, la nuit de dimanche à lundi 25 juin, environs 17 militaires appartenant au 2ème Bataillon du  807éme Régiment, au 1er Secteur-Fardc se sont retirés de leur unité. Ces militaires essentiellement tutsi issus du CNDP ont fait défection pour, disent-ils, rejoindre le Mouvement du 23 mars - M23 -. Ils ont quitté leurs pelletons à Kanyihunga, village situé en Groupement de Malio, en Chefferie de Bashu, c’est à plus ou moins 40 km, au Sud-Est de Beni-Ville.
Des informations parvenues à la Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu renseignent que ces mutins qui ont emporté plusieurs armes individuelles et quelques armes d’appui ont pris la direction vers le Territoire de Lubero, où ils doivent rejoindre leurs supérieurs.
Vous avez encore en mémoire, une série des défections en Territoire de Beni et Lubero a été enregistré la semaine dernière, des défections impliquant des Officiers Supérieurs-Fardc, non les moindres.
- Le Colonel Moise Rusingiza, Commandant du Bataillon-Garde au sein de la Police en Ville de Goma - Chef-lieu du Nord-Kivu - s’est retiré samedi 16 juin 2012 pour rejoindre le M23 ;
- Le Colonel Joseph Mboneza, Commandant second  en charge des Opérations du 808ème  Régiment 1er Secteur-Fardc s’en était allé la nuit de samedi à dimanche 17 juin ;
- La nuit de mardi à mercredi 20 juin, 25 éléments, dont 4 capitaines, du 808ème  Régiment - basé à Eringeti, au nord du Territoire de Beni - avaient suivi suivi leur Colonel;
- La nuit de mardi à mercredi 20  juin, le Colonel Douglas - Commandant en charge des renseignements (T2) du 5e Secteur-Fardc basé à Lubero s’est retiré avec sa garde. Il a emporté quelques armes lourdes et individuelles ;
- La nuit mercredi à jeudi 21 juin suivant, environs 30 hommes de troupe du 806ème Régiment - 5ème Secteur-Fardc - basés à Lubero ont quitté leurs unités en direction de Kasugho, à 50 km, au sud-ouest du Chef-lieu du Territoire de Lubero, en route vers leurs paires du M23;
-Le matin de samedi 23 juin, en Ville de Butembo, le Colonel Samuel Rutebeka, Commandant 2ème Bataillon du 807ème Régiment - 1er Secteur-Fardc - a fait défection avec sa garde. Le Colonel Rutebeka dont l’Etat-major du Régiment est basé à Mutwanga - Est du Territoire de Beni - venait d’être déployé et son bataillon en Ville de Butembo, à titre de renfort au 5ème Secteur-Frdc basé à Lubero.
La Coordination Provinciale de la Société Civile du Nord-Kivu est au courant que les Officiers Supérieurs ayant fait défection en Territoires de Beni et Lubero sont aujourd’hui regroupés avec leurs poulains à Bunyatenge, en Groupement Musindi, en Chefferie de Batangi, à environs 133 km au sud-ouest du chef lieu du Territoire de Lubero. Apparemment, ils n’y sont inquiétés par personne.
La société civile du Nord-Kivu ose croire que le Gouvernement, les Elus, les Diplomates congolais et le Conseil de Sécurité des Nations Unies ont déjà pris acte du message de la population du Nord-Kivu, qui compte se prendre en charge si rien n’est fait le plus tôt pour décourager et  arrêter l’agression du Rwanda qui utilise le M23 et les Fdlr.
La population n’attend que le mot d’ordre de la Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu pour traduire en acte cette prise en charge.


Des spécialistes du paludisme s'associent à Novartis pour permettre aux communautés locales de résoudre le problème du paludisme en Afrique


L'initiative de Novartis contre le paludisme - Novartis Malaria Initiative - rassemble des spécialistes internationaux de l'éducation, du gouvernement, de la santé publique et de l'économie afin de partager les pratiques d'excellence et de permettre aux communautés africaines locales de fournir des soins de santé durables contre le paludisme.
Roll Back Malaria, l'Organisation Mondiale de la Santé, la Banque mondiale et l'Alliance des dirigeants africains contre le paludisme mettent en avant la nécessité urgente de veiller à ce que le paludisme reste une priorité dans le climat économique actuel.
ADDIS ABEBA, Ethiopie, 26 juin 2012 - Plus de 35 pays d'Afrique sont aujourd'hui représentés à l'atelier de partage des pratiques d'excellence du programme national de lutte contre le paludisme intitulé Empowering Communities: The Heart of Malaria Control - Habiliter les communautés pour un meilleur contrôle du paludisme -. Organisé par Novartis, cet atelier fondamental rassemble des leaders nationaux et internationaux en matière de lutte contre le paludisme pour discuter des points et des défis principaux de cette maladie.
Cette année, l'atelier se déroule en Éthiopie afin de reconnaître les progrès réalisés par le pays dans la gestion du paludisme, notamment au niveau des communautés. Avec le soutien du partenariat visant à faire reculer le paludisme (Roll Back Malaria Partnership - RBM), Novartis a élaboré un programme d'ateliers pour répondre aux besoins des différents partenaires et explorer la possibilité d'étendre les efforts consentis pour lutter contre le paludisme. L'objectif de cet atelier est d'inciter les pays à échanger les enseignements tirés des différents modèles de gestion des cas de paludisme par les communautés et de déterminer comment maintenir les progrès réalisés dans le climat économique actuel.
« Nous sommes ravis de présenter le 11ème atelier NMCP qui traitera des points d'intérêts principaux pour nos partenaires dans la lutte contre le paludisme », a déclaré Thomas Teuscher, directeur exécutif intérimaire, Roll Back Malaria, organisé par l'Organisation Mondiale de la Santé. « Il est impératif d'être à l'écoute des défis principaux rencontrés par les personnes luttant activement contre le paludisme afin de concevoir un atelier qui offre des avantages à tous les pays et organisations impliqués. »
Financement de la lutte contre le paludisme - Préserver les acquis
L'une des sessions principales aura trait au financement en pleine évolution de la lutte contre le paludisme. Face aux incertitudes économiques internationales actuelles, les partenaires demandent à ce que la lutte contre le paludisme reste une priorité afin de préserver et d'accroître les fragiles progrès réalisés.
« Bien qu'il soit important de continuer à fournir une aide au développement pour les programmes nationaux de lutte contre le paludisme, il est également primordial que les pays africains augmentent leurs dépenses intérieures pour le paludisme en vue d'atteindre notre objectif ambitieux d'un taux de mortalité presque nul d'ici 2015 », a déclaré le Dr. Melanie Renshaw, Alliance des dirigeants africains contre le paludisme. « Les communautés africaines sont de plus en plus en mesure de fournir des soins de santé intégrés de qualité au niveau local dans le cadre d'une approche durable de la gestion de cette maladie. »
Les autres sujets qui seront abordés au cours de cet atelier incluent l'évolution du programme SMS for Life (pour améliorer la qualité de la gestion du paludisme à l'aide de textos indiquant avec précision les niveaux de stocks de médicaments antipaludiques et autres médicaments) et la protection de l'avenir des enfants africains grâce à des formulations pédiatriques antipaludiques.
Ateliers de partage des pratiques d'excellence NMCP
Depuis le premier atelier innovant en 2006, des ateliers de partage des pratiques d'excellence - Best Practice Sharing Workshops - NMCP ont été organisés en Afrique du Sud, en Éthiopie, en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie, au Mali, au Rwanda, en Zambie et au Bénin. Ces réunions facilitent l'échange d'expériences et de pratiques d'excellence entre les pays, en mettant en évidence les réussites et les défis à relever, en les sensibilisant aux nouvelles initiatives et en discutant de solutions pratiques aux obstacles à la prévention et au traitement du paludisme.
« Partenaire actif de la lutte contre le paludisme, Novartis Malaria Initiative est fier d'organiser les ateliers NMCP qui sont essentiels au partage des compétences spécialisées nécessaires pour améliorer la gestion de cette maladie », a déclaré Linus Igwemezie, directeur de la Novartis Malaria Initiative. « Aucune organisation ne peut lutter seule contre le paludisme. C'est grâce à des efforts combinés de tous les partenaires que nous pourrons améliorer les connaissances et les compétences locales en vue de fournir des résultats à long terme au sein des communautés d'Afrique ».
Ces réunions ont donné lieu à certains projets novateurs et fructueux. Suite aux discussions avec les responsables NMCP, par exemple, Novartis a réduit de 40 % la taille des emballages des antipaludiques pour un transport et un entreposage plus efficaces. C'est également lors d'un atelier NMCP que des participants ont soulevé le problème des ruptures de stock, qui a ensuite donné le jour au programme SMS for Life initialement conçu pour améliorer l'efficacité de la gestion des stocks dans les établissements ruraux de soins de Tanzanie, mais qui est aujourd'hui déployé à une plus grande échelle.
La « Novartis Malaria Initiative »
Les patients sont au cœur de la mission de Novartis de découvrir et de développer des médicaments innovants. C'est dans cet esprit que Novartis a créé un programme holistique de lutte contre le paludisme. Avec ses quatre grands objectifs, à savoir l'accès, le traitement, la recherche et le développement et le renforcement des capacités, la Novartis Malaria Initiative répond aux besoins des patients de manière personnalisée. Il s'agit désormais de l'un des plus grands programmes d'accès aux médicaments du secteur des soins de santé par le nombre de patients traités par an.
Depuis 2001 et en collaboration avec de nombreuses organisations, Novartis a fourni 500 millions de traitements pour adultes et pour enfants, de manière non lucrative, à plus de 60 pays touchés par la pandémie du paludisme et a ainsi contribué à réduire de manière significative le nombre de victimes du paludisme. Novartis est fier des accomplissements remarquables réalisés dans le domaine de la santé publique grâce à cette collaboration. Novartis a prouvé son engagement pour éradiquer le paludisme grâce à ses partenariats et à son approche orientée patients continue, ainsi qu'à la Novartis Malaria Initiative, qui comprend plus de 20 partenariats publics-privés.
Novartis
Novartis propose des solutions de santé innovantes destinées à répondre aux besoins en constante évolution des patients et des populations. Basé à Bâle, en Suisse, Novartis propose un portefeuille diversifié de produits susceptibles de répondre à ces besoins, comme des médicaments innovants, des produits de soins oculaires, des médicaments génériques à faible coût, des vaccins préventifs et des instruments de diagnostic, ainsi que des produits pharmaceutiques de consommation courante disponibles sans ordonnance et pour animaux. Novartis est la seule société internationale à occuper une position de leader dans ces domaines. En 2011, les opérations en cours du groupe ont permis de dégager un chiffre d'affaires net de USD 58,6 milliards et d'investir environ USD 9,6 milliards (USD 9,2 milliards hors charges pour pertes de valeur et amortissements) dans la recherche et le développement dans l'ensemble du groupe. Le groupe Novartis emploie environ 124.000 collaborateurs à plein temps et déploie ses activités dans plus de 140 pays à travers le monde.