Journaliste en danger - JED - dénonce
vigoureusement la séquestration dans les locaux de la police nationale
congolaise de Dédé Ilunga, journaliste à Radio Océan, une
station communautaire émettant à Fungurume, une cité située à 75 kms de Likasi,
deuxième ville de la province du Katanga, au sud-est de la RDC.
Dédé Ilunga a été arrêté sans mandat,
lundi 5 septembre 2011 vers 15 heures, en cours de route par les agents des
services spéciaux de la police qui l’ont conduit manu militari dans leur cachot
où il est encore détenu jusqu’à ce jour. Ilunga est accusé d’inciter la
population à la « rébellion » et de rouler pour
l’opposition.
Selon les informations recueillies
par JED, Ilunga aurait, au cours d’une émission intitulée Oasis, critiqué les
cinq chantiers du chef de l’Etat, Joseph Kabila candidat à sa propre
succession.
Contacté par JED, mercredi depuis sa
cellule, Ilunga a déclaré qu’il a été longuement entendu, lundi 12 septembre
2011, sur procès-verbal au parquet secondaire de Lubudi autour de cette
émission. « Mon dossier a été transféré au tribunal de paix de
Fungurume. Mes avocats ont demandé, mardi 20 septembre 2011, ma libération
puisque mon dossier est vide », a ajouté Dédé Ilunga.
Sans entrer dans le fond de l’affaire,
Journaliste en danger - JED - condamne sans réserves la détention illégale et
prolongée de Dédé Ilunga, et demande aux autorités politiques et judiciaires du
Katanga d’ordonner la libération immédiate de ce journaliste qui constitue une
grave violation de la liberté de la presse, et une preuve de plus de
l’intolérance politique en cette période électorale.
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