Le
premier cycle des foires qu’elle organise depuis le 19 septembre 2011 à Lukengwe au bénéfice des 257 ménages
déplacés et 34 familles hôtes, ciblés et identifiés. Par ailleurs, 318 femmes à
l’âge de procréation reçoivent des kits hygiéniques. Cette activité s’inscrit
dans le cadre de la première allocation par Pooled Fund des financements pour
la mise en oeuvre d’un projet salvateur.
Celui-ci
s’intitule « Assistance en NFIAbris aux ménages déplacés de trois Sites périphériques
de la ville de Kalemie (Sango, Lukengwe et Lukwangulo) et de l’axe
Kabimba-Wimbi, en territoire de Kalemie ».
Ce
projet cible 2.880 ménages déplacés et 572 familles d’accueil sur tous les
sites pour une durée de 4 mois. Le mode d’assistance est l’organisation de 6
foires en lieu et place de la distribution directe des intrants, précise M.
François Kafimbo, Directeur de Caritas-Développement Kalemie. Celle-ci a obtenu
cette allocation depuis juillet 2011.
Les
257 ménages déplacés ont bénéficié chacun des intrants non alimentaires d’une valeur
de 80$. Par ailleurs, 34 familles hôtes ont reçu des intrants non alimentaires
équivalant à 45$ et 318 femmes à l’âge de procréation ont bénéficié des kits
hygiéniques. Les prochaines foires seront organisées à Lukwangulo et à Sango.
Le site de Lukengwe, ayant abrité le premier cycle de ces foires est situé à 28
km de Kalemie sur l’axe Bendera. Il fait partie intégrante de la chefferie de
Tumbwe, dans le territoire de Kalemie, district du Tanganyika, Province du
Katanga. L’accès n’est possible que par la route qui est encore en bon état. Ce
milieu est essentiellement agricole.
Haut-Uélé
: pas suffisamment d’ARV contre le VIH/Sida avec un taux de séroprévalence de
12,8% à Dungu, Doruma, Poko et Amadi
Dungu,
le 23 septembre 2011 (caritasdev.cd) : Toutes les tranches d’âge
sont touchées par la pandémie du VIH/SIDA dans les Territoires de Dungu, Doruma
et Poko, District du Haut-Uélé, en Province Orientale, au nord-est de la
RDCongo. A titre illustratif, 414 femmes et 147 hommes ont été testés positifs
sur un échantillon de 4.372 personnes, soit un taux de séroprévalence de 12,83%.
Or, les structures de santé locales souffrent d’un manque criant d’antirétroviraux
(ARV) et de sensibilisation conséquente dans une région où la psychose des attaques
des rebelles ougandais de la LRA restreint la circulation des personnes.
Une
forte sensibilisation populaire et la création de deux grands centres de
distribution des ARV sont parmi les recommandations urgentes formulées par le
Bureau Diocésain des oeuvres Médicales (BDOM) de Dungu-Doruma, exprimées à
caritasdev.cd par le Père Ernest SUGULE.
«
Il faudrait maintenant une très grande sensibilisation contre le VIH/Sida. Que
les gens puissent changer positivement de comportement, surtout que toutes les
tranches d’âge sont touchées. Il faut créer tout un comité diocésain de lutte
contre le VIH pour planifier les choses et bien les gérer »,
a commencé le prêtre. « Il faudrait créer deux grands centres de distribution
des ARV : un à l’Hôpital Général de Référence (HGR) de Poko et un autre à Doruma.
Car, à Poko comme à Doruma, il y a un Centre de Dépistage Volontaire (CDV), mais
sans centre de distribution des ARV. En outre, un centre de distribution des
ARV existe certes à Dungu. Mais, il faut urgemment l’appuyer, car le nombre des
malades a très largement dépassé depuis longtemps celui des bénéficiaires
prévus », a poursuivi Père Sugule.
Dans
son plaidoyer, le prêtre demande aussi de soutenir les associations de
Personnes Vivant
avec
le VIH/Sida (PVV). Parlant de la sensibilisation, il précise que « notre
ONG, dénommée Centre d’accompagnement pour femmes et enfants vulnérables, en
partenariat avec Oxfam Québec et financé par le HCR, fait seule la
sensibilisation ». Cette activité est réalisée notamment par vidéo-forum,
emmenant un auditoire ciblé à réagir à la projection d’un film sur le VIH/Sida.
Des leçons sont tirées et des recommandations faites pour un changement de
comportement.
Bien qu’encore insuffisante, cette sensibilisation vise toute la population,
sans tenir compte de l’appartenance religieuse.
L'Hôpital
Général de Référence de Dungu vers lequel sont référés des PVV
Un
projet bénéfique, mais touchant à sa fin !
Depuis
2002, les responsables des Zones de Santé de Dungu, Doruma et Poko avaient tiré
la sonnette d’alarme face à la propagation du VIH/Sida dans une région où le
danger de ce fléau n’était pas encore bien compris. Le VIH/Sida a trouvé un
environnement propice à sa juste propagation dans les Territoires de Dungu et
Poko, du fait des habitudes et traditions socioculturelles locales. Ainsi, les
efforts de plusieurs années de sensibilisation au changement de comportement n’ont
pas produit des résultats escomptés.
Le
conflit armé en RDCongo depuis 1996, aggravé par les viols accompagnant les
attaques de la LRA, a affecté particulièrement le Haut-Uélé. C’est dans ce
contexte que les Pères Augustins de la province allemande, en partenariat avec
l’Institut Médical de Mission de Würzburg ont créé 4 CDV en 2009, par le biais
du BDOM Dungu-Doruma. Ainsi, ces 4 CDV de Dungu, Doruma, Poko et Amadi
pouvaient assurer le dépistage volontaire, les visites à domicile et apporter
divers autres soutiens aux PVV, etc.
Ce
sont les 4 CDV qui ont réalisé depuis septembre 2010 des résultats exemplaires susmentionnés.
Ainsi, il s’avère que le VIH touche toutes les tranches d’âge sur les 4.372 personnes
dépistées : 7 garçons et 48 filles positifs sur 681 personnes testées pour la
tranche de 15 à 19 ans, soit 8,08% ; 9
garçons et 74 filles positifs sur 793 testés, soit 10,47% pour la tranche de 20
à 24 ans, etc.
35
à 39 ans : tranche la plus touchée par le VIH/Sida avec 37,39% à Doruma
Du
côté de Doruma, cité située à environ 240 km de Dungu-centre, le CDV a testé
1.304 personnes, dont 823 femmes et 481 hommes. Les résultats indiquent un taux
de séroprévalence de 21,86% ; car, 285 personnes ont été testées positives : 72
hommes (14,97%) et 213 femmes (25,88%). Le Père Sugule a souligné que la
tranche d’âge la plus touchée à Doruma est comprise entre 35 à 39 ans. Là, le
taux de séroprévalence est de 37,39% ; car, il y a 32 femmes atteintes du VIH
sur 56 testées, contre 11 hommes positifs sur 59.
Par
rapport aux hommes, la tranche la plus touchée est comprise entre 40 à 44%,
avec un taux de séroprévalence de 50,00%, soit 16 positifs sur 32 hommes
testés. Par contre, la tranche la plus touchée chez les femmes est celle de 35
à 39 ans : 57,14%, soit 32 positives sur 56 femmes testées. A Doruma, la
tranche la moins touche est celle de 15 à 19 ans, avec 9,42%. De manière
générale, l’âge la plus touchée pour tous les 4 CDV (Dungu, Doruma, Poko et Amadi)
est celle de 30 à 34 ans, avec 18,98%. La moins touchée est celle de 55 ans et
plus, avec un taux de 3,42%. Pour les hommes, la tranche d’âge la plus touchée
est comprise entre 40 à 44 ans : 17,65%. Pour les femmes, c’est de 35 à 39 ans
: 20 ,68%
100
PVV prévues dans le projet contre plus de 500 aujourd’hui
Toutes
ces Personnes Vivant avec le VIH ( PVV ) sont soumises au traitement
prophylactique. «Le projet prévoyait 100 personnes. Aujourd’hui, on en a
plus de 500. Celles de Dungu, nous les referons à l’Hôpital Général de
Référence, si elles sont éligibles au traitement ARV. Celles de Poko et Amadi,
et qui ont des possibilités financières ou matérielles de déplacement, nous les
referons à Isiro. Or, la plupart, arrivées en phases 3 et 4, n’en ont pas. Celles
qui ont les moyens à Doruma, on les réfère au Sud-Soudan. Seul un petit nombre
y va», a relevé le Père Ernest. En effet, il faut beaucoup investir pour
arriver au Sud-Soudan, sans assurance d’une prise en charge gratuite.
Donc,
à cause de ces statistiques alarmantes, le BDOM Dungu-Doruma et lui-même ont commencé
à mener le plaidoyer. Le bureau du District du PNMLS (Programme National Multisectoriel
de Lutte contre le VIH/Sida) à Isiro, qui fait même la supervision dans tous
les 4 CDV, est au courant de ces résultats. Et
pourtant, il n’y a pas d’appui en faveur des PVV.
« Nous plaidons pour que des bailleurs des fonds nous soutiennent
à disponibiliser des ARV pour toutes ces PVV », a renchéri la Soeur Claire
Kunzi, Directrice du BDOM Dungu-Doruma. Voilà pourquoi le BDOM poursuit son
plaidoyer pour le financement d’un projet d‘ « Appui à la prise en charge
socioéconomique et médicale aux personnes vivant avec les VIH/SIDA (PVV) dans
le diocèse de Dungu-Doruma ».
Le financement d’un tel projet, qui est d’ailleurs déjà prêt,
permettra de résoudre beaucoup de problèmes dont font face les PVV dans le
diocèse de Dungu-Doruma. Parmi ces difficultés, Père Ernest Sugule cite
notamment le transport des intrants et la récolte des rapports d’activités dans
une région où l’insécurité ne facilite la libre circulation des personnes ; l’insuffisance
du personnel. «A Amadi, j’ai testé plus de 100 personnes par jour. Quand
elles rentrent sans être testées, elles se découragent. Il faut alors augmenter
le personnel et le nombre de centres », a-t-il noté. Dans chaque CDV, il y
a deux conseillers, dont un est positif, pour faciliter l’approche. En fait, la
Zone de Santé de Doruma, par exemple, devrait avoir deux CDV au lieu d’un seul.
Dans la Zone de Santé de Poko, je souhaite qu’on ajoute un CDV pour passer à
trois. Dans la Zone de Santé de Dungu, il y a un. Il faudrait ajouter deux autres
», a conclu le prêtre. Pour appuyer le projet ssusmentionné, le BDOM
Dungu-Doruma peut être contacté par les adresses suivantes : bdomdungu@yahoo.fr, ernestsugule@yahoo.fr.
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