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mercredi 7 septembre 2011

Une Ong dénonce la lenteur dans la mise en place du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication


COMMUNIQUE DE PRESSE
KINSHASA, le 9 août 2011

54 Organisations membres de la Société Civile et des médias ont endossé la lettre ouverte au Président de la République démocratique du Congo - RDC - par le Centre d’Echanges pour des Reformes Juridiques - CERJI -, le 1er juin 2011 et lui ont adressé une pétition le 09 août 2011.

Ces organisations ont rappelé au Président de la République :
1.       la lenteur inexplicable que connait la mise en place du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication - Conseil -, organe de régulation des médias institué par la Constitution,
2.      les menaces qui pèsent sur la qualité de la liberté d’expression de manière générale et sur la liberté de la presse de manière particulière durant le processus électoral en cours.
3.      la difficulté d’assurer l’égalité des chances pour toutes les parties prenantes au processus, le professionnalisme et l’impartialité des médias publics et privés en l’absence du Conseil.
4.     le manque d’un appui gouvernemental à l’instance d’autorégulation de la presse qui n’est pas de nature à rendre crédibles les prochaines élections et les résultats qui en participeront.

Dans leur pétition, ces Organisations de la société civile congolaise et des
médias ont demandé au Président de la République :

1.                         de désigner et d’installer rapidement les animateurs du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication - Conseil -, organe de régulation des médias institué par la Constitution ;
2.               d’observer le caractère indépendant et non partisan de cet organe de régulation ;
3.          d’octroyer au Conseil des moyens nécessaires pour son fonctionnement harmonieux et efficace ;
4.                         d’ordonner l’examen et l’adoption rapides du texte modifiant et complétant la loi de 1996 relative aux modalités d’exercice de la liberté de la presse en RDC ;
5.                          de faire en sorte que l’Observatoire des Médias Congolais - OMEC - soit consacré comme un véritable « tribunal de paires » dans la loi à intervenir
6.                         de reconnaitre le caractère officiel de ses décisions, actes et
recommandations ; avec pour conséquence que ceux-ci seront revêtus d’un caractère coercitif, gage de la protection des droits des personnes victimes des violations de la déontologie et de l’éthique des journalistes ;
7.                         de faire en sorte que le gouvernement de la RDC s’approprie rapidement la stratégie de développement de la radiodiffusion sonore élaborée à l’issue d’un long processus piloté par le Secrétariat général près le ministère de l’Information et des Médias, avec l’appui des agences des Nations Unies au nombre desquelles l’UNICEF.

Profitant de l’occasion, le Centre d’Echanges pour des Reformes Juridiques et Institutionnelles - CERJI - met en garde contre toutes nominations hâtives et fantaisistes, rappelant que lors de sa dernière conférence de presse du 07 juillet 2011, le ministre de l’Information et des Médias confirmait par erreur que toutes les organisations invitées à désigner leurs délégués au Conseil l’avaient déjà fait. Ajoutant que la signature de l’Ordonnance de leur nomination n’était plus qu’une question d’heures.

Le CERJI rappelle que les critères de compétence, de probité morale et l’aspect non partisan qui doivent caractériser les futurs animateurs du Conseil constituent le gage de son efficacité.
Selon les informations partagées entre les signataires de la pétition, les consultations en provinces n’ont pas encore eu lieu et plusieurs autres organisations de Kinshasa n’ont pas encore désigné leurs délégués appelés à siéger au Conseil.

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