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vendredi 11 mars 2011

Médecine vétérinaire, un séminaire pour organiser la profession vétérinaire en Rdc


Dans un atelier, les médecins vétérinaires venus de toutes les provinces de la République Démocratique du Congo, ont réfléchi sur l’avenir de leur profession au Centre catholique Nganda dans la commune de Kintambo avec pour thème, la réforme du secteur de la santé animale et les nouvelles perspectives de la profession vétérinaire.
Le Projet Respond financé par l’Usaid se fait le devoir de porter sa contribution à l’organisation de cet atelier puisqu’il est convaincu que les objectifs pour la Rdc et de ceux  de l’association des médecins vétérinaires  sont complémentaires, a dit M. Jean Solo qui est le directeur régional du Projet Respond de l’Usaid. Il a émis le vœu que cet atelier soit plus centré sur le partage et l’échange, qu’il soit également une opportunité par tous ceux qui sont touchés de près ou de loin, directement ou indirectement à la santé animale pour bâtir des objectifs communs et pour faire avancer ce secteur.
Cet atelier devrait être une occasion aussi importante pour l’association et les instances dirigeantes du pays, y compris des privés, de mobilisation en vue de relever plusieurs défis dont la professionnalisation du secteur. Il  devrait déboucher sur des nouvelles idées et la façon d’aller vers la mobilisation de la communauté et la professionnalisation du secteur. Et enfin, cet atelier devrait être celui d’ouverture parce que le secteur animal bien qu’il soit important ne pourra jamais faire face à tous les défis que le pays attend de lui. Il faudrait également que les participants  se penchent sur la multisectorialité d’ouverture de la profession vétérinaire vers les autres secteurs comme la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale. Ce sont ces points que le Projet Respond souhaite promouvoir et sur lesquels il espère que l’atelier accouche des recommandations claires et avec une volonté d’aller de l’avant.
La direction de production et de la santé animale du ministère de l’Agriculture a été complètement restructurée, a déclaré M. Alain Huart du projet de la Coopération technique belge -CTB- auprès du ministère de l’Agriculture. Un appui est apporté à la direction de la Quarantaine animale et végétale. Ce projet de réforme ne doit pas faiblir et doit continuer mais il faut plutôt l’intensifier. La CTB et l’association des médecins vétérinaires ont travaillé ensemble pour établir une feuille de route qui correspond aux enjeux du pays et de la profession. C’est ainsi que profession de vétérinaire est appelée à mieux se définir en terme de privatisation.
Un fonctionnaire de l’Etat est en même temps titulaire d’une clinique privée, a déploré M. Huart. Il faudra trouver des réponses à cette question pour clarifier l’avenir de la profession en tant que profession d’appui aux services publics et en tant que profession ayant un rayonnement privé et un rayonnement orienté vers les citoyens. Les attentes vétérinaires en termes de santé animale des populations sont d’abord dirigées vers les maladies qui déciment le cheptel chaque année.
La redéfinition de la profession permettra de mettre en place des outils d’alerte sanitaire parce que la Rdc est au cœur du continent et la maîtrise de la santé animale est la plus faible de la région. Dans un système de contexte mondial, il est nécessaire de renforcer ce maillon. La proposition du Projet Respond de s’ouvrir aux pays limitrophes pour gérer ensemble est bonne réponse parce que la Rdc ne pourra pas le faire seule. Le pays doit se tourner vers un service public décentralisé. Il ne servirait à rien d’avoir une direction ou des structures et des organes très organisés et développés à Kinshasa sans avoir des liens importants avec les provinces en termes de suivi des situations sanitaires.
La profession des médecins vétérinaires de ces trente dernières années ne sera pas celle de vétérinaires des trente prochaines années. La gestion de l’environnement combinée à la nutrition humaine devient des tâches où les vétérinaires se retrouvent impliqués de plusieurs manières. Les formateurs de facultés de l’Université de Kinshasa, de l’Université de Lubumbashi et de l’Université pédagogique nationale ont été associés pour étudier les orientations pour la formation des vétérinaires. Il ne sert à rien d’ouvrir des facultés de manière anarchique dans le pays si on n’a pas une vision claire du vétérinaire à former.
M. Alain Huart a noté que cet atelier est une rencontre rare et les participants devraient en profiter pour échanger et travailler durement. Le comité d’organisation a insisté pour obtenir des textes avant cette conférence. Cette profession dispose une quinzaine de textes qui peuvent être maniées et retravaillés. « Comme ces séminaires sont rares, nous devons en profiter pour poser des fondations afin de laisser un produit final écrit de référence ».
Le comité d’organisation des vétérinaires a travaillé depuis trois mois sur le contenu d’un ouvrage de référence sur toutes les questions qui touchent à ce secteur. Ce travail va se poursuivre de manière intense pendant les travaux et après.
Du fait de sa situation géographique en Afrique centrale, le président de l’association des médecins vétérinaires de la Rdc, le docteur Joseph Luboya Kasongo a indiqué que  la Rdc est pays tropical en voie de développement et se trouve dans un environnement à haut risque épidémiologique d’autant plus que ses frontières sont poreuses. A la veille du cinquantenaire et au moment une faculté vétérinaire vient de voir le jour à l’Université de Kinshasa, il devient urgent de repenser le rôle et le profil du vétérinaire dans notre pays et de réfléchir sur l’orientation de sa formation.
En ce début du XXème siècle, cette profession est confrontée à des défis importants notamment de la lutte contre les maladies émergeantes et réémergences dont 75 % sont d’origine animale et dont la plupart sont zoonotiques, la grippe aviaire, le virus Ebola… Il y a aussi diverses pathologies qui affectant les animaux sauvages et d’élevage menacent la santé et la sécurité du bien-être de l’humain. 

1 commentaire:

  1. Félicitation aux organisateurs de cet atélier des médecins vétérinaires mais il ya une chose qui manque pour mettre une loi organique portant fonctionnement des services vétérinaires, aujourd'hui dans notre pays tout le monde touche à la santé animale surtout dans les zones d'élevage sans tenir compte des conséquence en plus les médecins vétérinaires travaillants avec cetains ONG internationale sont des marche pied, ils sont rien en plus leur chef direct sont des diplomé d'etat sans aucune compétance en matiere de la santé animale et leur impact sur la santé publique vétérinaire.Mon point de vu pour bien faire marcher cette profession il faut une reglementation structute appuiyé par la politique du pays et doté aux médecins vétérinaires un statut comme les amis vétérinaires de la france, belgique... puis la creation d'un ordre des médecins vétérinaires du congo.

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