La Fédération de Russie célèbre le 12 juin de chaque année sa fête nationale, dite aussi Journée de la Russie. La tradition a été respectée à l’Ambassade de Russie à Kinshasa vendredi 11 juin dernier en la résidence officielle de son Ambassadeur en poste à Kinshasa. Cette fête est célébrée tous les ans depuis 1994, jour de l’adoption de la Déclaration de souveraineté de la Russie - au cours du premier congrès des députés du peuple de la République Socialiste fédérative soviétique de Russie, le 12 juin 1990.
Il y a moins d’un mois, soit le 25 mai, la Fédération de Russie a célébré le 65ème anniversaire de la grande victoire de la guerre patriotique. Le pays de Michaël Gorbatchev se prépare à célébrer le 7 juillet prochain le jubilé d’or des relations diplomatique entre la Russie et la République Démocratique du Congo. Cet anniversaire coïncide heureusement, a souligné l’Ambassadeur de la Fédération de Russie en poste à Kinshasa, M. Anatoly Klimenko, avec le cinquatenaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. « Je souhaite de tout mon cœur aux autorités et au peuple congolais de célébrer cette fête dans la dignité », a-t-il dit devant l’assistance réunie dans le jardin de sa résidence officielle de la Gombe. Il a émis le vœu que règne la paix, la sécurité et le développement durable du pays qui l’accueille. Ce sont ces trois conditions primordiales qui ouvrent le chemin vers la prospérité.
C’est la grande journée pour nous, a-t-il ajouté, parce que son pays célèbre l’unité du peuple russe, l’intégrité territoriale et l’unité du pays. « Je crois ça c’est tout à fait important après l’éclatement de l’Union soviétique, la Russie a traversé une étape assez difficile. Nous avons été considérés comme un pays post-conflit. Nous avons rapidement réussi à nous reconstituer pour devenir un pays émergeant. A l’heure actuelle, nous pouvons constater que la Russie est l’un des pays les plus dynamiquement développés ». Au cours de la crise financière mondiale, la Russie n’a touché à aucune réduction de ses programmes sociaux. Tous les programmes concernant la santé, l’éducation... ont été sauvegardés. Elle a même augmenté l’assistance de sa coopération et au même moment elle a connu une ascension sur l’arène internationale. A l’heure actuelle, ce pays a réussi à défendre ses intérêts.
« C’est un exemple que nous pouvons donner à la République Démocratique du Congo à la veille de son cinquatenaire qui peut aussi faire un effort pour retrouver la paix, la sécurité et la stabilité », a insisté M. Klimenko. La Russie pourrait encore reprendre sa place sur l’échiquier international sur le plan militaire, économique, diplomatique…, l’Ambassadeur de Russie a déclaré que ça n’a pas été facile parce qu’avec l’éclatement de l’Union soviétique, la Russie a été vraiment très fragilisée. Grâce aux efforts de son gouvernement, ce vaste pays a réussi à restaurer son économie. Du point de vue militaire, l’armée russe était presqu’au seuil de la faillite, mais 20 ans après elle a pu récupérer ses positions à l’intérieur tout comme à l’extérieur de son territoire. Ce n’est pas par hasard que les Etats-Unis et la Russie ont signé un accord sur les armements stratégiques et nucléaires, a fait observer M. Klimenko. « Ce n’est pas par hasard que nous avons entamé un dialogue avec l’Otan pour trouver la stabilité en Europe. Ce n’est pas aussi par hasard que le président Dmitry Medvedev a proposé la nouvelle structure de la sécurité en Europe qui a pour slogan « aucun pays ne peut assurer sa propre sécurité au dépend de l’autrui ». Selon lui, cette situation est nécessaire pour la République Démocratique du Congo et pour la région des Grands Lacs où la Fédération de Russie soutient la position du gouvernement congolais que sa sécurité et celle des autres pays ne peuvent être assurées au dépend d’un autre pays voisin. Du point de vue diplomatique, la Russie est devenue le principal partenaire dans tous les dossiers - du désarmement, du cosmos pacifique, de la défense des droits de l’homme et dans des dossiers sensibles comme l’Afghanistan et l’Irak-Iran, le programme nucléaire iranien, le dossier du Proche-Orient. Ce n’est pas par hasard qu’on a prévu la conférence internationale sur le Proche-Orient à Moscou. C’est un signe important de la diplomatie russe. La conférence interparlementaire Russie-Afrique, une première d’envergure aura lieu du 15 au 16 juin prochain. La délégation congolaise sera présente à cette manifestation. C’est le premier vice-président de l’Assemblée nationale qui conduira la délégation.
L’Afrique milite pour avoir une place au sein du Conseil de sécurité. L’Ambassadeur de Russie a soutenu que son pays souhaite que l’Afrique dispose de deux sièges au sein de cet organe. Elle soutient cette initiative puisque l’Afrique est un pôle de force. Elle doit être bien représentée dans l’arène internationale. Concernant les bons rapports en entre la Russie et la République Démocratique du Congo, M. Klimenko a déclaré qu’il pouvait citer à titre d’exemple, la visite au mois d’avril 2009 du ministre congolais des Affaires étrangères, M. Alexis Thambwe Mwamba à Moscou en Russie.
Une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de deux pays a eu lieu à New York aux Etats-Unis au mois de septembre 2009 lors de la 64ème Assemblée générale des Nations Unies, la visite de l’envoyé spécial du président Medvelev au mois de février à Kinshasa pour remettre un message du président russe à son homologue congolais. La Russie a confirmé sa volonté politique de développer les rapports multisectoriels-politique, économique, militaire avec la République Démocratique du Congo. « Nous avons organisé au mois de mai le forum d’affaires. Nous attendons la visite de notre ministre des Affaires étrangères à Kinshasa cette année. Je crois que tout cela donne la bonne image de nos relations et de perspectives de ces relations entre Moscou et Kinshasa ».
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