Ils étaient sept à être condamnés à la peine capitale pour
« trahison, assassinat, complot, outrage, régionalisme » en 1975. Parmi
eux se trouve le Colonel Raymond Omba Pene Djunga, qui l’époque des faits, était
secrétaire d’abord et ensuite directeur de la sécurité intérieure du Président
Mobutu Sese Seko. Le plaignant a porté l’affaire devant la Haute cour militaire depuis le 5
mars 2010 pour retrouver normalement son honneur et sa dignité bafoués par les
fidèles serviteurs de feu le Maréchal Mobutu.
Les membres de la composition |
Pour toute première fois, la justice militaire congolaise
révise un arrêt du Conseil de guerre général ayant condamné à mort sept
officiers et plusieurs autres à des lourdes peines. Ils avaient été graciés
tous le 14 octobre 1979 après quatre ans de détention dans des prisons souterraines. Pour
le Colonel Omba, il s’agit d’éclairer l’opinion sur la vraie version de ces
événements.
Après la première audience qui avait eu lieu le 5 mars 2010,
toutes les parties se sont retrouvées vendredi 4 mars devant la Haute cour
militaire. Le 7 mai 2010, la Haute cour s’était prescrit des devoirs consistant
à rechercher auprès de l’Assemblée nationale une copie certifiée conforme du
rapport de la « Commission des assassinats de la Conférence nationale
souveraine » ainsi que des procès-verbaux authentifiés relatifs à l’examen
par cette commission sur cette affaire de « coup d’Etat monté et manqué en
1975 ».
Force est de constater aucune des pièces recherché par la
Haute cour n’a été obtenue. Lors de la Cns, la Commission des assassinats avait
examiné cette affaire. A cette occasion, feu le Général Nsinga Boyenge et le
Lieutenant Kabamba auraient fait des déclarations de nature à mettre en cause la
culpabilité des condamnés. Cet élément nouveau a conduit le Colonel Omba à
introduire le recours en révision.
Le Colonel Omba |
En vue d’éclaire la Haute cour étant donné que l’Assemblée
nationale a hérité les archives des travaux de la Cns, le Premier président de
la Haute cour militaire, le Général de Brigade Delphin Nyembo a saisi, par une
correspondance du 12 mars 2010, le président de cette Institution pour obtenir
des éléments certifiés du « coup d’État monté et manqué en 1975 ». La
réponse de cette Institution dit que les recherches menées par le service de
l’Assemblée nationale en vue de retrouver la documentation sollicitée n’ont pas
abouti.
Le président de l’Assemblée nationale, Évariste Boshab a
répondu le 16 juin 2010 que les archives de la Cns n’ont jamais été transmises
à la direction de documentation de l’Assemblée nationale. La mission
d’officiers de la Haute cour militaire au service des archives de cette
Institution est rentrée bredouille. La Hcm est confrontée aux documents non
authentifiés. Elle ne conteste pas l’existance de ce procès puisqu’il y a eu un
arrêt qui a été rendu et des travaux de la Cns ont produit un document.
La Hcm entend fonder sa conviction sur des documents fiables.
La défense a remercié la Hcm des investigations qu’elle a
menées. Elle aussi a effectué des recherche sen ce qui concerne le rapport de
la « Commission des assassinats » qui n’ont pas non plus abouti. La
partie requérante avait joint au dossier une photocopie de l’arrêt du Conseil
de guerre général rendu en 1975. Mais la Hcm avait, à l’audience d’introduction
exigé une copie conforme certifiée. Me Franck Mulenda a soutenu qu’en matière
pénale, le principe est la liberté de la preuve en ce sens que même un simple
renseignement peut déterminer l’intime conviction du juge. « La défense se
réfère donc à l’intime conviction de la Hcm puisque le juge a un pouvoir
discrétionnaire pour la manifestation de la vérité», a-t-il dit.
Le Premier président de la HCM, le Général Delphin Nyembo |
Procédure en droit congolais sur la révision
Le ministre de la Justice a institué une commission et dans
son arrêté il est stipulé qu’il y a eu un arrêt du Conseil de guerre général
qui a condamné plusieurs citoyens dont le requérant Colonel Omba. Cette
commission a révélé en préliminaire qu’il y a eu effectivement un arrêt rendu
par le Conseil de guerre général qui condamnait des officiers des ex-Faz et des
civils. « Nous considérons que cet élément est un acquis », a déclaré
Me Mulenda. Puisque cette commission aurait dû repousser, objecter ou opiner
pour dire qu’elle n’avait pas de preuves qu’il a existé une telle décision.
Se référant la doctrine, la défense a indiqué qu’une erreur
de l’administration ne peut pas causer grief aux particuliers. C’est ainsi que
la Cour suprême de justice a dit que « lorsque c’est par le retard de la
juridiction qu’une décision a été rendue à une autre date que celle à laquelle
l’affaire a été renvoyée, la partie appelante qui fait appel en
« retard » est relevé de sa déchéance.
Pour Me Mulenda, cette jurisprudence protège les particuliers
face à certains problèmes administratifs qui ne sont pas évitables à la nature.
Il n’est pas contesté que cet arrêt n’a pas existé bien qu’il doit être prouvé
devant la Hcm. Il n’y a pas aussi de doute qu’il s’est tenu une forme de
« commission vérité et réconciliation ». Et donc, il s’agit
d’une vérité notoire, c’est-à-dire connue par un grand nombre de personnes.
La défense sollicite deux choses, soit rechercher à nouveau
où ces documents peuvent se trouver soit lui donner acte d’être dans
l’impossibilité de produire les documents et que la procédure se poursuivre.
Par sa part, Me Nsual, un autre avocat de la défense a
soutenu qu’il faut y aller lentement puisqu’il appartient aux parties de
fournir des documents à la Hcm. Il a mentionné que dans cette affaire, si les
preuves originales manquent, des survivants de ce procès existent y compris les
juges qui ont rendu cette décision pour qu’ils aident la Hcm à avancer.
Le président de Conseil de guerre général, le Général Masiala qui avait rendu
cette décision était mort un jour après, a tenu à faire savoir le Colonel Omba.
Le ministère public en donnant son avis a dit
qu’effectivement qu’il y a des gens qui peuvent témoigner mais ce n’est pas
suffisant. « On se trouve devant un cas de force majeur mais nous ne
pouvons pas l’invoquer à cette étape. Ce cas doit figurer dans le dossier à
travers une procédure». Il n’y a que le Tribunal de Grande Instance qui peut
donner la preuve de l’impossibilité à obtenir et à verser dans le dossier sur
le cas de force majeur, a-t-il indiqué.
Le Colonel OMBA a droit au rétablissement de son honneur. On sait que le coup d'Eta monté et maqué était une affaire monté de toute pièce pour les salir, notamment OMBA PENE DJUNGA
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