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lundi 28 mars 2011

Arrêter toutes les personnes impliquées dans des cas de détournement des deniers publics et corruption : gage de la réussite de l’opération de tolérance zéro

Mars-2011

La Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption -LICOCO- suit avec beaucoup d’attention l’opération d’arrestation des personnes soupçonnées de détournement des deniers publics mais reste sur sa soif car d’autres personnalités politiques de haut rang continuent à circuler librement alors que des graves soupçons de détournement des deniers publics et corruption pèsent contre elles.

La LICOCO salue toutes ces arrestations mais d’autres personnalités devraient aussi répondre devant les cours et tribunaux pour des soupçons de détournement des deniers publics et Corruption.

 

C’est notamment le cas de :

1.   Le Premier ministre actuel de la RDC, la ministre du Portefeuille et l’ancien ministre des Finances Athanase Matenda

Vous vous souvenez du dossier de la Société CTC (Customs and Tax Consultancy) qui avait été dénoncé par toute la population comme étant le Contrat léonin de la première législature du régime en place.

A l’heure actuelle et citant le journal "Le Potentiel" paru le 24 mars, qui titrait « CTC réclame à la RDC 1 milliard de dollars américains auprès de la Chambre d’arbitrage de Paris ».

Or, ce sont ces trois personnalités énumérées qui avaient signés le Contrat entre le Gouvernement de la RDC et la fameuse CTC. Comme d’habitude, ce genre des contrats ne peuvent jamais se donner sans qu’il y ait des dessous de table.

C’est pour cette raison que, pour appuyer les conclusions du journal Le Potentiel, la LICOCO demande aussi des poursuites judiciaires contre ces 3 personnalités. Car ,la RDC risque de payer des sommes énormes sans y avoir tiré aucun avantage économique sur ce dossier.

  1. Actuel Président de l’Assemblée nationale, Honorable Évariste Boshab et Consorts

Alors Directeur du Cabinet du Bureau du chef de l’Etat, le Professeur Evariste Boshab avait été impliqué dans une action de recouvrement de la dette de la SNEL auprès du Congo Brazzaville pour un montant de 32 millions des dollars US.

Mission accomplie, ils s’étaient partagé des commissions et amené plusieurs Congolais a demander des comptes au Président de la République. Conséquence. Evariste Boshab démissionna de sa fonction de Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat mais la Justice n’a jamais poussé les enquêtes très loin et demander des comptes sur le partage de ces commissions auprès des intéressés.

  1. L’ancien ministre des Infrastructures, Travaux Publics et de la Reconstruction.

Dans son rapport présenté à l’Assemblée nationale sur l’exécution du Budget 2009, la Commission Economique et Financière de l’Assemblée Nationale reproche à l’ancien ministre des Infrastructures le fait d’avoir donné des contrats de gré à gré pour une bagatelle somme de 553.300.000 USD.

C’est aussi cet ancien ministre des Infrastructures qui avait donné un autre contrat de gré à gré à Mike Kasenda de la Société Mike Promotion et EGM pour la bagatelle somme de 50.000.000 USD et ce dernier se retrouva en Prison pour détournement des deniers publics.

  1. Dossier des 13 parlementaires contre l’ancien Directeur des Impôts.

Tout a commencé le lendemain de la présentation du Projet du budget 2009 à la Chambre basse par le Premier ministre Adolphe Muzito. Adoptée par la plénière de l’Assemblée nationale, ce projet de loi budgétaire a été envoyé à la Commission économique et financière, pour examen approfondi et éventuels aménagements. A l’issue de leurs travaux, les députés membres du « sous-groupe DGI » ont réalisé que la Direction générale des Impôts a la capacité d’atteindre les assignations à la hauteur 46 milliards de FC, au cours de l’exercice budgétaire 2009. A l’occasion d’une séance de travail du « sous-groupe DGI », des enveloppes auraient été remises aux 13 députés de ce sous-groupe, dans le but de minorer les recettes additionnelles de la DGI, de 46.6 milliards à milliards de Fc pour 2009. Cette minoration est de 35 milliards de Francs Congolais. Le résidu devrait être partagé entre la Direction générale des Impôts et les députés du sous-groupe DGI.

Le Comité de Sage mis en place par le Parlement s’était penché sur cette affaire et avait recommandé la mise en accusation desdits Députes sans avoir levée leurs immunités et de l’ancien Directeur Général des Impôts.

Malgré la suspension de l’ancien Directeur de la DGI et son remplacement, les dits Députes continuent à circuler librement comme si rien n’était. Or, l’ancien Directeur de la DGI n’est plus en fonction et la Justice reste inactif face à ce dossier.

  1. L’ancien ministre de l’Agriculture, Pêche et Elevage, l’actuel Premier ministre et l’ancien ministre des Finances, Athanase Matenda sur le dossier SODIPROD

Le rapport de la Commission Economique et Financière de l’Assemblée Nationale reproche à ces anciens ministres dans le dossier de la Société SODIPROD les faits suivants :

Le marché a été octroyé après une consultation restreinte de six entreprises. La décision d’adjudications a été obtenue le 26 octobre 2007, le Bon d’engagement a été signé le 27 octobre de la même année, soit un jour après.

 

Le dossier a comme soubassement, notamment :

·         un Bon d’engagement du 27 octobre 2007, signé par le Vice-ministre en charge de l’Agriculture, Pêche et Elevage ; 

·         un 2ème Bon d’engagement n° 047762 du 03 mars 2008, signé par le ministre en charge du Budget ;

·         la lettre de commande du ministre de l’Agriculture, Pêche et Elevage ;

·         le nouveau registre de commerce ;

·         l’attestation fiscale ;

·         l’identification nationale ;

·         deux ELDP (n° 5426/07 du 12.12.2007 et n° 0424/07 du 07.03.2008) signés par le ministre en charge du Budget ;

·         un OPI n° 120737 du 20.03.2008.

 

Par ailleurs, le paiement a été réalisé intégralement sans qu’aucune livraison n’ait eu lieu au ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage

 La Commission ECOFIN du Parlement recommande ce qui suit :

Votre Commission propose que les membres du Gouvernement de l’époque (responsables du Ministère de l’Agriculture et celui du Budget) répondent de leurs actes.

Il en est de même des bénéficiaires de ces paiements 5.856.200 $US sans contrepartie.

A l’heure où nous mettons sous presse ce communique, l’ancien ministre de l’Agriculture, Pêche et Elevage se la coule trop bien et l’ancien ministre du Budget est l’actuel Premier ministre qu’on ne peut jamais poursuivre sans ignorer les bénéficiaires de ces paiements qui sont des intouchables.

Cette Ong s'arrête sur ces 6 cas mais que la liste des autorités politiques impliquées dans des cas de détournement des deniers publics et corruption est très longue.

 Nous ne pouvons pas oublier le dossier des contrats miniers léonins et plus particulièrement celui d’EMAXXON vs MIBA et SENGAMINES vs MIBA dont nous demandons aussi l’ouverture des actions Judiciaires.

Nous ne pouvons pas oublier aussi le dossier RVA où l’ancien DG avait été suspendu sans être poursuivi par la Justice.

De tout ce qui précède, la LICOCO estime que toutes ces autorités ci-haut citées devraient elles aussi être rattrapes par la TOLERANCE ZERO.

C’est pour cette raison que nous recommandons urgemment :

  1. AU CHEF DE L’ETAT.

-          De dissoudre urgemment le Gouvernement et déferrer devant les cours et tribunaux les autorités politiques citées ci-haut et toutes les autres ayant été impliquées dans la signature des Contrats miniers léonins,

-          De demander la levée des Immunités des Députes ci-haut cités et leurs poursuites devant les Cours et Tribunaux.

  1. AUX COURS et TRIBUNAUX

-          D’arrêter toutes les personnes citées conformément à la loi

-          D’afficher votre indépendance vis-à-vis d’autres institutions de la République dans le traitement des dossiers de détournement des deniers publics et corruption

 

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