Le député Gustave Omba |
La session de mars 2010 a été comme toutes autres sessions. Après que les députés aient voté le budget, cette session était supposée politique, les députés ont pu la capitaliser pour voter des lois importantes, mais aussi ils ont procédé à cet exercice complaisant de contrôle. Cette déclaration a été faite par l’élu de Punia dans le Maniema, le député Gustave Omba. Il est l’un des membres du courant réformateur au sein de la majorité. Ce député a souligné qu’il a été confirmé que l’Assemblée nationale était une caisse de résonnance du fait que toutes les résolutions qu’elle prenne, en prenant le cas de son collègue Martin Mukonkole qui a été mis aux arrêts en violation prescrite da Constitution. C’est une manière de dire que « nous sommes une institution importante dont on ne peut pas respecter parce que nous-mêmes au niveau de notre corps, nous avons opté d’être une chambre complaisante, qui se veut être une caisse de résonance, ce qui fait que malgré les résolutions que nous prenons, ce n’est pas pris au sérieux, ce n’est pas appliqué ».
L’élu de Punia est d’avis que la session de mars s’est clôturée avec une note très négative de la dimension de cette chambre législative qui devrait être considérée comme la plaque tournante de l’action gouvernementale parce que le Parlement est la représentation de toute la nation congolaise. « Le Parlement est le socle de l’organisation d’un Etat, quand il va mal, c’est le pays qui est atteint de la faiblesse », dit-il.
En bref, le bilan est mitigé. Du point de vue production législative, les députés ont agi ou ont voté des lois. Du point de vue contrôle, ils ont procédé à des contrôles complaisants, enchaîne le député du courant rénovateur. Il regrette que le mandant législatif est en train de terminer. Cette session est l’avant dernière session définitive de cette législature. Le pays n’a pas avancé dans un sens positif. « Nous n’avons pas été capables de sanctionner objectivement. Nous louons qu’à même le point d’achèvement qui pourrait être atteint à l’approche du 30 juin prochain. C’est un long processus qui a commencé depuis la transition. Les choses marchent positivement pour y arriver. Nous espérons que les 50.000 millions qui sont disponibles à mettre au paiement de la dette extérieure dans le système de Brettons Wood vont nous permettre qu’ils soient affectés à mener le bonheur du peuple congolais qui l’attende durant cette législature ».
Le parlement a un rôle et son rôle dans la marche d’une nation, c’est de légiférer et de contrôler l’action du gouvernement et de l’action publique, et aussi proposer des sanctions au regard de ceux que nous avons comme abus. Mais il se fait que durant cette législature, s’insurge-t-il, le parlement n’a su jouer son rôle et il a été plus un Parlement du gouvernement et non pas celui du peuple. Nous n’avons pas privilégié le bonheur du peuple congolais par rapport à ce que nous nous sommes donnés comme programme. Nous avons promis que nous aurions mis en marche une vision de la tolérance zéro, mais qui est en réalité une tolérance totale. Nous n’avons pas sanctionné objectivement et le pays va mal. Nous savons très bien que nous avons excellé dans les détournements. Aucun budget de l’Etat n’a été contrôlé objectivement pour savoir de quelle manière il a été alloué et affecté. C’est pour vous dire d’une manière sommaire qu’en faisant une analyse en tant que scientifique, un politique, un intellectuel, le Parlement a fait de la routine durant tout le mandant. Ce qui pouvait amener une autre dimension à notre mandant, c’est l’aspect contrôle qui n’a pas été réalisé. Nous aurons légiféré et pondre suffisamment des lois, mais si ces lois ne sont pas respectées à la lettre pour qu’elles soient appliquées par rapport à ce qui se prévoit, le peuple congolais ne devra s’atteindre à rien. Surtout que cette population nous a très mal élus. Elle a élu des gens sans pourtant tenir compte des critères d’importance qui fait que l’homme politique sache s’assumer et savoir ce qui est son rôle en tant que parlementaire. C’est de défendre le bien-être de la population. Hélas, nous avons tous tourné le dos à la population. Il faut aussi comprendre que cela est dû du fait que personne aujourd’hui n’a la capacité d’aller défendre la position de l’action du gouvernement étant donné que celui-ci n’a pas agi pour le bonheur du peuple congolais surtout pour nous qui sommes les élus du Congo profond. C’est ça la réalité et c’est ce qui fait que lés députés continuent à dire que j’ai déjà perdu mon mandant je n’ai pas de discours à présenter devant le peuple. Ca ne sert plus à rien d’y aller. Mais le peuple congolais devra comprendre que c’était un exercice, c’est un choix qu’il a fait pour la présente législature. Je lui recommande en tant qu’intellectuel et leader de faire un choix objectif pour que le prochain Parlement soit constitué des hommes et des femmes capables, compétents avec personnalité de pourvoir dire oui quand il faut le dire et de pouvoir dire non s’il le faut.
C.M.
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