La rencontre de Kinshasa a été organisée par le SCEAM avec la collaboration de la CENCO. Une quarantaine de secrétaires généraux ont adopté un plan stratégique pour la mise en œuvre des résolutions de la deuxième Assemblée pour l’Afrique du Synode des évêques, qui avait porté sur le thème de la mission de l’Eglise d’Afrique en faveur de la réconciliation, la justice et la paix.
Les travaux de Kinshasa ont aussi abouti à l’élaboration d’un plan stratégique pour la communication entre Conférences épiscopales d’Afrique. Les participants ont en outre insisté sur la formation des laïcs en vue de l’appropriation des thèmes vitaux de la justice, la paix et la réconciliation. Les secrétaires généraux souhaitent ainsi la présence de l’Eglise aussi bien dans les communautés ecclésiales de base que dans les instances de décision du continent, où se décide le sort de tous.
Les secrétaires généraux ont eu l’occasion ainsi de prier ensemble, d’échanger les expériences et de mieux se connaître pour mieux s’engager en synergie. Leur rôle sera désormais plus déterminant dans la mise en pratique de la vision de l’Eglise dans la vie des hommes et des femmes du continent.
Session de formation sur les élections et les questions majeures de gouvernance
Mgr Fridolin Ambongo, évêque de Bokungu-Ikela et administrateur apostolique de Kole, par ailleurs président de la Commission épiscopale Justice et Paix, a présidé, le lundi 21 mars, l’ouverture de quatre jours d’un séminaire de formation réunissant au Centre Theresianum de Kinshasa une centaine de délégués des quarante-sept diocèses du pays, membres des commissions diocésaines Justice et Paix et des noyaux de la « Dynamique Femmes pour la paix ».
La session de formation organisée par la Commission épiscopale Justice et Paix porte sur les élections et les questions majeures de gouvernance. Dans l’homélie de la messe d’ouverture, Mgr Ambongo a épinglé la lutte contre la corruption comme l’une de ces questions majeures de la gouvernance en RDC. Non seulement de la petite corruption, a-t-il expliqué, mais aussi et surtout de la grande corruption, qui implique des instances internationales dans ce qui s’appelle aussi la dette extérieure.
S’agissant des élections, Mgr Ambongo a relevé le fait que la session de formation pour les responsables diocésains de la Commission Justice et Paix est une manière concrète de répondre à l’appel du Comité permanent de la Conférence épiscopale, qui a publié, en février dernier, l’exhortation intitulée : « Année électorale : que devons-nous faire ? » Les commissions diocésaines Justice et Paix et les noyaux diocésains de la « Dynamique Femmes pour la paix » relaieront donc cette exhortation pour l’appliquer à la base dans des
mécanismes concrets d’éducation civique et électorale.
Dans son adresse d’ouverture à la session, la secrétaire de la Commission épiscopale Justice et Paix, sœur Marie-Bernard Alima, a signalé les autres questions de gouvernance, retenues comme corollaires des questions électorales. Ce sont les questions de la culture fiscale et la lutte contre la corruption, la dette extérieure et les stratégies de la réduction de la pauvreté, l’exploitation des ressources naturelles et les droits humains.
A noter que lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le vice-président de la toute nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante et un représentant du Ministre des finances ont pris la parole pour indiquer la raison de la collaboration appréciée avec l’Eglise catholique, dont les structures à la base s’étendent sur tout le territoire national.
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