Pendant les festivités, la plupart des autorités communales et provinciales ont pris de mesure de sécurité pour épargner la population de la ville de Kinshasa des tracasseries de divers odres sur l’ensemble de la capitale. Des dispositions ont été prises dans toutes les 24 communes après certains incidents qui ont été déplorés à N’sele, pris précisément au quartier Mpasa I où un lieutenant des Forces armées de la RDC, John Malikewa, a été tué par des criminels dans la nuit de lundi 20 à mardi 21 décembre.
Des inciviques se sont infiltrés par effraction dans sa maison tard la nuit. Ils ont pu forcer la porte. La victime qui était apôtre d’une Eglise de réveil a subi des menaces devant son épouse et ses enfants à l’intérieur de leur maison. Il est poussé dehors et ses bourreaux l’ont abattu sans sommation.
Dans le même quartier, au niveau de l’arrêt Terre jaune, des hommes en uniforme y extorquent tous ceux qui descendent des bus et taxi-bus. Le population de ce quartier a déjà tiré la sonnette d’alarme afin que les coupables soient sanctionnés.
« Je peux vous dire qu’une accalmie a été constatée sur toute l’étendue de la commune de Masina. Depuis vendredi que nous nous sommes séparés de la maison communale avec l’ensemble du personnel et les chefs des quartiers, personne ne m’a appelé pour dire qu’il a ya eu quelque chose qui s’est passée. Tout va bien jusqu’à preuve du contraire à moins qu’il ait certaines informations qui m’échappent, mais je vous dis sincèrement que dans la commune tout ce qu’on peut entendre que la fête de Noël s’est bine passée », déclarait en fin de la semaine la Bourgmestre de Masina, Mme Enerstine Mujinga.
Elle espère que les habitants de Masina pourront passer les festivités de fin d’année dans les conditions de sécurité meilleure comme c’était le cas pendant celles de Noël. Elle ose le croire que la sensibilisation qu’elle a faite du 14 au 18 décembre dernier à travers tous les 21 quartiers de la commune a fait écho. Elle invite les habitants de se prendre en charge. Les autorités communales suivent de près l’évolution de la sécurité au sein de la municipalité, a-t-elle ajouté.
Dans la commune de la N’sele, le Bourgmestre Jules Bile a dit avoirs pris toutes les dispositions sécuritaires. Il y a eu quelques cas d’insécurité dans le quartier de Mpasa I où des inciviques ont tué un élément des Fardc. Nous ne pouvons pas laissé inaperçue des tels actes. Les autorités sont intervenues et des suspects sont déjà aux arrêts. Mais les dispositions sécuritaires sont déjà prises pour sécuriser la population pendant les festivités de fin d’année. Les autorités travaillent en ce sens pour le moment.
Au niveau du pont N’sele, les automobilistes et les piétons se plaignent de plus en plus des tracasseries dont ils sont victimes de la part des éléments qui y sont commis. Le Bourgmestre de la N’sele s’est dit surpris de l’apprendre. « De toutes les façons, s’il y a tracasseries je ne sais de quel genre. On ne retrouve à ce niveau que les éléments de la Police de circulation routière pour orienter la circulation. On y trouve également d’autres éléments pour sécuriser les habitants. S’il y a des tracasseries, nous arriverons sur place et nous pourrons prendre des dispositions ».
Dans la commune de Kinsenso, le Bourgmestre déclare avoir circulé dans certains quartiers le jour des festivités de Noël et le lendemain. Il souligne qu’il n’y a eu aucun fait saillant. Quant au phénomène Kuluna, il enchaîne que ce phénomène n’est pas seulement l’apanage de la commune de Kinsenso. « Le jour de la Noël, j’ai vu mes administrés dans les terrasses, dans les bars… en train de se réjouir parce que c’est la Nativité, c’est la fête des enfants. On ne pouvait pas la laisser passer inaperçue. C’est vrai que les gens n’ont as beaucoup de moyens mais la commune de Kinsenso est confrontée à des problèmes de développement ».
Dans l’ensemble, des gens se sont réjouis, note-t-il. Sur le plan sécuritaire, les précautions ont été prises au cours d’une réunion de conseil de sécurité pour parer à toute éventualité. « En fait, c’est notre rôle de sécuriser les personnes et leurs biens. Nous n’avons rien à déplorer après les festivités de Noël ».
Les autorités communales se sont arrangées avec les éléments de la police pour qu’il y ait des « points chauds » à la lisière avec la commune de Matete pour sécuriser toutes les personnes qui entrent dans la commune de Kinsenso. Jusqu’’il y a peu, cette commune ne disposait pas d’une avenue asphaltée. A son avis, la commune de Kinsenso sera toujours sécurisée parce que la force restera du côté de la loi. Les Kuluna n’ont pas de place dans la commune de Kinsenso.
Au cours d’une parade qu’il a organisé mardi au Stade Vélodrome, le Général Jean de Dieu Oleko, inspecteur provincial de la ville de Kinshasa, a annoncé une série de mesures qui ont été prises pour sécuriser davantage les habitants pendant les festivités de fin d’année. Les autorités de la ville de Kinshasa ont pris de mesures en ce qui concerne les infractions intentionnelles commises par des Kuluna et des hommes en uniforme. Des audiences en chambre foraine sont organisées à travers la ville de Kinshasa par toutes les juridictions civiles et militaires. Ces derniers jours, au moins quatre audiences sont organisées dans tous les tribunaux de la ville de Kinshasa pour décourager leurs potentiels auteurs.
Les coupables ont été condamnés à des lourdes peines - jusqu’à 20 ans de prison ferme. Le Général Jean de Dieu Oleko a insisté pour qu’il y ait au moins quatre audiences par semaines pour mettre un terme à ce fléau connu sous le nom de « Kuluna ». Il a invité toute la population de s’impliquer pour éradiquer le phénomène Kuluna. Il a ajouté que personne ne peut être le bourreau de la population.
Pour endiguer la criminalité pendant les festivités de fin d’année, il dit que les autorités ont multiplié des « points chauds » et qui pourront intervenir en cas de nécessité. Ces point chauds n’ont rien avoir avec les Ciat et Sous-Ciat qui existent déjà dans toutes les communes de Kinshasa.
Circulation routière
Pour l’Inspecteur principal de la ville de Kinshasa, il y a deux éléments qui créent les embouteillages dans la capitale. Il s’agit d’une part de l’Etat, de l’agent qualifié de la Police de circulation routière et de l’agent du ministère de Transports et voie de communication et de l’autre, le conducteur, principalement les conducteurs de taxi-bus. Parmi les perturbateurs, il a indexé aussi les conducteurs privés.
Ainsi, il est décrété la période de la courtoisie routière à parti du mardi 28 décembre 2010 jusqu’au 20 janvier 2011. Selon lui, cette période n’est pas synonyme de l’impunité. Il a demandé au conducteur de devenir le policier de lui-même afin d’éviter les embouteillages. Il souhaite que les agents de la police de circulation routière travaillent. S’ils doivent immobiliser un véhicule, ils sont obligés de quitter la chaussée pour le contrôle et épargner les autres conducteurs des embouteillages.
Décembre 2010