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lundi 6 mai 2013

Soixante-quatre radios et télévisions non en règles avec l’Etat au Nord-Kivu


Goma, 05/05 (ACP).- Soixante-quatre radios et télévisions opérant en province du Nord-Kivu ne sont pas en ordre avec les services étatiques et fonctionnent par conséquent dans l’illégalité, a révélé ce vendredi 3 mai, M ; Eric Kitsa Kalobera, chef de la division provinciale de l’Information et Presse dans cette Province. Cette autorité provinciale qui s’exprimait au cours d’une séance de réflexion et d’échanges à l’occasion de la 20e  Journée internationale de la liberté de la presse organisée dans la salle des réunions du guest house Tour Effets de Goma. Selon les statistiques fournies par le chef de la division provinciale de la Communication et Médias au Nord-Kivu au total quatre-vingt sept (87) radios et télévisions  sont opérationnelles dans cette partie de la RD Congo parmi lesquelles six seulement disposent des dossiers physiques légaux et régularisés pendant que dix-sept (17) ont des dossiers en cours de régularisation.
Le secrétaire général de Jed, Tshivis Tshivuadi
Un seul organe de la presse écrite est ordre et un second a un dossier en cours, les autres opérant en toutes illégalités, ajoute cette source pour laquelle cette situation expose les organes de presse ainsi que leurs animateurs à beaucoup de risques.  Monsieur Eric Kitsa Kalobera cite entre autres les risques de fragilité devant la loi des organes non en règles, la difficulté d’accéder aux subventions de l’Etat mais également l’utilisation de la main dans l’illégalité ; les journalistes et autres agents ne disposant pas de contrat de travail. Cette journée de réflexion, commémorée sous le thème « Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans les médias », a été une occasion pour le président de l’Union nationale de la presse au Congo, UNPC/Section Nord-Kivu, Gabriel Lukeka d’appeler les professionnels des médias à plus de responsabilité dans la collecte, le traitement et  la diffusion de l’information.
Quarante-un cas d’atteinte à la liberté de la presse recensés au Nord-Kivu en 2012.
L’observatoire des médias congolais, OMEC, pour sa part, a recensé quarante-un (41) cas d’atteinte à la liberté de presse sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu au cours de l’année 2012, la plus part des cas étant tributaires de l’instabilité due aux rebellions et groupes armés qui sévissent dans cette partie de la République démocratique du Congo. Selon Benx Mubengwa Katonji, chef de l’antenne provinciale de l’OMEC au Nord-Kivu qui l’a révélé  en marge des festivités marquant la 20e journée internationale de la liberté de la presse célébrée à Goma en partenariat avec Reporters sans frontières, les statistiques actualisées  des types d’atteintes à la liberté de presse se  résument en un (01) cas de journaliste incarcéré, douze (12) interpellations contre journalistes, une agression, douze (12) journaliste menacés et quinze (15) cas d’entraves à la libre circulation de l’information.
Nombreux cas de dérapages constatés dans la pratique du Journalisme étant dus au non respect du code d’Ethique et de Déontologie des professionnels des médias en RD Congo, l’Omec en appelle au sens de responsabilité tout en émettant le vœu de voir l’autorité faciliter l’accès aux sources d’informations. La commémoration de 20e journée de la convention de Windhoek a été une occasion aux journalistes de la presse tant écrite qu’audio-visuelle de Goma de dresser un état de lieu général du secteur médiatique.  L’exigence de la signature des contrats de travail pour assurer la stabilité de l’emploi aux journalistes, le bannissement de la honteuse pratique du coupage, la relation exacte des faits, la rigueur dans le traitement des nouvelles sont, parmi tant d’autres les points au tour desquels se sont articulés les échanges en toute confraternité.
A noter que dans leur message conjoint, pour cette année 2013, Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies et Irina Bokova, Directrice générale de l'Unesco, ont rappelé que «la liberté d'expression, Droit fondamental elle-même, crée également les conditions nécessaires à la protection et la promotion de tous les autres droits de la personne humaine. Mais son exercice ne va pas de soi;  il requiert un environnement sûr, propice au dialogue, dans lequel chacun peut s'exprimer librement et ouvertement sans crainte de représailles ».

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